Notules lunaires n°317
Death Kiss
Rene Perez (la franchise Playing with Dolls) aime bien détourner les titres de films : après It Hungers il y a quelques mois (inspiré à la fois de It et de It Follows), le voilà qui s’en prend à Death Wish avec Death Kiss, un vigilante pour lequel il a débauché non pas un acteur chauve aussi expressif qu’une crotte de caniche mais Robert « Bronzi » Kovacs, un sosie de Charles Bronson qu’il avait déjà employé dans From Hell to the Wild West. De l’intrigue, on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’on y verra un mystérieux justicier débarquer dans une ville pour la nettoyer de ses criminels les plus endurcis. Jetez un oeil au teaser disponible sur le Net : non seulement on y aperçoit la foutrement bandante scream queen Stormi Maya, mais la ressemblance du « justicier dans la ville » avec son illustre aîné est réellement saisissante (on est loin de la prétendue ressemblance entre Gilles Esposito et Franck Dubosc). Daniel Baldwin (Vampires) et Richard Tyson (qui se faisait courser par Arnold et son furet dans Un flic à la maternelle) complètent le casting.
Killing Joan
Signé Todd Bartoo (qui est Bartoo à la fois puisqu’il cumule les fonctions de réalisateur, scénariste et producteur), Killing Joan (dispo depuis quelques jours en VOD aux US) donne également dans le vigilante mais lorgne aussi vers The Crow, puisque le film s’intéresse à une exécutrice de basses besognes criminelles qui, trahie par son boss et laissée pour morte, revient de l’au-delà pour se venger de ses anciens collègues. À signaler que l’interprète de la flingueuse, Jamie Bernadette, est bien partie pour se spécialiser dans le genre puisqu’on la verra également dans I Spit on Your Grave : Deja Vu, une suite directe donnée au mythique I Spit on Your Grave par son réalisateur Meir Zarchi où elle jouera la fille de l’héroïne, toujours interprétée par Camille Keaton.
Perfect
Présenté au SXSW le mois dernier, produit par Steven Soderbergh et réalisé par Eddie Alcazar (auteur d’un doc sur le boxeur Johnny Tapia et de Fuckkkyouuu, un court de SF remarqué à Sundance), Perfect se déroule dans un futur proche où un jeune homme au passé violent décide de se rendre dans une clinique où les patients se font implanter des améliorations physiques et mentales grâce à des manipulations génétiques. Mais les opérations qu’il subit réveillent en lui des pulsions qu’il aurait préféré laisser enfouies et il va payer le prix fort pour avoir recherché la perfection. Fréquenté par un bouquet de belles plantes (Abbie Cornish de Sucker Punch, Courtney Eaton de Mad Max : Fury Road, Tao Okamoto de Wolverine : le combat de l’immortel), Maurice Compte (Narcos), Leonardo Nam (Westworld) et Martin Sensmeier (Wind River), Perfect renifle plus la branlette intello à la Villeneuve/Garland (avec musique de Flying Lotus pour faire encore plus stylé) que l’ovni bis genre L’Île du docteur Moreau (celui avec Brando déguisé en lampe de chevet). Et comme Soderbergh a produit A Scanner Darkly, on a vraiment tendance à se méfier sur ce coup-là. De toute façon on ne connaît qu’un seul film qui mérite de s’appeler Perfect : celui sur l’aérobic où John Travolta et Jamie Lee Curtis font de la gym sur Wham !, Jermaine Jackson et les Thompson Twins !
Prospect
C’est encore une fois au SXSW qu’a été présenté le court-métrage Prospect il y a quatre ans et leurs réalisateurs, Zeek Earl et Chris Caldwell ont décidé d’en faire un long qui, en toute logique, a été projeté au même festival cette année. Le pitch rappelle un peu After Earth, puisqu’il est question d’un père (Jay Duplass, Room 104) et de sa fille adolescente (Sophie Thatcher, qui jouait Regan jeune dans la série L’Exorciste) qui se rendent sur une lune ressemblant à celle d’Endor afin de trouver un minerai précieux dans la forêt toxique qui recouvre toute sa surface. Minerai qu’ils ne sont pas les seuls à convoiter… Le papa étant aveuglé par sa cupidité, ce sera à sa fifille de prendre les choses en main pour sauver leur peau dans ce survival SF westernien où figure également Pedro Pascal (Narcos) dans le rôle d’un Ewok.
Zombees
Si vous êtes fans de L’Inévitable catastrophe d’Irwin Allen (dont la filmo est nettement plus fun que celle de Woody), où une véritable ruche de stars (Michael Caine, Richard Chamberlain, Richard Widmark, Henry Fonda, Ben Johnson, Fred MacMurray, Cameron Mitchell, Olivia de Havilland…) affrontait des abeilles tueuses, vous ne voudrez pas rater Zombees. Sauf que ça ne cause pas vraiment de la même chose, puisque l’héroïne est une monitrice de colonie de vacances pas très sûre de son identité sexuelle. Alors qu’elle est en train de fermer le camp avec ses collègues, un désastre s’abat sur eux : des guêpes et des abeilles rendues folles par une larve de mouche qui les dévore de l’intérieur prennent d’assaut les moniteurs. Ceux-ci deviennent enragés après avoir été piqués et commencent à s’entretuer. Le casting n’étant pas encore connu, on espère que la production aura la bonne idée d’aller débaucher Michael Caine : après avoir accepté de tourner dans Les Dents de la mer 4 – la revanche, on ne voit vraiment pas pourquoi il refuserait un projet tel que celui-là !
The Heiress
Dans The Heiress, réalisé par Chris Bell (et le clochard), Claire, une jeune Anglaise, voit son état mental et physique se dégrader tandis qu’elle est assaillie par des visions terrifiantes. Elle se confie à sa soeur Anna, qui habite avec elle. Celle-ci décide alors de s’adresser à un prêtre, mais leurs parents préfèrent faire appel à un psychiatre. Les deux hommes vont alors s’affronter sur la manière de soigner Anna, qui finit par aller mieux. Pourtant, la maison est vraiment hantée et Anna va vite s’en rendre compte puisque c’est elle la véritable cible de l’entité tapie dans les murs : Lilith, un démon femelle qui veille sur les femmes de sa famille depuis quatre générations et pour qui a sonné l’heure de venir réclamer son dû. Tant mieux, car nous, à Mad, on aime les succubes qui grimpent sur nos lits dans notre sommeil.
Heads Will Roll
Une comédie d’horreur signée par un Irlandais et un Belge, ça pourrait donner quelque chose d’assez singulier. Kevin Lehane, le scénariste du rigolo Grabbers et Jonas Govaerts, le réalisateur de l’aussi rigolo Cub, sont à l’origine de Heads Will Roll, où un groupe de metal mythique des années 80 se reforme pour une occasion morbide : aller enterrer leur ancien batteur, retrouvé assassiné. En se rendant aux funérailles, ils comprennent que quelqu’un ou quelque chose surgi de leur passé est de retour pour se venger et qu’il ne compte épargner aucun des chevelus. Si seulement il pouvait arriver la même chose à Shaka Ponk et que tous leurs concerts soient remplacés par du Iron Maiden... [...]
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