Notules lunaires n°298

All Girls Weekend
Les weekends entre filles, on sait comment ça se passe : elles conduisent leur bagnole sans jamais regarder dans le rétro en écoutant Amir à la radio et en gloussant comme des pintades, avant de se garer tant bien que mal pour s’installer dans un chalet où elles se bourrent la gueule et se mangent le minou avant de se vomir dessus et de s’endormir la tête dans la cuvette des chiottes. Lou Simon, la réalisatrice d’Agoraphobia, tord le cou à ces clichés misogynes avec All Girls Weekend, où quatre amies d’enfance qui ne se sont pas vues depuis des années partent en randonnée dans la montagne pour rattraper le temps perdu. Ne possédant aucun sens de l’orientation, comme toute bonne femme qui se respecte, elles ne tardent pas à se paumer, à crever la dalle sous la flotte et à s’engueuler comme des putes se disputant un coin de trottoir. D’autant qu’une force mystérieuse semble vouloir les empêcher de quitter les bois. Bientôt en tête d’affiche de I Spit on Your Grave : Deja Vu (on confirme, y en a déjà eu quatre !), Jamie Bernadette est l’héroïne de ce survival pour grognasses qui sortira en VOD US le 12 juillet. C’était la notule féministe du mois. 

Beyond the Gates
Premier long d’un certain Jackson Stewart (le court-métrage Ninja Masters 4 : The Possession, ça promet), Beyond the Gates sortira courant octobre aux USA et s’intéressera à deux frères qui, après s’être fait la gueule pendant des années, se retrouvent suite à l’inexplicable disparition de leur paternel. Venus liquider le vidéoclub dont il était propriétaire, ils tombent sur un jeu pour magnétoscope (du genre Atmosfear) qui va s’avérer très dangereux pour quiconque y joue. Un pitch très 80’s pour ce petit film d’horreur produit et interprété par Barbara Crampton (Re-Animator), secondée à l’écran par Brea Grant (Halloween II de Rob Zombie), Chase Williamson (The Guest), Thierry Lhermitte (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin) et Graham Skipper (The Mind’s Eye). 

Ghost Team
Si la perspective d’une version girlie de S.O.S. fantômes ne vous enchante pas plus que ça, vous pourrez toujours vous rabattre sur Ghost Team d’Oliver Irving, qui avait donné à Robert Pattinson un premier rôle bien avant Twilight dans la comédie How to Be. Comme il est devenu un peu trop cher, c’est à Jon Heder (Napoleon Dynamite) et Justin Long (Jeepers Creepers) qu’il a confié l’affiche de son nouveau film, où un chasseur de fantômes amateur forme une équipe de ghostbusters avec son meilleur pote dépressif, son neveu socialement inadapté, un médium venu de la télé par câble et un agent de sécurité incapable de se contrôler. Ensemble, ils vont tenter de filmer des spectres pour apporter la preuve de leur existence. Mais Ghost Team se positionne surtout comme le premier film à faire appel au Steadicam Tango, un nouveau modèle de stabilisateur de caméra mis au point par le légendaire opérateur Garrett Brown. Stabiliser une caméra sur un potentiel found footage, en voilà une idée ! 

Me and My Mates vs. The Zombie Apocalypse
Venus d’Australie, Me and My Mates vs. The Zombie Apocalypse est une sorte de Shaun of the Dead réalisé par Declan Shrubb et interprété par des comiques du coin. L’employé d’une boutique de téléphonie se retrouve piégé avec son patron dans ses locaux et fait face à une invasion de morts-vivants. De quoi imaginer avec horreur une version française de la chose, avec la fine fleur de nos clowns nationaux, qui pourrait fort bien être mise en boîte par Éric Lavaine avec Cyril Hanouna, Jamel Debbouze, Nicolas Canteloup, Kev Adams et Gad Elmaleh. Quoi qu’à bien y réfléchir, on y a déjà eu droit avec Goal of the Dead… 

Model Hunger
Les vieux lecteurs de Mad Movies connaissent bien la scream queen Debbie Rochon. Après plus de 300 films, l’ex-Troma Girl a décidé de passer à la mise en scène avec Model Hunger. Ginny (Lynn Lowry, Frissons), une ancienne starlette devenue trop âgée et rejetée par l’industrie, digère tellement mal son statut de has-been qu’elle s’est mise à haïr le monde entier. Arrive alors une nouvelle voisine, Debbie (Tiffany Shepis, The Violent Kind), qui soupçonne vite qu’il se trame des choses pas très nettes chez la dame, et pour cause : Ginny a décidé de se venger de tous ceux qui l’ont bannie de sa profession en se livrant au cannibalisme. Si vous avez trouvé The Neon Demon trop arty, il y a donc de fortes chances pour que Model Hunger rassasie votre appétit de cinéma Z mal filmé, mal photographié et mal joué sur de la musique pourrie. Après tout, chacun son trip, hein ! 

Neron
Alison (Kacey Barnfield, I Spit on Your Grave 2) et son mari (Yves Bright, Detention) vivent dans une banlieue paisible et accueillent un nouveau venu, leur fils Neron, né prématuré. Dès lors, d’étranges événements se produisent : Alison est victime d’hallucinations hallucinantes et visitée par des cauchemars terrifiants qui font peur, tandis que des meurtres sont commis dans le voisinage. Elle comprend vite que son fils en est la cause, des visions lui révélant ses futures victimes. Avec l’aide d’un prêtre (Eric Roberts) et d’un spécialiste en magie noire, la jeune femme va découvrir que son mari lui a caché bien des choses liées à la véritable origine de leur enfant, un enfant qu’elle va tenter de sauver du Mal par tous les moyens. Mitesh Kumar Patel (The Man in the Maze) est crédité comme réalisateur de Neron aux côtés de Sam Son qui, lui, est crédité comme « réalisateur sur le plateau », ce qui sous-entend que son collègue, également producteur du film, n’y était pas. On devrait peut-être utiliser le même type de crédit partagé pour les productions Marvel en notant « réalisé par Kevin Feige mais réalisé par un employé sur le plateau », non ? 

Sharkenstein
Mis en scène par Mark Polonia (Jurassic PreyBigfoot vs. ZombiesDanish Girl) et prévu en VOD US courant août, Sharkenstein ne bénéficie peut-être pas de la plastique de Blake Lively mais propose un pitch un peu plus original que celui d’Instinct de survie en termes de shark movie. Des expériences ayant pour but de transformer des requins en armes d’assaut ont été menées par le Troisième Reich, puis détruites à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, de nos jours, un village côtier est attaqué par une créature fabriquée à partir des morceaux réanimés des tueurs les plus redoutables ayant jamais rôdé dans les océans ! Avouez que c’est quand même plus stimulant que de voir une blondasse discuter avec une mouette sur un rocher pendant qu’un squale fait des cercles autour d’eux ! 

Shed of the Dead
Drew Cullingham (The Devil’s Bargain

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