Notules lunaires n°294

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The Orange Man
Si vous en avez plein le cul de voir des ados dans les slashers, The Orange Man, réalisé par Stephen Folker (Castle Siege), est pour vous. En effet, les héros sont des types d’âge mûr qui décident d’aller passer un weekend dans une maison située près d’une plantation d’oranges. Ils ignorent qu’un serial killer sévit dans les parages, en l’occurrence un fermier qui s’est mis à tuer depuis que plus personne ne lui achète ses fruits. Armé d’un crochet et d’un sac d’oranges bien juteuses, il va s’en prendre à ces intrus qui, malgré leur cinquantaine bien entamée, se comportent exactement comme des ados mais en pire, d’autant que deux MILF se joignent à la fête ! 


6iX
Réalisateur de mélodrames nominés aux Oscars comme Bikini Spring Break, Jailbait, Atlantic Rim : World’s End, Little Dead Rotting Hood et 12/12/12, Jared Cohn reste dans les chiffres avec 6iX, dans lequel un serial killer très pieux (il dort toute la journée) mais sans pitié (il refuse de céder sa place aux vieux dans le bus) est persuadé qu’il est né sans âme, ce qui vaut toujours mieux que de naître sans slip. Afin d’en avoir une comme tout le monde, il tente de s’emparer de celle de ses victimes en s’en prenant à leurs cinq sens, suivant une méthode inspirée par le Livre des Révélations duNouveau Testament. Deux policiers sont chargés de neutraliser le monsieur avant qu’il ne mette à mort six innocents et que le film ne se termine. Cinq sens, six victimes, j’y comprends rien à leur machin. 

Virus : Extreme Contamination
Du bis transalpin bien gore inspiré de La Couleur tombée du ciel de Lovecraft et du cinéma de Fulci et Carpenter, on signe tout de suite. C’est ce que nous promet Virus : Extreme Contamination de Domiziano Cristopharo (House of Flesh Mannequins), où un chercheur italien se rend au Kosovo afin d’étudier les effets de la chute d’une météorite sur la population. Une fois sur place, il découvre que l’objet a été emmené dans une base militaire dont tous les occupants ont été transformés en créatures de cauchemar. Et dire qu’il y en a qui préféreraient voir Les Montagnes hallucinées par Guillermo del Toro ! 


Office Uprising

Après Silent Night, son remake de Douce nuit, sanglante nuit et La Vache avec Jamel, Steven C. Miller passe du slasher aux infectés avec Office Uprising. Interprété par Jane Levy (Evil Dead) et Brenton Thwaites (Gods of Egypt), le film se passe au sein d’une des plus puissantes manufactures d’armes à feu de la planète. Afin de faire travailler leurs employés plus efficacement, les patrons leur font boire une substance toxique à leur insu. Suite à une erreur de calcul dans la formule du produit, celui-ci transforme presque tout l’effectif en tueurs psychopathes. Une oeuvre visionnaire, donc, puisque c’est exactement ce qui risque de se passer en France si notre gouvernement fait passer son projet de loi sur la réforme du travail, lequel donne le droit aux chefs d’entreprise de vous faire bosser deux fois plus en baissant votre salaire de moitié et de vous virer sans indemnités si vous refusez. Non non, c’est pas de la science-fiction ! 


Ezo1 Madness
Presque dix ans après Taiketsu, Sven Knüppel (Joséphine s’arrondit) revient à la SF avec Ezo1 Madness, annoncé comme la première production indé allemande du genre en 20 ans (ils comptent sur le fait qu’on aura la flemme de vérifier si c’est vrai et ils ont raison, les cons). L’argument de départ est aussi simple qu’ambitieux : dans un futur post-apocalyptique, les humains rescapés sont traqués par des monstres géants, des zombies, des soldats génétiquement modifiés et des machines de guerre, le tout grâce à 500 plans d’effets spéciaux qui n’auront sans doute pas le charme des bis italiens des années 80 qui promettaient les mêmes choses sur leurs affiches sans jamais les montrer dans le film. Bah oui, l’imagination au pouvoir, pas les CGI ! 


Attack of the Lederhosenzombies 
Comédie d’horreur tournée en Italie dans les Alpes, Attack of the Lederhosenzombies nous emmène aux sports d’hiver. Steve, un pro du snowboard, plante un shooting photo en faisant une mauvaise blague qui le condamne lui, sa petite amie et son meilleur pote à rester coincés en pleine montagne. Ils se réfugient dans une taverne d’après-ski où se tient une fête particulièrement arrosée pour célébrer la plus longue nuit de l’année (jusqu’ici, ça ressemble dangereusement aux Bronzés font du ski). À l’insu de tout ce raffut, un notable local se livre à une expérience scientifique qui provoque une épidémie d’infectés et de mutations animales dans la région (un type nommé Bernard se transforme en fourmilier), ce dont personne ne se rend compte puisqu’il est bien difficile de distinguer les zombies des alcoolos. Steve et ses amis vont tenter de survivre jusqu’à l’aube dans ce recyclage de Shaun of the Dead signé par l’Autrichien Dominik Hartl (Beautiful Girl). De quoi rappeler la belle époque du Festival de Gérardmer à ceux qui eurent la chance de la connaître et qui continuent vaillamment d’y aller chaque année dans le vain espoir de la ressusciter… avant de tomber nez à nez avec Mathilde Seigner. Ça calme. 


Holidays 
On a toujours un peu tendance à se méfier des anthologies horrifiques (ou des « anthorrific » © San Helving 2016), mais Holidays pourrait bien nous donner tort au vu des talents impliqués dans le projet. Produit par Adam Egypt Mortimer, le réalisateur de Some Kind of Hate, le film raconte des histoires déviantes liées aux fêtes du calendrier. Kevin Kolsch et Dennis Widmyer (Starry Eyes) s’occupent de la Saint-Valentin, Gary Shore (Dracula Untold) de la Saint-Patrick, Nicholas McCarthy (The Pact) de Pâques, Sarah Adina Smith (The Midnight Swim) de la fête des Mères, Anthony Scott Burns (Manifold) de celle des Pères, Scott Stewart (Légion – l’armée des anges) de Noël, sans oublier Matt Johnson (The Dirties) et Kevin Smith (Red State). De son côté, Mortimer se charge de l’épisode consacré au jour de l’an. De quoi se lécher les babines, d’autant que les appétissantes Lorenza Izzo (Knock Knock) et Ashley Greene (Twilight) font partie du casting. Euh, dis Lorenza, t’as moyen de faire embaucher Ana de Armas, aussi ? 


Pandemic
Comment redonner un nouveau souffle au found footage ? C’est simple : en le filmant en POV selon la méthode éprouvée du FPS. Si vous n’y comprenez rien, c’est que comme moi, vous n’êtes pas un gamer, plutôt un adepte du jeu de l’oie. Reprenons, donc : pour faire croire au public que le found footage n’est pas mort, Pandemic se déroulera entièrement en vue subjective depuis les caméras harnachées sur les membres d’un [...]

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Commentaire(s) (1)
Lorenz
le 24/03/2016 à 07:30

Bonjour et bravo à l'équipe Mad.
J'ai craqué et suis passé à la version numérique de votre mag. C'est parfait, sauf que...
je ne retrouve pas l'avis chiffré! C'est la première page que je lisais à l'ouverture du mad papier.
Cruelle perte!

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