Notules lunaires n°318

Bad Samaritan
Surtout connu pour être le producteur de Roland Emmerich, Dean Devlin est passé à la réalisation il y a quatre ans avec Geostorm, où Gerry Butler joue un constructeur de satellites (euh…) qui affronte une tempête à l’échelle planétaire. Vous allez me dire que ce n’était pas il y a quatre ans, puisque le film est sorti l’année dernière. Sauf que si, parce que Devlin a tellement salopé le boulot que son producteur Jerry Bruckheimer a fait retourner quasiment tout le film par Danny Cannon, un autre génie de la mise en scène (remember Judge Dredd ?), pour un résultat qui ferait ressembler Twister à du Scorsese. C’est donc avec un certain scepticisme qu’on accueille l’annonce du nouveau bébé de Devlin, sorti il y a quelques jours aux USA, Bad Samaritan, où un jeune voiturier as de la cambriole dévalise la maison d’un richard et s’aperçoit qu’une femme y est séquestrée. Paniqué, il prend la fuite et prévient la police, mais celle-ci ne trouve aucune trace de la captive. Le propriétaire des lieux n’appréciant guère qu’on fouine dans sa vie privée, il décide de se venger de l’indélicat, lequel va tenter de lui échapper et de retrouver la victime qu’il a abandonnée à son sort. On en déduira que Dean Devlin a vu Don’t Breathe – la maison des ténèbres, le seul intérêt de la chose tenant à la présence de David Tennant, ex-Doctor Who devenu flic à Broadchurch, dans le rôle du kidnappeur. Euh, on rappelle Danny Cannon ? 



Inquilinos
Réalisé par le Mexicain Chava Cartas, Inquilinos s’intéresse à Luzma et Demián, un couple qui vient s’installer dans un nouveau quartier après avoir vécu un incident traumatisant. Mauvaise pioche, puisque Luzma se rend compte que leurs voisins cachent de terribles secrets et se livrent à des activités suspectes. L’ennui, c’est que Demián n’en croit pas un mot (les femmes mentent, c’est bien connu) et se demande si son épouse n’est pas en train de devenir folle. Sachant qu’on doit au réalisateur plein d’épisodes de Gossip Girl : Acapulco (un feuilleton inspiré de Gossip Girl qui se passe à Acapulco) et une série inspirée de Desperado de Robert Rodriguez, on est en droit de s’attendre à tout et n’importe quoi, d’autant que le film s’inspire de faits réels. Rien de très nouveau là-dedans : c’était déjà le cas de Vampire, vous avez dit vampire ? et de Leprechaun : destination cosmos




Mary Shelley - Tales of Frankenstein
Prévu fin mai aux USA, Mary Shelley nous fait un peu baver, et pas seulement parce que Elle Fanning (The Neon Demon) y interprète l’auteur de Frankenstein. L’autre raison de s’exciter, c’est que l’écrivaine a déjà eu droit à deux biopics, l’un très tordu (Gothic de Ken Russell) et l’autre plus académique (Un été en enfer d’Ivan Passer), mais tous deux passionnants, et qu’on se demande ce que la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour (Wadjda) va bien pouvoir apporter au sujet. Il est ici traité sous la forme d’un biopic s’intéressant à l’histoire d’amour entre la jeune Mary et le poète Percy Shelley et à la fameuse nuit chez Lord Byron qui mena à l’écriture de Frankenstein. Le reste du casting féminin est plutôt séduisant (la petite Arya Stark, Joanne Froggatt de Downton Abbey et Bel Powley, la révélation de Detour de Christopher Smith), et on va donc faire semblant de ne pas savoir que le film a reçu un accueil pour le moins mitigé au dernier Festival de Toronto, Byron étant semble-t-il dépeint comme une espèce de Jack Sparrow gothique ! Tales of Frankenstein, réalisé par Donald F. Glut d’après ses propres nouvelles et prévu en octobre aux USA, joue sur un autre registre puisqu’il propose quatre histoires : My Creation, My Beloved (un descendant difforme du Baron Victor Frankenstein crée l’homme et la femme parfaits), Crawler from the Grave (le bras d’un autre descendant sort de la tombe pour se venger : oui oui, son bras), Madhouse of Death (un détective privé tombe sur une maison abritant des détraqués sexuels et un gorille) et Dr. Karnstein’s Creation (un savant fou crée un monstre dans une Transylvanie infestée de vampires). Bon, ça s’annonce un peu moins féministe que Mary Shelley, mais c’est normal : Donald F. Glut, ce n’est pas seulement l’auteur de la novelisation de L’Empire contre-attaque : c’est aussi le réalisateur de Dinosaur Valley GirlsThe Erotic Rites of Countess Dracula et Countess Dracula’s Orgy of Blood avec Paul Naschy. Autant dire un spécialiste du Z généreux en demoiselles nichons à l’air ! 



The Nightmare Gallery
Fans de Buffy contre les vampires, à vos marques : Amber Benson est de retour ! L’interprète de Tara, la petite copine de Willow dans la série (pas le nain, bande de pervers), est à l’affiche de The Nightmare Gallery, réalisé par Gene Blalock pour une sortie en septembre aux USA. Elle y joue un professeur d’anthropologie lesbienne qui enquête sur la mystérieuse disparition de son élève préférée dans une aventure à la Da Vinci Gode avec plein d’artefacts occultes qui vont menacer son mariage, sa carrière et sa santé mentale. Et puisqu’on cause de séries, je tiens à réfuter les accusations selon lesquelles Allison Mack m’aurait aidé à recruter des filles pour en faire mes esclaves sexuelles, parce que Allison Mack, c’est Chloe Sullivan dans Smallville, et que c’est pas possible qu’elle ait pu faire ça. Même si l’imaginer en train de soumettre une jeune donzelle n’est pas si désagréable, ma foi. Sacrée Chloe !



Sharknado 6
Sharknado 
continue et passe à la vitesse supérieure : dans Sharknado 6, Fin (toujours interprété par Ian Beverly Hills Ziering) affronte des requins qui voyagent dans le temps ! Une croisade qui va lui faire visiter l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale, la préhistoire, le Moyen-âge et l’Arche de Noé. Compte tenu du budget CGI de la chose, on se demande bien par quel miracle ils vont arriver à nous caser là-dedans des nazis, des dinosaures, des chevaliers et tous les animaux de la planète en plus des squales aérodynamiques qui ont fait le succès de la franchise. Vivement le casting des stars invitées : si on s’en tient à la logique des époques citées, on devrait y voir Christoph Waltz, Jeff Goldblum, Orlando Bloom et Russell Crowe, mais bon, pas sûr qu’ils acceptent. Pourtant, ça ferait un bien fou à leur carrière. Enfin, surtout à celle d’Orlando Bloom. 



Skin Creepers
Venu d’Allemagne, Skin Creepers de Ezra Tsegaye mélange horreur, thriller et comédie dans un style rétro années 90. La tagline est bien gratinée (« Ils voulaient entrer en elle… mais il y avait déjà qu [...]

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