Notules lunaires n°323

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Venus de chez Fangoria et scénaristes du comic-book Hellraiser, David Ian McKendry et sa femme Rebekah se sont déjà fait les dents sur plusieurs courts-métrages et n’abandonnent pas tout à fait le format pour leur premier long, puisqu’il s’agit d’un film à sketches. Intitulée All the Creatures Were Stirring, cette anthologie prévue le 4 décembre en VOD aux USA a pour thème les fêtes de Noël et toutes les obligations gonflantes que cela implique, comme être obligé de boire un coup avec ses collègues, faire des courses de dernière minute ou se tartiner un spectacle scolaire avec des gosses qui chantent faux (sauf le vôtre, que vous songez à inscrire à The Voice Kids pour qu’il emmerde Jenifer jusqu’à ce qu’elle s’ouvre la gorge en direct). Des passages obligés relatés dans un spectacle auquel assiste un couple dans un mystérieux théâtre, qui abrite aussi bien des tueurs sadiques que des démons surgis de l’Enfer. Outre la présence au casting d’Amanda Fuller (Starry Eyes) et de Jocelin Donahue, l’héroïne de The House of the Devil, on notera également celle de Constance Wu, qui n’avait sans doute pas prévu qu’elle deviendrait une star grâce à la rom-com Crazy Rich Asians avant de signer pour de l’horreur indé potache et bien saignante !



À vue de nez, Bloodline ressemble à une version domestique de Dexter avec en tête d’affiche Seann William Scott (la tête de noeud d’American Pie) dans le rôle d’un père de famille exemplaire qui assassine méthodiquement tous ceux qui maltraitent femme ou enfants… tout en entretenant une relation incestueuse avec sa mère (Dale Dickey, Comancheria), qu’il embrasse à pleine bouche sous le nez de son épouse ! Autant dire que ce premier long signé Henry Jacobson et produit par l’increvable Jason Blum n’a pas grand-chose à voir avec une série télé prime time, les premières réactions recueillies au Fantastic Fest annonçant ce thriller stylisé comme un vibrant hommage aux grandes heures de Brian De Palma (dont le dernier film, Domino, n’a toujours pas trouvé de distributeur). Enfin bon, coucher avec sa maman, c’est toujours moins tordu que de se masturber dans une tarte aux pommes.



Raconter l’Histoire du cinéma d’horreur et de son impact sur les fans et la société américaine, tel est le défi que s’est lancé Eli Roth pour les sept épisodes de Eli Roth’s History of Horror, une série documentaire diffusée sur AMC depuis le 14 octobre. Hôte de l’émission, le réalisateur de Hostel en a profité pour convier le gratin du genre puisque les intervenants comptent parmi eux une tripotée de cinéastes (Rob Zombie, John Landis, Edgar Wright, Stuart Gordon, Jordan Peele et l’inévitable Tarantino), d’auteurs/scénaristes (Joe Hill, Diablo Cody, Stephen King), de maquilleurs (Greg Nicotero, Tom Savini, Alexandre Poncet), d’acteurs (Elijah Wood, Josh Hartnett, Robert Englund, Philippe Rebbot), d’actrices (Tippi Hedren, Linda Blair, Jamie Lee Curtis, Romane Bohringer) ou de producteurs (Bryan Fuller, Jason Blum)… De quoi fournir de la matière, car comme le précise Eli Roth dans un français impeccable (c’est Google Traduction qui le dit), « ce qui est formidable avec l’horreur, c’est qu’il y a toujours un autre sous-genre, un autre coffre au trésor dedans, un autre réalisateur et une période de temps à découvrir autre. Vous pensez avoir tout vu, mais ce n’est pas le cas non. Et c’est ce que cette émission devrait faire : disposer d’un document qui respire vivante pour les créateurs, les experts et les fans à regarder année après année mais avant, et en bleu. Il suffit d’ajouter continuellement des chapitres car c’est bien. C’est mon rêve pour le spectacle, mais peut-être. » Merci Eli, tu nous as convaincus.



Empruntant son titre à un épisode d’Histoires fantastiques réalisé par Joe Dante, BOO ! s’intéresse à une famille de banlieue très pieuse et très perturbée : le père (Rob Zabrecky, A Ghost Story) cite la Bible à tout bout de champ, la mère (Jill Marie Jones, Ash vs Evil Dead) fume cigarette sur cigarette et se bourre de cachets arrosés au whisky, la fille (Aurora Perrineau) est une ado nymphomane suicidaire et le petit dernier (Jaden Piner, Moonlight) dessine des monstres. Après avoir refusé de souscrire aux traditions des fêtes de Halloween, ils sont victimes d’une malédiction qui retourne toutes leurs psychoses contre eux. Tourné à Detroit par Luke Jaden (Dark, Deadly & Dreadful), le film vient d’entamer sa tournée des festivals à Brooklyn afin de trouver un acheteur. Au vu des premières critiques, on lui souhaite bon courage, même si son affiche fait beaucoup penser au film où Casey Affleck joue un drap qui regarde des gens.




À vrai dire, on ne sait pas trop quoi penser du remake de Simetierre (Pet Sematary en VO, donc). D’un côté, l’original réalisé par Mary Lambert en 1989 est une telle réussite qu’on ne voit pas trop l’intérêt d’en tourner une nouvelle version. De l’autre, l’une de ses rares faiblesses réside dans une mise en scène un poil télévisuelle. Il sera donc sans doute intéressant de voir ce que vont y apporter Kevin Kölsch et Dennis Widmyer (le très réussi Starry Eyes), d’autant qu’ils ont déclaré vouloir se rapprocher le plus possible du roman de Stephen King et avoir l’intention de surpasser les scènes iconiques du film de Lambert. Sans oublier que David Kajganich, le scénariste de The Terror et du remake de Suspiria, est intervenu sur le script. Il y a donc de fortes chances pour que le film se situe dans la mouvance « elevated horror » plutôt que dans celle des remakes type Poltergeist. Cerise sur le gâteau, la production s’est assuré les services musicaux du trop rare Christopher Young (Hellraiser). Jason Clarke (La Planète des singes : l’affrontement) et Amy Seimetz (Upstream Color) interprètent les époux Creed, qui arrivent avec leurs enfants (et leur chat) dans une maison bâtie non loin d’un cimetière indien et font la connaissance de leur voisin (John Lithgow), un étrange vieux bonhomme. Simetierre est prévu chez nous le 1er mai 2019, et le mois prochain, Alexandre Bustillo et Julien Maury vous raconteront leur version avortée de cette relecture, où Church le chat était remplacé [...]

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