Notules lunaires n°319

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Aura
Histoire de concurrencer Blum-house sur son propre terrain, à savoir produire six bandes horrifiques à petit budget par an pour gagner un max de blé en un minimum de temps, les Anglais de Hereford Films (les polars Vendetta et We Still Kill the Old Way) lancent Hereford Horror, une branche spécialisée qui sera inaugurée au mois d’août avec Aura. Coécrit et réalisé par Steve Lawson, qui s’était distingué lors de la dernière cérémonie des Césars avec KillerSaurus et Hellriser, le film s’intéresse à Mitch (Shane Taylor, commando dans Strike Back) et Diane (Janine Nerissa), un couple qui s’installe dans la maison que Mitch a héritée de son oncle pour mieux accueillir leur premier enfant. Mais la bâtisse a été le théâtre d’une tragédie : Karen (Denise Moreno), la soeur de Mitch, y a subi durant son enfance un traumatisme qui l’a conduite à l’asile. Afin de la sortir de son état catatonique, Mitch décide de ramener Karen sur les lieux et se rend compte qu’elle est en fait possédée par une force maléfique qu’il ne pourra combattre qu’avec l’aide d’une médium (Rula Lenska, jadis héroïne de Queen Kong) et d’un appareil photo Kirlian destiné à capter l’« aura » des gens, et qui permettra donc de savoir qui a tué l’aura palmaire. Pourvu que ça fasse quelques entrées, car Hereford Horror prépare déjà Pentagram, Tormented et Demonicus


A-X-L.
Succès de Stranger Things, Ready Player One et Monsieur Je-Sais-Tout obligent, tout le monde y va de son revival eighties. La preuve avec A-X-L., qui puise son inspiration dans Short Circuit, Le Vol du Navigateur, Projet X et Garde alternée pour raconter une belle histoire d’amitié entre un ado à vélo (Alex Neustaedter, Colony) et un chien-robot militaire au coeur d’artichaut que le jeune garçon va tenter de soustraire à l’armée avec l’aide de sa copine (Becky G de Power Rangers). Ce premier long produit par Lakeshore et signé Oliver Daly (rien à voir avec Salvador, ni avec Henri d’ailleurs) où cachetonne Thomas Jane sortira aux USA le 24 août.


Blood Fest
Présenté au SXSW en mars dernier, Blood Fest s’intéresse à cinq geeks qui se rendent à un festival de films d’horreur, ignorant que l’organisateur de l’événement leur a tendu un piège : il a chargé ses employés, déguisés aussi bien en vampires qu’en clowns ou zombies, de massacrer la foule avant le lever du soleil. Un Hunger Games méta en quelque sorte, qui se déroule dans des décors typiques de chaque sous-genre horrifique. L’idée est amusante à condition de ne pas sombrer dans le fanfilm, mais compte tenu du fait que le réalisateur Owen Egerton avait réalisé Follow juste après avoir vu It Follows, c’est pas gagné d’avance.


Great White
Tant que Hollywood n’essaiera pas de produire un remake officiel des Dents de la mer, c’est en s’ébrouant avec joie qu’on accueillera tout film de requin qui ne ressemble pas à du Sharknado. Dans la lignée d’Instinct de survie, 47 Meters Down et En eaux troubles, voici venir Great White, que le producteur de The Reef a confié à l’Australien Martin Wilson. Comme d’hab’ dans le genre, le pitch est simple : un hydravion rempli de touristes tombe en panne en pleine mer avant d’être pris d’assaut par des grands requins blancs affamés. Pas de paradoxe temporel, ni de dédoublement de personnalité ou de fantômes surgis du passé satanique d’une famille consanguine, non : juste des requins qui bouffent des gens, et ça nous convient parfaitement !


The Jurassic Games
Si les Hunger Games vous manquent et que vous attendez la suite de Jurassic World avec impatience, réjouissez-vous car vous aurez droit à encore mieux en VOD US courant juin avec The Jurassic Games, qui mélange les deux franchises avec la même ardeur que HPG quand il faisait du porno au lieu de se prendre pour un auteur de films d’Art et Essai. Mis en boîte par Ryan Bellgardt (Army of Frankensteins), le film relate l’aventure de dix condamnés à mort lâchés dans un parc infesté de dinos pour une émission de téléréalité, le dernier à survivre étant gracié par le gouvernement et rendu riche et célèbre. Histoire de rameuter aussi les fans de Chucky et de Destination finale, Perrey Reeves de Chucky 3 trône en tête de casting aux côtés de Ryan Merriman de Destination finale 3. Bref, rien n’a été laissé au hasard.


Outside
Vue dans Suffragettes (plus mad, tu meurs), l’actrice Romola Garai passe derrière la caméra avec Outside. On y verra un migrant roumain traumatisé par la guerre (Alec Secareanu, Seule la terre) être engagé pour s’occuper d’une vieille dame (Imelda Staunton des Harry Potter) et de sa fille (Carla Juri, Blade Runner 2049) dans leur maison délabrée. Tombé amoureux de la jeune femme, il se rend compte qu’elle est l’esclave d’un démon qu’il va tenter de combattre pour la sauver, ignorant qu’il ne devrait peut-être pas se fier aux apparences. On sent bien le film d’horreur avec arrière-plan politico-social genre Under the Shadow, à moins qu’il ne s’agisse d’une comédie troupière de Stéphane Brizé, mais on penche quand même pour la première option.


The Furies
HalloweenMassacre à la tronçonneuseVendredi 13CarnageLes Griffes de la nuit, telles sont les influences pas très originales revendiquées par The Furies, que son réalisateur australien Tony D’Aquino annonce comme un survival féministe aux accents de slasher où huit femmes sont kidnappées et forcées à participer à un jeu de massacre dont une seule est censée sortir vivante. Rien de bien neuf a priori, sauf que les candidates ne seraient pas présentées comme des victimes aux abois mais comme des héroïnes dures à cuire bien décidées à se venger des hommes qui les ont réduites à l’état d’objets. D’où le titre inspiré par les déesses de la mythologie grecque. Il semblerait que Revenge de Coralie Fargeat ait fait des petits !


The Mermaid: Lake of the Dead
Venu de la Sainte-Mère Russie et réalisé par Svyatoslav Podgaevskiy (Queen of SpadesThe Bride), The Mermaid: Lake of the Dead surfe sur la vague des sirènes, très à la mode ces derniers temps (cf. The Lure et la série Siren, où une lolita à queue de sardine se balade en T-shirt sans culotte) et la d& [...]

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