Notules lunaires n°303

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Attraction
Spécialisé dans la reconstitution guerrière à gros budget (Le 9ème escadron, Stalingrad), le réalisateur russe Fedor Bondarchuk avait déjà tâté de la SF dans Prisoners of Power et remet le couvert avec Attraction, dont la bande-annonce ressemble à une version bourrine de Premier contact, sans Amy Adams (snif) mais avec plus de flingues et d’hélicos (miam). Le film commence alors qu’un vaisseau extraterrestre vient s’encastrer dans un immeuble de Moscou. Tandis que Vladimir Poutine fouille les décombres avec la laisse de son chien dans une main et un Tokarev dans l’autre, une partie de la population est fascinée par la perspective de communiquer avec des aliens, et l’autre fourbit ses armes pour les exterminer au cas où ils n’auraient pas amené de la vodka et des putes. Mais bon, au train où vont les choses, ces visiteurs courent moins de risques en Russie qu’aux États- Unis… Restons donc à Moscou avec Tantsy nasmert d’Andrey Volgin (Spiral), qui donne quant à lui dans le post-apo puisque le film plante son action en 2070 dans un bunker où des jeunes gens s’entretuent à l’occasion d’un tournoi dont le seul prix est de rester en vie. Si c’est pour voir Hunger Games avec de belles Slaves en tenue d’amazone décochant des carreaux d’arbalète, on ne va pas cracher dessus, ça sera toujours plus stimulant que de voir Gal Gadot en Wonder Pouffiasse. 

Cage Dive
Si vous avez aimé voir Blake Lively prendre des poses de pornstar sur un rocher dans Instinct de survie, peut-être plongerez-vous dans Cage Dive, sauf que là, c’est du found footage avec deux blondasses au lieu d’une. Comme vous l’avez sans doute deviné, le film se passe en mer, ce qui permettra à l’une des actrices de faire des bulles (elle s’appelle Megan Peta) en affrontant des grands blancs, puisque le film s’intéresse à un groupe d’amis qui se filment à bord d’un bateau et dans une cage à requins au milieu des eaux australiennes afin de participer à une émission de téléréalité de l’extrême. Le réalisateur Gerald Rascionato assure que son film est plus centré sur les personnages que les effets spéciaux, un peu comme Papa ou maman 2. Nous voilà rassurés. 

Double Date
Écrit et interprété par Danny Morgan, vu dans Sur la route, Double Date est un premier long british signé Benjamin Barfoot et dont le pitch a tout pour nous faire remuer la queue. Aidé par son meilleur ami Alex, Jim se lance dans une quête essentielle : perdre sa virginité avant d’atteindre ses 30 ans. La veille du jour fatal, les deux potes rencontrent deux soeurs peu farouches qui semblent tout à fait disposées à faire l’affaire. Ce qu’ils ignorent, c’est le but véritable des donzelles, à savoir sacrifier un jeune homme n’ayant jamais couché pour boire son sang de vierge. Film de vampires ? Film féministe ? Film de vampires féministes ? Film de transgenres vampires machos ? Peu importe, quand il y a « sang » et « vierge » dans le même film, ça donne soif. 

Eloise 
Tourné dans les ruines d’une institution psychiatrique de la taille d’une petite ville et disposant notamment d’une ferme (sans doute pour les poules souffrant de schizophrénie) et d’un bureau de poste (pour écrire au courrier des lecteurs de Mad), Eloise marque la première réalisation de Robert Legato, oscarisé pour les effets spéciaux de Titanic et de l’émission Le Meilleur pâtissier. C’est dans ce gigantesque asile abandonné que se rendent quatre amis dans l’espoir de retrouver un certificat de décès qui permettra à l’un d’entre eux de toucher un gros héritage. Ils vont mettre à jour l’horrible histoire des lieux, laquelle va se révéler intimement liée à leur propre passé. Au casting, on retrouve Chace Crawford (vu dans Blood & Oil, la série texane à la Dallas avec Don Johnson en rancher queutard), Eliza Dushku (vue récemment dans l’ultime saison de Banshee, la série encore plus Mad qu’Ash vs. Evil Dead et avec plus de cul) et ce vieux gredin de Robert Patrick. 

Jackals
Monteur puis réalisateur sur la franchise Saw, également metteur en scène de Jessabelle (dont le spin-off Jessamoche est d’ores et déjà en préparation), Kevin Greutert suit les traces de l’« hommage » (pour rester poli) rendu au cinéma des années 80 dans la série Stranger Things avec Jackals, dont l’action se déroule durant cette glorieuse décennie. On y verra un couple louer les services d’un type spécialisé dans la déprogrammation des victimes de secte afin d’aider leur fils, qui a échappé à l’une d’elles. Mais ils vont tous se retrouver assiégés par les membres de ce culte, qui ne reculeront devant rien pour ramener le garçon dans leurs rangs… Avec son casting paradoxalement très 90’s (Stephen Dorff, Deborah Kara Unger, Johnathon Schaech, Michèle Laroque), le film devrait être un peu plus nerveux que Martha Marcy May Marlene, qui racontait peu ou prou la même chose. 

Secret Santa
Scénariste de Texas Chainsaw 3D mais surtout réalisateur de Jason va en enfer, Adam Marcus s’en va fêter Noël avec Secret Santa. April Pope, une jeune fille de bonne famille, a fait une croix sur ses diverses addictions et semble bien décidée à profiter du réveillon pour se faire pardonner par ses proches d’avoir fait une crasse à sa soeur Benny à l’époque où elles étaient au lycée. Mais quelqu’un profite du fait que la famille d’April dirige l’une des compagnies pharmaceutiques les plus puissantes du pays pour tester un sérum militaire en le versant dans le punch. L’effet est radical : les masques tombent, chacun se met à dire exactement ce qu’il pense et surtout à libérer ses pulsions les plus agressives, transformant le repas de Noël en jeu de massacre. Reste une question : si le film sort aux USA pour Noël 2017, est-ce que les distributeurs français auront encore une fois l’idée géniale de le diffuser chez nous en plein mois de mai, comme ce fut le cas pour Krampus l’an passé. Faudra-t-il se cotiser pour leur acheter un calendrier ? 

The Snare
Dans The Snare, premier film de l’Anglais C.A. Cooper, trois potes partent en weekend au bord de la mer pour se bourrer la gueule et se retrouvent piégés dans le grenier de leur appartement par une force surnaturelle. À moins que ce ne soit qu’une illusion paranoïaque provoquée par la consommation d’alcool sans modération. C’est en effet ce que semble indiquer un extrait du film visible en ligne, où deux actrices ayant sans doute séché les cours d’arts dramatiques regardent autour d’elles en roulant des yeux comme des vaches menées à l’abattoir et en haletant très fort. Oui, je sais, ça donne envie. 

 



What the Waters Left Behind

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