
Notules lunaires n°325
Repérée dans Hemlock Grove, Orange Is the New Black et The Handmaid’s Tale : la servante écarlate avant d’exploser tout récemment en camgirl cupide dans Cam, la très canon Madeline Brewer est à l’affiche de Braid, un premier long écrit et réalisé par Mitzi Peirone où elle joue le rôle de Daphne, une jeune fille très riche et complètement timbrée qui vit seule dans une grande maison depuis la mort de ses grands-parents. Elle reçoit la visite de Tilda (Sarah Hay, la ballerine de Flesh and Bone) et Petula (Imogen Waterhouse, Nocturnal Animals), ses deux amies d’enfance, avec qui elle avait pour habitude de s’adonner à des jeux de rôles dans un monde imaginaire recréé au sein de ladite demeure. Mais Daphne ignore que ses prétendues BFF doivent de l’argent à un dealer et en veulent à son coffre-fort, même si elles doivent pour cela jouer de nouveau avec elle. Une nouvelle partie s’engage, menée d’une main de fer par Daphne, qui va plonger les deux délinquantes dans un monde où il va bien vite devenir difficile de distinguer réalité sanglante et fantasmes tordus. Comparé au meilleur de David Lynch (en espérant que celui qui a dit ça ne considère pas Inland Empire comme un chef-d’oeuvre), Braid a été présenté au Festival du Film de Tribeca et sortira en VOD US le 1er février.
Réalisateur du documentaire Coming Home, où un ancien taulard accusé à tort tentait de renouer avec sa fille après treize ans passés derrière les barreaux, l’Irlandais Viko Nikci passe à la fiction avec Cellar Door, où une jeune femme (Karen Hassan, Therese dans Vikings) se réveille dans son bain sans se rappeler qui elle est ni d’où elle vient (de l’océan ? Peut-être est-ce une sirène comme dans Splouf avec Tom Hanks). Au gré de réminiscences, elle va peu à peu comprendre qu’elle a accouché d’un bébé qu’on lui a enlevé après sa naissance (parce qu’avant, ce n’est plus un kidnapping, c’est une césarienne). Annoncé comme un mélange de The Magdalene Sisters et de Memento, Cellar Door a remporté le Prix du Meilleur Film Irlandais au Festival International des Arts de Galway et sortira dans son pays d’origine le 25 janvier. Signalons au passage la présence au casting du vétéran Ian McElhinney, vu en Barristan Selmy dans Game of Thrones, en Val-El dans Krypton et en général Dodonna dans Rogue One : A Star Wars Story.
Annoncé comme « très attendu » (par qui, on sait pas), Don’t Fuck in the Woods 2 a été financé via Indiegogo par son réalisateur Shawn Burkett, déjà à l’oeuvre sur le premier opus sorti en 2016. C’est le Spring Break, et les moniteurs du camp d’été de Pine Hills se préparent activement à l’arrivée des ados pour la période estivale (si le scénariste confond les saisons d’entrée de jeu, ça part mal). Alors qu’ils se mettent au travail dans une ambiance très détendue, voilà que débarque une mystérieuse jeune fille qui prétend avoir échappé de justesse à une créature qui aurait tué tous ses amis et qui ne va pas tarder à faire son apparition pour finir le travail. Avec ses 2,7 de moyenne sur IMDb, le film original avait en effet sacrément besoin d’une séquelle pour corriger le tir, même si son titre reste un chef-d’oeuvre du slasher à lui tout seul !
Déjà incarné à l’écran par Mark Harmon, Billy Campbell ou encore Cary Elwes, le serial killer Ted Bundy prend les traits de Zac Efron dans Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile, que réalise Joe Berlinger. Double particularité pour ce film, présenté ce mois-ci au Festival de Sundance : connu pour avoir mis en boîte Blair Witch 2 : le livre des ombres, Berlinger est avant tout spécialisé dans les documentaires consacrés aux affaires criminelles et a d’ailleurs compilé des entretiens avec Bundy pour accompagner la sortie de son film dans Conversations with a Killer : The Ted Bundy Tapes. Par ailleurs, Efron ne sera pas vraiment le personnage principal de l’histoire puisqu’elle sera racontée du point de vue de la petite amie de Bundy, jouée par Lily Collins, la brunette avec des gros sourcils qui faisait Blanche Neige face à Julia Roberts dans la version ignoble signée par Tarsem Singh. En tout cas, il faut reconnaître une chose à Zac Efron : passer d’un maître-nageur/sauveteur dans la version ciné d’Alerte à Malibu à l’un des tueurs en série les plus tarés de l’Histoire des États-Unis, c’est ce qui s’appelle casser son image ! Quant à Berlinger, il vient également de signer un documentaire consacré à Clive Barker. Un homme de goût, à n’en point douter. En général meilleur producteur que réalisateur (Godless, c’est quand même autre chose que Paranoïa), Steven Soderbergh occupe le premier poste sur la série Now Apocalypse aux côtés de son créateur Gregg Araki (Kaboom), qui en réalise les dix épisodes après s’être fait la main sur Riverdale, Heathers et 13 Reasons Why (autant dire sur le haut du panier du teen drama). Diffusée à partir du 10 mars sur Starz, la série s’intéresse à Ulysse (Avan Jogia, Toutânkhamon : le pharaon maudit), un ado de Los Angeles porté sur la fumette et dont la vie se partage entre les plans cul via appli de rencontres et ses amis, tous obsédés comme lui par le sexe et la célébrité. Mais il est de plus en plus sujet à des rêves prémonitoires qui semblent indiquer l’existence d’une monstrueuse conspiration à l’échelle de l’Humanité. Le script ayant été corédigé par Araki avec la chroniqueuse obsédée sexuelle Karley Sciortino (elle a créé le site Slutever pour Vice) et que le casting fait la part belle aux beaux gosses (Jacob Artist, Beau Mirchoff, Tyler Posey) et aux petites bombasses (Kelli B [...]
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