Notules lunaires n°310

Anna and the Apocalypse
Réalisateur du court Zombie Musical, Ryan McHenry devait en tourner la version long-métrage intitulée Anna and the Apocalypse, présenté ces jours-ci au Fantastic Fest. Le destin en aura décidé autrement : emporté par un cancer à l’âge de 27 ans, il a été remplacé par John McPhail, qui passe donc de la rom-com (Where Do We Go From Here ?) au horror musical avec l’histoire de cette jeune fille (Ella Hunt, Robots Supremacy) et de ses camarades qui doivent se frayer un chemin à travers des hordes de zombies pour rejoindre le lycée de Glasgow où sont censés les attendre leurs parents et leurs proches. C’est donc en chantant qu’ils vont flinguer du mort-vivant (dont Paul Kaye, autrement dit Thoros de Myr dans Game of Thrones). Peut-être s’agit-il d’un hommage à l’épisode Que le spectacle commence de Buffy contre les vampires, réalisé par Joss Whedon entre deux plans cul.

Charismata
Se7en
, Répulsion, Rosemary’s Baby et Le Locataire : telles sont les références avouées de Charismata d’Andy Collier et Toor Mian, où Rebecca (Sarah Beck Mather, découverte dans la série médiévale Un monde sans fin produite par Ridley Scott), une jeune fliquette en proie au sexisme de ses collègues de Scotland Yard, enquête sur une série de meurtres rituels. L’ennui, c’est qu’elle est tellement douée que l’auteur des crimes décide de s’en prendre à elle au point de la rendre à moitié folle en la harcelant. Au vu des titres de Polanski cités plus haut, il y a des chances que l’action ne se passe que dans un deux-pièces cuisine…

Don’t Sleep
Fut un temps où Cary Elwes était beau, svelte et où il jouait dans des bons films : Princess Bride, Glory, Dracula, Jours de tonnerre, Le Livre de la jungle sans CGI, Sacré Robin des Bois, Hot Shots ! ou encore Twister qui, comparé à San Andreas, est un chef-d’oeuvre absolu du film météorologique. Puis le temps a passé, Cary s’est laissé aller et ses seuls titres de gloire se sont réduits à une paire d’apparitions dans Saw et Saw 3D. C’est un peu triste, et c’est pour ça qu’on est heureux de le retrouver dans Don’t Sleep (ex-The Other), un thriller horrifique sur fond de possession démoniaque prévu à la fin du mois en VOD US. L’histoire suit un p’tit gars nommé Zach (Dominic Sherwood, Vampire Academy) qui loue avec sa copine un appartement à un charmant couple de propriétaires. C’est alors que Zach est victime de visions issues de traumatismes d’enfance effacés de sa mémoire par des séances d’électrochocs, tandis que des phénomènes de plus en plus étranges se produisent dans son nouveau foyer. Il comprend alors que quelqu’un ou quelque chose de maléfique est tapi chez lui et veut détruire son existence, ainsi que celle de ses proches. La chose a été réalisée par Rick Bieber, jadis producteur de L’Expérience interdite : qui sait, Don’t Sleep sera peut-être plus recommandable que le remake du film de Joel Schumacher prévu chez nous pour fin novembre !

Lasso
Le pitch de Lasso (qui n’est pas la version mâle ou latino de Lassie) est sans conteste le plus stimulant du mois : Simon et Kit, deux jeunes animateurs, accompagnent un groupe de papys et de mamies à un festival de rodéo qui se déroule dans une petite communauté paumée au milieu des bois. L’expérience s’avère réjouissante jusqu’à ce qu’ils se retrouvent victimes d’un rituel consistant à collecter du bétail humain. Traqués par des rednecks sanguinaires, ils vont s’allier à deux championnes du rodéo et à un cowboy manchot joué par Sean Patrick Flanery (Young Indy, c’était lui) pour tenter de sauver leurs fesses et celles des seniors qu’ils escortent. Ce mélange de Cocoon et de Massacre à la tronçonneuse est signé Evan Cecil, jusqu’ici spécialisé dans les reality-shows criminels genre Wives with Knives ou Sex Sent Me to the Slammer. Ça promet !

Mohawk
Présenté cet été à Fantasia, Mohawk s’aventure sur les terres trop rarement explorées du western horrifique à la Bone Tomahawk, mais cette fois en mode Le Dernier des Mohicans puisque l’histoire se passe en 1812. On y verra une jeune Indienne mohawk (Kaniehtiio Horn, Hemlock Grove) accompagnée par un jeune guerrier de sa tribu (Justin Rain, Fear the Walking Dead) et un soldat britannique (Eamon Farren, fils d’Audrey Horne dans le reboot casse-burnes de Twin Peaks). À leurs trousses, des soldats américains désireux de venger l’attaque d’un de leurs camps, avec à leur tête un colonel sadique (Ezra Buzzington, La Colline a des yeux) que le trio va devoir affronter avec l’aide de puissances surnaturelles. Mohawk a été décrit par son réalisateur Ted Geoghegan (We Are Still Here) comme « un home invasion où le territoire envahi est l’Amérique du Nord elle-même », et les premiers échos sont très positifs. À suivre à la trace, donc.

Rememory
Dernier long-métrage d’Anton Yelchin avant sa disparition, Rememory de Mark Palansky (Penelope) s’intéresse à une découverte révolutionnaire : un chercheur a inventé une machine qui permet d’enregistrer la mémoire et de la relire ensuite. À peine a-t-il eu le temps d’annoncer la chose aux médias qu’il est retrouvé mort. Alors que sa femme (Julia Ormond) sombre dans la dépression, un inconnu (Peter Dinklage) fait son apparition et lui affirme avoir connu son mari. Il s’empare alors de l’appareil pour tenter de percer le mystère de la mort du savant, profitant de sa petite taille pour aller se fourrer sous la robe de la veuve. Eh oui, des fois, c’est pratique d’être un nain.

Road of the Dead
Si l’on en croit les ultimes déclarations de feu George Romero, il semblerait que Road of the Dead, qui devrait se tourner l’année prochaine et a été confié à Matt Birman, tiendra plus de la comédie cartonnesque pas trop gore mais avec des cascades. On y verra des zombies s’affronter sur une île dans des courses de bagnoles, et ce afin de divertir de riches spectateurs. Des jeux du cirque comme dans la Rome antique en somme, même si on aurait préféré des combats de gladiateurs avec membres tranchés et décapitations. « Ce sera Mad Max qui rencontre Rollerball et Ben-Hur » promet Birman, quia officié comme réalisateur de seconde équipe sur Land of the DeadDiary of the Dead et Survival of the Dead. On a comme un doute, mais tant qu’il n’a pas réalisé Goal of the Dead, tout va bien… 

Ruin Me
Ruin Me 
s’intéresse à Alex (Marcienne Dwyer, en voilà un prénom rigolo), une jeune femme qui décide de participer au Slasher Sleepout, un « event de l’extrême » tenant à la fois du camping, de la maison hantée et de l’escape room. Un jeu qui va s’avérer de plus en plus dangereux jusqu’à ce qu’Alex comprenne qu’elle doit le gagner si elle veut s’en sortir viv [...]

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