Notules lunaires n°335
Venus de la pub pour produits de luxe et du clip pour rappeurs sans le sou (genre Jay-Z), Gerard Bush et Christopher Renz s’engouffrent dans la brèche ouverte par Get Out et Us avec Antebellum, produit par QC Entertainment (BlacKkKlansman – j’ai infiltré le Ku Klux Klan déguisé en taie d’oreiller). De l’horreur sociale woke afro-américaine donc, avec un thème particulièrement intéressant puisque le film s’intéresse à une jeune romancière (la chanteuse Janelle Monáe, vue dans Moonlight) qui effectue des voyages dans le temps entre notre époque et celle du Sud esclavagiste. C’est à peu près tout ce qu’on sait pour l’instant, en dehors du reste du casting, composé notamment par Kiersey Clemons (le remake tout pourri de L’Expérience interdite), Jack Huston (Mr. Mercedes) et notre nécrophile préférée, j’ai nommé Jena Malone (The Neon Demon). Et rien que d’imaginer Jena dans un rôle à la Susan George dans Mandingo, on se sent tout chose...
Adaptée d’un comic-book de Santiago García et Pepo Pérez, la série Le Voisin (El Vecino en VO) marche sur les traces de Kick-Ass avec l’histoire de Javier (Adrián Pino, simple flic), un glandeur fauché qui s’entend de moins en moins bien avec sa copine Lola (Clara Lago). Sa vie est alors chamboulée par sa rencontre avec un extraterrestre qui lui lègue ses super-pouvoirs avant de mourir… Ce qui ne fait pas de lui quelqu’un de meilleur, tant s’en faut, puisqu’il refuse obstinément de devenir adulte (ça doit être un fan d’Avengers) et se conduit de façon totalement irresponsable (ah, non, c’est un fan de Justice League !). Son voisin, un jeune étudiant nommé José, va tenter de le pousser à combattre le crime sous le doux nom de Titan. Diffusion prévue sur Netflix le 31 décembre, et compte tenu du fait que la chose a été confiée à Nacho Vigalondo (Colossal), il y a quand même des chances pour que ça ressemble à quelque chose.
Basé sur un court-métrage produit et interprété par Stephen Amell (le héros de Arrow) et son cousin Robbie Amell (Firestorm dans The Flash), Code 8 se passe dans un monde alternatif dystopien imaginaire du futur d’une autre dimension parallèle, où 4 % de la population est née avec des pouvoirs qu’on peut qualifier de super. Rejetés par la société et relégués en bas de l’échelle sociale, ces mutants ne sont pas devenus des héros mais des marginaux obligés de se livrer à des activités criminelles pour survivre. Afin de gagner un peu d’argent pour soigner sa mère malade (Camille Cottin), l’un de ces laissés pour compte (Robbie Amell) se tourne vers un ami (Stephen Amell) qui travaille pour un baron de la drogue (Greg Ame… euh, Bryk, vu dans Ad Astra). Leurs pouvoirs leur sont très utiles pour défier les autorités, jusqu’à ce que la police lance à leurs trousses deux flics d’élite (Sung Kang de Fast & Furious et Aaron Abrams de Hannibal) à la tête d’une force de frappe militaire high-tech digne de l’OCP. Réalisé (comme le court) par Jeff Chan, Code 8 est prévu en VOD US le 13 décembre.
Attention, Michael Bay revient avec un petit film, et c’est souvent là qu’il est le meilleur (cf. 13 Hours et No pain no gain). Enfin, petit, tout est relatif, puisque Netflix a débloqué 150 millions de dollars pour qu’il puisse tourner 6 Underground, qui semble bien parti pour ressembler à un Benjamin Gates avec plus d’explosions, de mâles virils et de chutes de rein féminines cadrées en gros plan. Écrit par les scénaristes de Deadpool, le film raconte les aventures d’un commando traquant des criminels impunis (tremble, Roman Polanski !), et dont les membres sont recrutés parmi des gens très riches qui se font passer pour morts parce qu’ils ont fait des conneries pas sympas. Avec la bénédiction de leur chef Ryan Reynolds, ils peuvent aller massacrer le patrimoine archéologique de l’Italie, où se déroule en partie l’action du film. Manuel Garcia-Rulfo (Les 7 mercenaires), Adria Arjona (Pacific Rim: Uprising), Corey Hawkins (Kong: Skull Island) et Ben Hardy (X-Men: Apocalypse) composent cette troupe menée par, tenez-vous bien, Mélanie Laurent, qui a sans doute vu dans ce rôle l’occasion d’effacer tout ce qu’elle a fait avant (genre jouer dans des films et donner des interviews). Qui sait, avec un peu de chance, Michael Bay va la faire sauter !
Ayant vu qu’on parlait de lui dans le Mad du mois dernier avec Prey, Nicolas Cage s’est dépêché de tourner un autre film pour qu’on fasse pareil ce mois-ci. Car le voici de retour dans Grand Isle, réalisé par Stephen S. Campanelli (Code Momentum) et déjà dispo en VOD US. L’histoire se passe dans le Sud des États-Unis. Lors d’un terrible ouragan, un jeune papa est recueilli par Walter (Nic, donc) et Fancy (KaDee Strickland, vue dans Anacondas – à la poursuite de l’orchidée de sang dans la jongle amazonienne recréée dans le bois de Boulogne), un couple un peu bizarre. Bien content de passer la nuit au sec dans leur manoir gothique, il est loin de se douter que son bref séjour va s’avérer cauchemardesque. Accusé de meurtre par un flic pugnace, il va devoir révéler les infâmes secrets de ses hôtes afin de prouver son innocence. Rendez-vous est d’ores et déjà pris le mois prochain pour une nouvelle notule Nic Cage, l’acteur le plus Mad de sa génération et de toutes les autres, d’ailleurs.
Si vous êtes un vieux lecteur, vous n’avez s&uc [...]
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