Notules lunaires n°336
Il y a dix-huit ans sortait Ballistic, un actioner tout nul avec Antonio Banderas et un duo d’avions de chasse exotiques (Lucy Liu et Talisa Soto, graou) réalisé par un Thaïlandais nommé Kaos. Douze ans plus tard, le même signait Tekken 2, mais cette fois sous le nom de Wysh Kaos. Et le voilà qui revient aujourd’hui avec Dead Earth, pour lequel il a décidé de s’appeler Wych Kaosayananda, juste histoire de nous compliquer la tâche pour rédiger cette notule. Dans un monde post-apocalyptique (autrement dit en France après les grèves), deux jeunes femmes réfugiées dans des bâtiments abandonnés (Milena Gorum et Alice Tantayanon, vues toutes deux dans The Driver) s’accrochent à la vie avec une farouche détermination. Pour survivre, elles doivent éviter de faire le moindre bruit de peur d’attirer l’attention des hordes de morts-vivants qui peuplent la Terre, comme dans Sans un bruit, The Silence et Ne pétez pas. Mais quand le fuel nécessaire pour alimenter leur refuge vient à manquer, elles n’ont d’autre choix que de s’aventurer à l’extérieur. Une escapade qui débouche sur une rencontre cauchemardesque avec d’autres rescapés. Mais ce n’est rien en comparaison de ce qu’elles vont devoir affronter à leur retour… Également connu sous le titre Two of Us, Dead Earth est prévu en VOD US le 28 janvier.
Animateur de l’émission de télévision 60 Minutes to Midnight, Adrian Marcato s’apprête à révéler en direct une monstrueuse conspiration liant le gouvernement à une assemblée de sorciers, tandis que son équipe de journalistes d’investigation mène une épuisante course contre la montre pour démasquer ses membres et localiser un objet censé prouver cette théorie. Mais le temps leur est compté, et ils vont devoir faire appel à des méthodes pas franchement déontologiques. Réalisé par le téléaste argentin Cristian Ponce, Historia de lo Oculto mélange manipulation politique, magie noire et sorcières lesbiennes qui se dévorent la toison à la lumière des flammes d’un sabbat. Enfin on n’en sait rien, mais on espère que oui.
Ceux qui l’ont vu dans Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar, Maléfique, The Giver et Gods of Egypt le savent : Hollywood a beau essayer d’en faire une star dans la lignée d’Orlando Bloom (ce qui n’était déjà pas une idée très fameuse), Brenton Thwaites possède le charisme d’une courgette. Les studios ayant fini par se rendre compte qu’ils avaient fait pousser un légume, le petit gars se retrouve aujourd’hui costumé en Robin dans Titans et dans de petits films indés. Comme I Met a Girl, où il interprète Devon, un musicos schizo et un poil impulsif qui tombe fou amoureux d’une mystérieuse jeune femme prénommée Lucy (Lily Sullivan, l’héroïne de la série Picnic at Hanging Rock) sans trop savoir si elle existe vraiment ou si elle n’est que le fruit de son imagination. Le jour où elle disparaît sans laisser de traces, Devon se lance à sa recherche à travers l’Australie, alors que son propre frère lui court après pour tenter de le sauver de lui-même. Prions pour que Brenton machin ne foute pas par terre un si beau sujet. D’autant que le réalisateur Luke Eve et son scénariste Glen Dolman semblent maîtriser la question des troubles mentaux, puisque leur série High Life mettait en vedette une lycéenne bipolaire.
Après une sinistre tentative de relecture du mythe en 2013 dans une série avec Jonathan Rhys Meyers qui ne sera pas allée au-delà d’une saison, Dracula revient sur le petit écran sous la forme d’une mini-série en trois épisodes signée Mark Gatiss et Steven Moffat, les créateurs de Sherlock. Produite par la BBC et Netflix, celle-ci est annoncée comme un mélange de terreur gothique (ouf !) et d’humour (euh…) avec beaucoup de gore (miam) et mettant en lumière la vulnérabilité du Comte (ah non hein !). Quant à l’histoire, très librement inspirée du roman de Bram Stoker, elle s’intéressera aux crimes de Dracula en Europe de l’Est et à la guerre que lui mènent Van Helsing et ses descendants. Le suceur de sang sera donc bel et bien le héros, et non les chasseurs de vampires. Dans le rôle-titre, on retrouve le Danois Claes Bang (surnommé Gang par ses intimes), vu dans The Square et l’ultime saison de The Affair, tandis que celui de Mina Harker a été confié à Morfydd Clark (Orgueil et préjugés et zombies), future Galadriel de la série The Lord of the Rings. La chose étant disponible depuis le 1er janvier sur Netflix, il ne vous reste plus qu’à aller vérifier si la version de Coppola reste inégalée, ou si cette nouvelle vision apporte quelque chose de stimulant au personnage. Lequel serait, paraît-il, un peu bisexuel. C’est en tout cas ce que nous ont confié les fesses de Jonathan Harker.
Comic-book créé par Joe Hill (fils de Stephen King, on le rappelle pour ceux qui ne suivent pas) et Résultats de recherche Gabriel Rodriguez, Locke & Key aura mis plus de huit ans à être porté à l’écran, passant d’un pilote refusé par la Fox en 2011 à un projet de trilogie cinématographique chez Universal et une série pour Hulu, avant de finalement échouer sur Netflix pour dix épisodes diffusés à partir du 7 février. Produite par Carlton Cuse (Bates Motel) et Andy Muschietti (Ça), la série s’intéresse aux Locke, une famille composée de deux frères (Jackson Robert Scott alias Georgie dans Ça et Connor Jessup de Falling Skies), une soeur (Emilia Jones, Ghostland) et leur mère (Darby Stanchfield, Carnage Park) qui s’installent dans la demeure ancestrale de leur défunt père. Ils ne tardent pas à découvrir que la maison, située dans la ville de Lovecraft, Massachusetts, dissimule des clés magiques capables de donner des pouvoirs surnaturels à ceux qui les détiennent et d’ouvrir des portes vers d’autres dimensions. Ce qu’ils ignorent, c’est que les lieux abritent également un démon qui ne reculera devant rien pour se les approprier [...]
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