Notules lunaires n°328

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Repéré il y a trois ans à l’occasion du thriller militaire Mine avec Armie Hammer, qui n’était pas encore parti draguer Timothée Chalamet sous les pommiers, Fabio Resinaro revient avec la comédie criminelle infernale Dolceroma. Andrea (Lorenzo Richelmy, le héros de Marco Polo) est un écrivain en herbe qui est contraint de travailler dans une morgue en attendant de rencontrer le succès. Ce qui arrive enfin quand Oscar Martello, un grand producteur de films, décide d’adapter son premier roman pour le grand écran. Mais le budget disponible est modeste, le réalisateur est incompétent et le résultat est un désastre. La comédienne principale, Jacaranda Ponti (Valentina Bellè, Les Médicis, maîtres de Florence), sur les conseils de son agent, fait détruire tous les disques durs contenant le montage du film. Mais Martello ne peut pas se permettre un échec : le film doit sortir, le distributeur fait pression sur lui et même sa charmante et riche épouse (Claudia Gerini, John Wick 2) lui fait comprendre qu’il n’a pas intérêt à faire faillite. Ainsi, avec l’aide d’Andrea, Oscar conçoit un plan diabolique : l’enlèvement par la mafia de Jacaranda, qui devrait rendre fous les médias et faire du film une légende avant même sa sortie. Le plan semble fonctionner, bien que la police soit sur la piste d’Oscar, soupçonnant une escroquerie. Mais la disparition soudaine et inattendue de Jacaranda va précipiter la situation et plonger tout le monde en enfer au sens le plus diabolique du terme. Dolceroma vient de sortir en Italie, on espère qu’il se fraiera un chemin à travers les Alpes jusqu’à chez nous, d’autant que le producteur Oscar Martello est interprété par Luca Barbareschi de Cannibal Holocaust



Dreamscape, Star Trek V – l’ultime frontière, Passager 57, Money Train, Les Trois mousquetaires… Scénariste plutôt actif dans les années 80/90, David Loughery s’est souvenu qu’à l’époque il aurait bien aimé écrire Fenêtre sur pacifique et a donc décidé de s’en inspirer pour rédiger le script de The Intruder, que réalise Deon Taylor (7eventy 5ive) et qui sortira aux USA le 3 mai. C’est donc à un bon vieux thriller domestique qu’on a affaire ici, avec un couple de jeunes mariés (Michael Ealy et Meagan Good) qui achète une belle propriété de plusieurs hectares de terrain à Napa Valley et se retrouve confronté à un ancien propriétaire qui refuse de lâcher son bien. Interprété par Dennis Quaid dans un rôle à la Jack Nicholson en mode Shining, l’indélicat entreprend de les terroriser jusqu’à ce qu’ils quittent les lieux. Si ça vous rappelle quelque chose, c’est normal, puisqu’en plus de pomper le film de John Schlesinger cité plus haut, The Intruder reprend peu ou prou la trame de La Gorge du diable, réalisé en 2003 par Mike Figgis avec… Dennis Quaid. Trop fort David Loughery : il a torché deux remakes d’un seul coup sans que personne ne s’en rende compte !



Après avoir fait sensation au TIFFF 2018, le western horrifique The Wind vient de débarquer en VOD US et propose un pitch qui fleure bon (qui fleure bon quoi ? Peu importe, il fleure bon, c’est tout). Lizzy (Caitlin Gerard, Insidious : la dernière clé), mariée à un cow-boy souvent absent, habite au beau milieu d’une région désertique où le vent ne cesse de souffler. Lorsqu’elle sent comme une présence maléfique rôder autour de sa maison, son époux lui répond, avec l’accent rustique de Matthew McConaughey : « Ce n’est que pure superstition », avant de partir bivouaquer ailleurs avec son bétail. L’arrivée d’un couple de jeunes mariés dans la propriété voisine (dont Julia Goldani Telles, la fille de Dominic West dans The Affair, miam miam) va provoquer une suite d’événements terrifiants qui vont plonger Lizzy, enceinte de son premier enfant, dans un cauchemar monstrueux. Venue du documentaire, Emma Tammi signe ici un premier film que la critique a qualifié de « un peu lent mais bien flippant » (comprendre : c’est chiant mais on sursaute deux fois). Pas grave, ce sera sûrement moins plombant que Jane Got a Gun, où Natalie Portman était aussi convaincante avec un fusil que Christine and the Queens avec un micro.



Sacré nouveau génie de l’horreur l’année dernière avec Hérédité, Ari Aster rempile avec un thriller horrifique qui ne devrait pas trop le dépayser au vu du sujet proposé. Dani, une jeune femme plutôt casanière (Florence Pugh, découverte dans The Young Lady), accepte sans grand enthousiasme de suivre son compagnon pour aller passer des vacances dans un petit village suédois célèbre pour son festival estival. Une fois sur place, elle ne tarde guère à s’acclimater à ce nouvel environnement mais devient de plus en plus méfiante vis-à-vis de leurs voisins, qui semblent appartenir à une secte païenne. « C’est Le Magicien d’Oz pour les pervers » annonce d’emblée Ari Aster en parlant de son film, et il faut bien reconnaître qu’il a le sens de la formule. Prévu le 9 août aux USA sous la bannière A24 (The Witch, A Ghost Story, Under the Silver Lake et bien sûr Hérédité), Midsommar n’a pas encore de date de sortie française. Déjà réunis dans Detroit de Kathryn Bigelow, Jack Reynor et Will Poulter complètent le casting de ce qui devrait être – si tout se passe bien – l’un des chocs de l’année.



Si vous suivez sur Netflix Les Nouvelles aventures de Sabrina (chacun ses vices, hein), vous serez ravis d’apprendre qu’elle se retrouve en tête d’affiche de The Silence, un survival à la Sans un bruit écrit par les scénaristes de Chroniques de Tchernobyl et mis en scène par John R. Leonetti, le réalisateur d’Annabelle (rires) [...]

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