Notules lunaires n°306
Death Ward 13
« Je suis très excité à l’idée de commencer ma carrière d’acteur en tenant la vedette de Death Ward 13. Il est temps de lâcher la bête sur grand écran. Que la tuerie commence ! » C’est par cette déclaration pleine de modestie que Doyle Wolfgang von Frankenstein, le guitariste du groupe de punk horror The Misfits, vient d’annoncer sa participation au remake du bis seventies Don’t Look in the Basement dans le rôle de The Duke, le plus taré des psychopathes de l’asile où se passe le film. De jeunes et jolies infirmières en proie à des patients portés sur toutes sortes de déviances sexuelles (dont la nécrophilie ; tant qu’à être mort autant que ça puisse faire plaisir), tel est le menu de cette nouvelle version signée Todd Nunes (All Through the House) dont le tournage devrait commencer cette année, sauf s’il pleut.
Diminuendo
Traumatisé par le suicide de Cello, la starlette qu’il a lancée dans le cinéma, un réalisateur est choisi pour tourner un film sur la vie de la défunte et devient complètement obsédé par le robot qui a été fabriqué à l’image de la jeune femme. Après Ex Machina et Morgane, voici donc Diminuendo, qui présente la particularité d’avoir été mis en scène par Bryn Pryor, plus connu sous le nom de Gilles Esp… euh, d’Eli Cross dans le milieu du X, où il a signé des bandes comme Briana folle de cul ou des parodies porno de Scream et Star Wars. Surprise, ce n’est pas une porn star qui joue la belle androïde, mais Chloe Dykstra, fille du maître des effets spéciaux John Dykstra (« C’est un ami » m’informe Alexandre Poncet). Et comme le réalisateur n’est pas seulement porté sur le sexe mais aussi sur la SF (« C’est un ami aussi » m’informe de nouveau Alexandre Poncet), il a également recruté Ana Foxx (Black Lesbian Strap- On Dolls), le hardeur James Deen, Walter Koenig (Chekov dans Star Trek) et le regretté Richard Hatch (Apollo dans Battlestar Gala… OUI, ON SAIT, ALEXANDRE, TAIS-TOI, C’ÉTAIT UN AMI !). On attend avec impatience le remake français réalisé par John B. Root avec Léa Seydoux, HPG et Gil Gerard.
Game of Death
Présenté au SXSW Film Festival et réalisé par les Canadiens Laurence Morais-Lagace et Sébastien Landry, Game of Death s’intéresse à un groupe de potes qui se font piéger par un jeu de société : s’ils ne tuent pas 24 personnes avant la fin de la partie, l’un d’entre eux mourra. Une règle qu’ils ne prennent tout d’abord pas au sérieux… jusqu’à ce que la tête d’un des joueurs explose comme dans Scanners et qu’ils comprennent que le seul moyen de ne pas repeindre les murs est d’obéir, quitte à s’entretuer pour remporter la victoire. Comme il s’agit d’une websérie remontée pour en faire un film, on se méfie un peu du résultat de ce bricolage malgré le clin d’oeil des cinéastes à leur compatriote David Cronenberg. Même si, en termes de têtes qui explosent, on est en droit de préférer celle de John Cassavetes dans Furie ou le crâne défoncé par un marteau de Gérard Jugnot dans Les Choristes (désolé, un vieux fantasme qui ressurgit).
Man Vs.
Si, comme la femme de Laurent Duroche (qui suit quant à lui des cours du soir aux Beaux-Arts pour « redécouvrir le nu féminin », véridique), vous êtes fan de l’émission Man vs. Wild (dont l’animateur et ancien du SAS Bear Grylls s’est mis à écrire des thrillers militaires du tonnerre, me glisse le major Delelée), Man Vs. vous est tout destiné. Vs. quoi ? C’est justement la question que pose ce found footage signé Adam Massey (The Intruders) où Doug, un baroudeur de la télé-réalité parti crapahuter dans les bois sans nourriture ni boisson et sans autre équipement que la caméra harnachée sur son dos, est réveillé un matin par le bruit d’un crash mystérieux. S’agit-il de Bernard le Fourmilier, victime d’une chute malencontreuse après être grimpé à un arbre pour attraper une banane (le seul fruit qu’il puisse absorber avec sa trompe sans se faire mal) ? Point du tout. Doug va vite se rendre compte qu’il n’est plus seul dans la forêt et va devoir faire appel à toutes ses ressources pour survivre et faire caca sans être surpris par un scatosaure.
Mayhem
Un dangereux virus empêchant les personnes infectées de réprimer leurs inhibitions est découvert dans les locaux d’un puissant cabinet d’avocats qui a récemment fait innocenter un de ces infectés, accusé de meurtre. Aussitôt mis en quarantaine, les lieux deviennent le théâtre d’un véritable carnage, tandis qu’un employé récemment remercié et une cliente en colère doivent tuer pour se frayer un chemin jusqu’en haut de l’immeuble, afin de demander des comptes aux exécutifs corrompus responsables de la contamination. Venus de The Walking Dead et Ash vs Evil Dead, Steven Yeun et Samara Weaving sont les héros de cette version zombie de High-Rise réalisée par Joe Lynch qui, entre Détour mortel 2, Knights of Badassdom et Everly, n’a jusqu’ici pas fait preuve d’un talent très remarquable. Ah, zut, j’ai oublié le titre : ça s’appelle Mayhem et le film vient d’être présenté au SXSW Film Festival.
Raised by Wolves
Réalisé par l’un des Butcher Brothers (The Violent Kind), Mitchell Altieri, Raised by Wolves vient de sortir en VOD US et commence durant l’été 1973, dans une plantation où des dizaines d’ados qui se sont fait retourner le cerveau par le gourou charismatique d’une secte peu recommandable (Jean-Luc Mélenchon), font un massacre. Étouffée par les autorités, l’affaire sombre dans l’oubli, alors que le seul rescapé du carnage est jeté en prison. Bien des années plus tard, des skaters prennent possession des lieux pour faire la fête et vont se retrouver eux-mêmes possédés par les esprits des anciens adeptes, au point de reproduire ce qui s’est passé dans le passé. Oui, je sais, ça sonne pas très français, mais je suis né au Brésil.
Rock Paper Dead
C’est avec une grande joie qu’on apprend le retour derrière la caméra de Tom Holland, le réalisateur de Vampire, vous avez dit vampire ? et du premier Chucky, mais aussi le scénariste du génial Psychose II, sans lequel Hitchcock n’aurait jamais pu réaliser le classique que l’on connaît (ne cherchez pas à comprendre, c’est comme ça et puis c’est tout). Coécrit par Victor Miller (Vendredi 13), Rock Paper Dead s’intéresse à Peter Harris, un serial killer jadis surnommé « The Doll Maker ». Tout juste sorti de l’asile, il revient dans sa maison de famille, où il ne tarde guère à être hanté par le souvenir de ses traumas d’enfance et de ses vi [...]
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