Notules lunaires n°314

Dawning of the Dead
Alors qu’un mystérieux virus a réanimé les morts et que ceux-ci envahissent la planète, une ancienne correspondante de guerre devenue présentatrice télé (Sophie Davant) entre en possession des dossiers top secret du scientifique responsable de l’épidémie. Piégée dans l’immeuble de sa chaîne avec son équipe, elle va tenter de sortir alors que les zombies envahissent les lieux et qu’un agent du gouvernement (Leo Gregory, Strike Back) est dépêché sur place pour la faire taire. Car c’est bien connu, les femmes parlent trop. Essentiellement mis en boîte par Tony Jopia, connu pour être l’un des plus mauvais réalisateurs de l’horreur indé (Deadtime, Cry Wolf 3D, Cute Little Buggers), Dawning of the Dead aka Apocalypse va peut-être lui permettre de s’améliorer, puisqu’il s’est fait épauler par quatre confrères venus du court-métrage. Le film semble d’actualité puisque Jopia précise qu’il y est également question du harcèlement sexuel des femmes au travail, un peu comme dans Willow. Comprenne qui pourra.

Devil’s Gate
Réalisateur de seconde équipe sur L’Armée des morts, 300 et le remake de The Thing où Kurt Russell est joué par une fille, Clay Staub passe à la mise en scène en solo avec Devil’s Gate (alias Abduction), où un agent du FBI (Amanda Schull, 12 Monkeys) fait équipe avec un shérif du Dakota (Jonathan « Riker » Frakes) et son adjoint (Shawn Ashmore, Mother’s Day) pour enquêter sur la disparition d’une femme et de son fils. Ils s’en vont interroger le mari (Milo Ventimiglia, génial dans This is Us), mais les choses prennent une tournure cauchemardesque lorsqu’ils descendent dans sa cave… Très bien accueilli au Festival de Tribeca, ce film de monstre au casting solide a été comparé à du John Carpenter et du Tobe Hooper, même si ç’a plutôt l’air de ressembler à une version SF horrifique de Wind River réalisée par Wes Craven. Mais quelle que soit la comparaison, ça donne envie !

Inoperable
Alors qu’un ouragan dévaste la Floride, une jeune femme coincée dans sa voiture (l’increvable slasher queen Danielle Harris) se réveille dans un hôpital peuplé de patients bizarres, de docteurs sadiques et d’infirmières tordues qui ne lui veulent pas que du bien. Elle passe donc le film à courir dans des couloirs et à téléphoner depuis sa voiture, puis à courir dans des couloirs et à téléphoner depuis sa voiture, puis à courir dans des couloirs et à téléphoner depuis sa voiture puisqu’elle est prise dans une boucle temporelle. Si Inoperable de Christopher Lawrence Chapman vous rappelle le fort sympathique Happy Birthdead, c’est normal, c’est fait pour. Mais bon, à choisir entre Danielle Harris et Jessica Rothe, on vote pour la blondinette qui pète !

Mirada de cristal
On est toujours à l’affût d’un giallo, d’où qu’il vienne. On se penchera donc avec intérêt sur Mirada de cristal (Crystal Eyes – à ne pas confondre avec le giallo italien Eyes of Crystal de 2004), signé par les Argentins Ezequiel Endelman et Leandro Montejano. L’histoire se passe à Buenos Aires en 1985. Pour célébrer l’anniversaire de la mort d’un top model, brûlée vive lors d’un défilé, la rédactrice en chef d’un magazine de mode choisit deux mannequins pour poser en couverture en les habillant de robes qui ont été portées par la défunte. Mais les robes disparaissent la veille du shooting, tandis qu’une silhouette féminine vêtue d’un imper de cuir noir se met à assassiner des membres de l’agence et des rédactrices de la revue… Voilà qui fleure bon l’hommage à 6 femmes pour l’assassin, en espérant que le résultat ne se limite pas à un fan-film de plus. En tout cas, la bande-annonce promet un véritable festin visuel avec des actrices dont le jeu sonne complètement faux. Du vrai giallo, quoi !

Occupation
Dans Occupation, réalisé par l’Australien Luke Sparke (Red Billabong), les habitants d’une petite ville (dont Jacqueline McKenzie, Temuera Morrison et Bruce Spence) se rebellent contre une invasion de Porgs. Bon, pour être honnête, on ne sait pas si ce sont vraiment des Porgs, mais une chose est sûre, c’est qu’il s’agit d’aliens. Et puis, c’est amusant d’imaginer des Porgs se coller sur la tronche des membres de l’équipage du Nostromo, chasser Arnold dans la jungle ou sortir du vaisseau mère à la fin de Rencontres du troisième Porg, euh, type. On peut même fantasmer sur un Porg qui se promène tout nu dans Londres dans Lifeforce ou un Porg qui baise avec tout ce qui bouge dans La Mutante. Oui, je sais, je suis un gros Porg.

The Russian Bride
Metteur en scène du rape and revenge Avenged (où une jeune femme possédée par l’esprit d’un guerrier apache se vengeait de ses violeurs), Michael S. Ojeda prend de nouveau fait et cause pour la gent féminine. Dans The Russian Bride, une jeune Russe émigre aux États- Unis en compagnie de sa fille pour épouser un milliardaire solitaire (Corbin Bernsen) avant de se rendre compte que son époux est un dangereux psychopathe. Comme quoi, elle n’a pas vu Le Dentiste avant de partir. D’ailleurs, tant qu’on y est, si une Russe millionnaire entre seiz… euh, dix-huit et vingt-deux ans veut venir en France pour épouser un mâle de la rédac’, qu’elle n’hésite pas, nous saurons l’accueillir.

Kyrsyä – Tuftland
Premier long de l’acteur Finlandais Roope Olenius, Kyrsyä – Tuftland a pour héroïne Irina, une jeune ouvrière du textile qui part travailler pour l’été dans une communauté rurale portée sur le retour à la nature. Se promènent-ils tout nus ? Boivent-ils leur pipi ? S’essuient-ils avec des fou gères après avoir fait caca ? Mangent-ils bio ? Bien pire que ça : Irina comprend peu à peu qu’elle est tombée au beau milieu d’une secte, et comme le réalisateur (qui jouait dans Bunny the Killer Thing) cite The Wicker Man, Twin Peaks [...]

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