Notules lunaires n°337

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De plus en plus actif à la télévision en tant que producteur (The Twilight Zone : la quatrième dimension, Lovecraft Country), Jordan Peele (Get Out, Us) enchaîne avec une nouvelle série au pitch particulièrement stimulant. Prévu sur Amazon Prime, Hunters s’intéresse en effet à un groupe de vigilantes mené par Al Pacino dont la mission est de traquer les nazis ! L’histoire commence à New York en 1977, alors qu’une vieille dame ayant survécu à l’Holocauste est tuée par ce que la police désigne comme un cambrioleur. Ce n’est qu’à l’occasion de son enterrement que son petit-fils (Logan Lerman, Percy Jackson : le voleur de foudre) va apprendre qu’elle a en réalité été assassinée par un adorateur de Hitler. Suite à cette révélation, il décide de rejoindre les rangs des justiciers, qui vont découvrir qu’une conspiration à l’échelle nationale est sur le point de mettre en place un Quatrième Reich. Seul moyen d’empêcher la chose : agir avec la même violence et la même cruauté dont les SS ont fait preuve durant la guerre. Lena Olin est également au générique de cette série créée par David Weil, qui en est également le showrunner avec Nikki Toscano (Revenge, Bates Motel, Shades of Blue, que du lourd). Le premier des dix épisodes sera diffusé le 21 février, et le projet fleure bon le thriller parano des seventies à la Marathon Man !

Les plus âgés (et les plus vicieux) d’entre vous n’ont sûrement pas oublié les lycéennes bandantes adeptes de magie noire de Dangereuse alliance, sympathique teen drama horrifique des années 90. Premier long signé Courtney Paige, The Color Rose s’inscrit dans cette glorieuse lignée avec sept charmantes élèves d’une école privée qui montent une sorte de sororité aux allures de secte où chacune d’elles représente l’un des sept péchés capitaux : la luxure, la gourmandise, la paresse, la colère, l’envie, l’orgueil, l’avarice et le caca. Mais elles vont découvrir que la petite ville très rigoriste où elles vivent abrite en son sein un serial killer qui entreprend de les décimer une par une.

Vingt-quatre portes ouvertes sur l’Enfer par autant de réalisateurs différents : tel est le concept très calendrier de l’Avent de Deathcember, une anthologie horrifique dont les sketches ont été confiés à tout plein de réalisateurs débutants, mais aussi à quelques noms bien connus des amateurs du genre comme Lucky McKee, son actrice de The Woman Pollyanna McIntosh et la légende du bis italien Ruggero Deodato (Cannibal Holocaust). Côté casting, on notera la présence de l’increvable Barbara Crampton, de la scream queen Troma Tiffany Shepis (qui marque son territoire car Tiffany Shepis partout), du fidèle de Ti West AJ Bowen et, allez savoir pourquoi, de Steven E. de Souza, le scénariste de Piège de cristal, Commando et, on l’oublie trop souvent, du génial Ricochet de Russell Mulcahy. Bref, voilà typiquement le genre de production taillée pour le public des festivals : il en a d’ailleurs déjà fait quelques-uns et sera présenté au BIFFF en avril. Chaque segment étant lié par une courte séquence animée, on peut espérer que l’influence de Creepshow se fasse sentir, même si ça risque d’être compliqué de se souvenir de plus de cinq histoires sur les 24 une fois le film terminé.

Dans le genre dystopie féministe, la série Motherland: Fort Salem part d’un concept plutôt rigolo. Afin d’échapper aux persécutions dont elles font l’objet, les sorcières de Salem ont décidé de passer un accord avec le gouvernement : si celui-ci accepte de les protéger, elles deviendront la première force militaire du pays. L’histoire commence de nos jours, 300 ans après la signature de ce pacte. Les femmes ont pris la tête des États-Unis et quasiment chaque famille de sorcières compte une bidasse parmi ses membres. La série relate les aventures de Raelle (Taylor Hickson, Ghostland), une jeune recrue rebelle dont la mère est morte au combat, Tally (Jessica Sutton, Escape Game), une sorcière qui s’engage contre l’avis de sa mère, Abigail (Ashley Nicole Williams), issue d’une glorieuse lignée d’officiers, et Scylla (Amalia Holm, Alena), une jeune recrue qui cache bien son jeu sous de charmants atours. Menées par le sergent instructeur Anacostia (Demetria McKinney, Saints & Sinners), elles obéissent aux ordres du général Adler (Lyne Renee, Strike Back), la seule à qui elles doivent rendre des comptes. Une belle brochette de soldats d’élite donc, que nous suivrons durant leur entraînement et sur le terrain face à d’abjects terroristes mâles. Créée par Eliot Laurence (Claws) et produite par le duo Will Ferrell/Adam McKay, Motherland: Fort Salem sera diffusé sur Freeform à partir du 18 mars. Espérons que les fusils d’assaut ne soient pas remplacés par des baguettes magiques, ni les hélicos par des balais.



Tenet
, c’est le titre du nouveau film de Christopher Nolan, et c’est un palindrome, autrement dit un mot qu’on peut lire dans les deux sens. Tenet de gauche à droite, ça se dit Tenet, et de droite à gauche, ça se dit Tenet aussi, sauf que dans un sens comme dans l’autre, ça ne veut rien dire du tout, donc on n’est pas plus avancés. Bref, Tenet n’est pas un titre très net, et comme c’est du Nolan on ne sait à peu près rien sur l’intrigue du film, si ce n’est qu’elle s’intéresse à un agent secret (John David Washington, fils de Denzel et star de BlacKkKlansman – j’ai infiltré le Ku Klux Klan) chargé d’empêcher la Troisième Guerre mondiale en voyageant dans le temps. Comme toujours chez le cinéaste, le casting est royal (Elizabeth Debicki, Robert Pattinson, Aaron Taylor-Johnson, Michael Caine, Kenneth Branagh), mais il y a tout de même du changement puisque ses deux principaux collaborateurs, le compositeur Hans Zimmer (occupé sur Dune) et le monteur Lee Smith (occup&eacut [...]

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