Notules lunaires n°340

Dans le genre concept original pour un premier long, Filthy Animals de James T. North IV se pose là : Lars (Austan Wheeler), un fan d’arts martiaux porté sur la fumette, et Freddie (Ryan Patrick Brown), un culturiste au coeur d’artichaut à peine sorti de réhab’, sont les meilleurs amis du monde et partagent une passion pour le surf, en bons Californiens glandeurs qu’ils sont. Jusqu’au jour où ils décident de se donner un but dans la vie : traquer les pédos. À commencer par Lester (Raymond J. Barry, le supérieur de Mickey Rourke dans L’Année du dragon), un coach sportif à la retraite qui prétend avoir été sauvé par Dieu quand il était derrière les barreaux, et Jeff (Pete Larney), un quadra qui a échappé à la prison grâce aux relations de sa famille. Pour servir d’appât, ils choisissent une jolie fleuriste (Corinne Masiero), ignorant que celle-ci est sérieusement perturbée à cause d’une influenceuse qui lui a fait du tort sur les réseaux sociaux. Mais on s’en doute, leur mission va très vite partir en couilles, et Freddie commence à se dire que couper celles de leurs cibles n’est peut-être pas la solution à ses questionnements existentiels.



Vu dans The Disaster Artist et 6 Underground, Dave Franco suit les traces de son grand frère James et passe derrière la caméra avec The Rental. Deux couples louent une maison de vacances en bord de mer pour un week-end festif destiné à célébrer le business qu’ils ont réussi à monter ensemble. Mais cette réunion entre amis ne va pas tourner comme prévu : bon nombre de secrets intimes vont être révélés et la paranoïa va vite s’installer, le petit groupe ayant de plus en plus l’impression que les lieux abritent une présence menaçante. En dépit d’un casting sympa (Dan Stevens de The Guest, Alison Brie de Horse Girl, Sheila Vand de Snowpiercer), le pitch est on ne peut plus classique mais ouf, le trailer est plutôt prometteur. À signaler qu’en plus de sa sortie VOD le 24 juillet aux US, le film sera projeté dans plusieurs drive-in locaux, comme au bon vieux temps.



Cultes aux États-Unis mais inconnus en France malgré deux films au compteur (La Formidable aventure de Bill et Ted en 1989 et Les Folles aventures de Bill et Ted deux ans plus tard), un concept plutôt fun (en gros, une sorte de croisement entre Retour vers le futur et Dumb & Dumber) et Keanu Reeves en tête d’affiche, Bill et Ted sont de retour dans Bill & Ted Face the Music. Devenus adultes mais toujours aussi immatures, ils continuent de faire du rock dans des foires agricoles au fin fond du Midwest. Ils n’ont toujours pas écrit la chanson qui est censée sauver le monde, et se rendent compte qu’il leur reste très peu de temps pour le faire car la planète est en train de s’éteindre. Ils décident alors de voyager dans le futur jusqu’au moment où ils seront enfin parvenus à l’écrire… pour se la voler à eux-mêmes. Le beau Keanu et Alex Winter sont toujours d’attaque, épaulés cette fois par leurs filles (enfin, celles de leurs personnages) Brigette Lundy-Paine (Atypical) et Samara Weaving (Wedding Nightmare). William Sadler reprend le rôle de la Mort qu’il interprétait déjà dans Les Folles aventures de Bill et Ted, et le tout est filmé par Dean Parisot. Une bonne nouvelle quand on sait que le monsieur a signé le meilleur film de la saga Star Trek, à savoir Galaxy Quest. Pas encore daté en France, Bill & Ted Face the Music est prévu aux USA mi-août et nous excite nettement plus que le prochain John Wick !



Venu des effets spéciaux, le Mexicain Rodrigo Fiallega passe à la mise en scène avec El Exorcismo de Carmen Farías, qui raconte… eh bien l’exorcisme de Carmen Farías. Interprétée par Camila Sodi, membre d’une des familles les plus riches du pays, femme de Diego Luna et vedette très populaire au Mexique pour ses chansons et son rôle dans des telenovelas (chez nous, on ne l’a vue que dans Charm School), Carmen est une journaliste intrépide qui découvre peu après la mort de sa mère qu’elle a hérité de la maison de sa grand-mère. Elle décide de s’y installer, ignorant que la demeure abrite de sombres secrets. Compte tenu du titre, on imagine que l’héroïne va se retrouver possédée par on ne sait quel démon et qu’un prêtre va se pointer pour le faire sortir, un peu comme chez Emily Rose et Molly Hartley, mais avec un accent comme dans Narcos.



Plusieurs mois après avoir sympathisé avec une famille hollandaise pendant des vacances en Toscane, une famille de Danois (ouaf !) accepte de venir leur rendre visite pour le week-end. À peine sont-ils arrivés dans leur luxueux chalet que la joie des retrouvailles cède la place à un tout autre sentiment. En effet, les Danois (ouaf ! ouaf !) se rendent compte que leurs hôtes ne sont pas vraiment ceux qu’ils prétendaient être lors de leur rencontre, et qu’un piège mortel est en train de se refermer sur eux. Signé Christian Tafdrup (ouaf ! Ah non, pardon), Speak No Evil retourne le concept du home invasion puisque cette fois, ceux qui entrent dans la maison aimeraient bien se barrer… à moins que le scénario ne nous réserve quelques surprises, ce qui n’aurait rien de surprenant de la part du réalisateur des bien tordus Parents et A Horrible Woman.



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