Notules lunaires n°296
De Palma + Robodoc
Plutôt que de tourner un nouveau film (compte tenu du dernier en date, c’est pas plus mal), Brian De Palma est allé se faire interviewer pendant une grosse heure et demie par deux de ses confrères : Jake Paltrow, à qui l’on doit le post-apo vaguement western Young Ones et Noah Baumbach, très coté dans le circuit indé pour avoir réalisé Frances Ha et Mistress America, deux rom-coms hipsters avec la canon Greta Gerwig. Et comme papy n’a jamais eu la langue dans sa poche (Margot Kidder et Nancy Allen en savent quelque chose), il nous régale d’anecdotes bien gratinées où il en met plein la poire de ses acteurs les plus caractériels, sans oublier de parler de mise en scène et de la décadence d’un système hollywoodien qu’il connaît comme la petite culotte des dames citées plus haut. Ça s’appelle De Palma, ça sort aux USA en juin et on espère vivement voir ça en France le plus vite possible. En attendant, on reverra Passion pour comprendre à quel point L’Esprit de Caïn était un putain de grand film ! Et puisqu’on est dans les docs, restons-y avec RoboDoc, où les créateurs de ceux consacrés à Hellraiser (Leviathan : The Story of Hellraiser and Hellbound : Hellraiser II) et Vampire, vous avez dit vampire ? (You’re So Cool Brewster ! The Story of Fright Night) s’attaquent à RoboCop, le chef-d’oeuvre de José Padi… euh, de Paul Verhoeven. Une excellente initiative : il n’existe rien sur le film en termes de « behind-the-scenes » en dehors du making of Flesh + Steel : The Making of RoboCop. Le réalisateur Chris Griffiths et son producteur et coauteur Gary Smart, fans hardcore du long-métrage depuis leur adolescence, n’en sont qu’au stade de la préproduction mais ont d’ores et déjà annoncé que RoboDoc compterait à son actif une trentaine d’intervenants recrutés parmi les acteurs et les techniciens du film, au nombre desquels on espère voir notre Hollandais préféré. Il se murmure également que quelqu’un dont les initiales sont A.P. préparerait un documentaire sur Showgirls. Ah non, pas sur Showgirls me dit-on : il y a trop de filles à poil !
2 Jennifer
Réalisé avec un iPhone (s’il marche aussi bien que le mien, ils ont dû s’amuser), 2 Jennifer est la suite de To Jennifer de James Cullen Bressack, qui reste producteur, mais cède la mise en scène à Hunter Johnson, lequel en profite pour jouer dedans. Le sujet est très méta puisqu’il est question de deux cinéastes qui décident de tourner une suite à To Jennifer. L’actrice choisie pour interpréter le rôle principal doit absolument se prénommer Jennifer, et c’est ainsi qu’une certaine Jennifer (qui, en vrai, s’appelle Lara Jean Mummert) se retrouve en tête d’affiche de 2 Jennifer sans avoir vu To Jennifer. Mais une sombre malédiction va s’abattre sur tous ceux qui prennent part au projet, même ceux qui s’appellent pas Jennifer. Alors ça, c’est vache.
Lavender
La mimi Abbie Cornish (Sweet Pea pour les intimes) est la vedette de Lavender, réalisé par Ed Gass-Donnelly (Le Dernier exorcisme part II), où elle joue Jane, une photographe qui perd la mémoire suite à un accident de la route. Son mari (Diego Klattenhoff, le Marine de Homeland) et sa fille (Michel Boujenah dans un rôle à contre-emploi) l’accompagnent alors jusqu’à la maison où elle a grandi dans l’espoir que des souvenirs lui reviennent. Là, Jane retrouve son oncle (Dermot Mulroney) qu’elle n’a pas revu depuis des années (alors que pourtant, il était dans Insidious : chapitre 3). Afin de reconstituer sa vie, Jane va devoir faire face à un passé qu’il ne vaudrait mieux pas réveiller et à une force malfaisante tapie dans l’ombre qui menace ses proches. Elle va également découvrir que des photos qu’elle a prises sont connectées à plusieurs morts mystérieuses dont elle pourrait être responsable. Un peu comme dans Damien, finalement, la série adaptée de La Malédiction où l’Antéchrist est un reporter qui voit une mémé partout sur ses photos et qui est suivi par un gros toutou qui aime mordre les flics homos, tandis que Barbara Hershey se fait du bien toute seule dans une cage d’escalier et qu’un type a la tronche écrabouillée entre les marches d’un escalator. Ça promet pour la série tirée de L’Exorciste, tiens !
Sacrifice
Sorti en VOD il y a quelques jours aux USA, l’irlandais Sacrifice s’intéresse à Tora (Radha Mitchell, Silent Hill), une chirurgienne qui s’est récemment installée avec son mari (Rupert Graves, le Lestrade de Sherlock) dans les îles Shetland, au large des côtes écossaises. Un jour, elle découvre le corps sans vie d’une jeune femme enterré près de chez elle. Le cadavre porte des marques singulières : il est couvert de runes, et une cavité a été creusée là où son coeur devrait se trouver. Tora mène l’enquête et se rend compte que cette mort mystérieuse est liée à une terrifiante légende locale. Tiré d’un roman de Sharon Bolton, le film est réalisé par Peter A. Dowling (Stag Night) et compte également à son casting Ian McElhinney, connu des fans de Game of Thrones pour y avoir interprété Barristan Selmy. Logique : quand un film se tourne en Irlande, il y a toujours un acteur de la série dedans !
Sharkensetien
Au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, une expérience secrète visant à transformer des requins en armes de destruction massive est mise au placard par le Troisième Reich. Soixante ans plus tard, une petite ville côtière est la proie d’assauts répétés de la part d’une créature non identifiée et assoiffée de sang. Cette créature, conçue à partir de morceaux issus des plus redoutables squales de l’Histoire de l’océan, porte un nom : le Sharkenstein ! C’est aussi le titre du nouveau film de Mark Polonia (Jurassic Prey, Bigfoot Vs. Zombies, Adopte un veuf), qui a recruté pour l’occasion Greta Volkova, vue dans Tales of Dracula. Je ne sais pas plus que vous de qui il peut bien s’agir, mais avec un nom pareil, il y a des chances qu’elle soit plus agréable à regarder qu’Anne Roumanoff.
The Night Shift
Après une sieste d’une dizaine d’années (le Z, ça fatigue), Massimiliano Cerchi revient à la charge avec pas moins de trois films d’horreur : The House of Evil, Insane et celui qui nous intéresse ici (enfin, qui nous intéresse, tout est relatif), The Night Shift, où un agent de sécurité interprété par un acteur aperçu en serveur non crédité dans The Social Network est engagé pour garder une maison vide en attendant le retour de son propriétaire le matin suivant. Ce qu’il ignore, c’est qu’il a été choisi pour être sacrifié aux démons qui hantent la vaste demeure. Vu comme ça, il semblerait que Cerchi ait pris la décision de continuer à pondre des Z que personne ne verra jamais avec des acteurs sortis de nulle part. Heureusement qu’on est l&agra [...]
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madgabriel
le 17/05/2016 à 02:01AAAAH Don Coscarelli, voilà un real qu'on voit pas assez. et c'est heureux qu'il revienne.