Notules lunaires n°290

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CONDEMNED
Dylan Penn, la fille de Sean et de Robin Wright, commence très fort sa carrière dans le cinéma puisqu’elle se retrouve en tête d’affiche de Condemned, réalisé par Eli Morgan Gesner, qui s’était fait connaître avec Concrete Jungle, un documentaire sur l’émergence du hip-hop et du skateboard dans les années 70. La jeune femme y joue une gosse de riches (quand on débute, mieux vaut éviter les rôles de composition) qui se rebelle contre l’autorité parentale et part s’installer avec son boyfriend dans un immeuble tout pourri de Manhattan Lower East Side squatté par des dealers et des camés. Comme personne ne pense à descendre les poubelles, un virus finit par émerger et contamine tous les habitants, les transformant en tueurs assoiffés de sang. Les autorités ne tardent guère à placer l’immeuble en quarantaine. L’air de rien, il faudrait peut-être que quelqu’un dise au réalisateur que le remake de [Rec] a déjà été tourné, parce que si le film se plante et que le papa de son actrice prend mal la chose, on ne donne pas cher de sa peau ! 

THE AMITTYVILLE LEGACY
Après une horloge, un miroir, une lampe et une maison de poupée, c’est au tour d’un chimpanzé (un jouet, pas un vrai) de faire revivre la malédiction de la plus célèbre des maisons hantées dans The Amityville Legacy, quatorzième opus de la franchise. Signé Dustin Ferguson, à qui l’on doit toute une flopée de bandes horrifiques bas de gamme comme Silent NightBloody Night 2: RevivalCheerleader Camp : To the Death et le remake de Die Sister, Die !, ce nouveau chapitre s’intéresse à un père de famille possédé par l’esprit maléfique de Ronald DeFeo après être entré en possession dudit singe, venu de la maison du Diable. Rien à voir, donc, avec Amityville: The Awakening de Franck Khalfoun (Maniac), qui pourrait bien être le premier film respectable de la saga depuis le terrifiant Amityville II : le possédé de Damiano Damiani écrit par Tommy Lee Wallace. Dommage pour ce Legacy, qui aurait pourtant pu faire un mashup d’enfer avec Link s’il avait choisi de mettre en scène un véritable orang-outang ! 

FRAMED
Premier long de l’Espagnol Marc Martínez Jordán, Framed s’annonce tout simplement comme l’héritier de Vidéodrome. Framed est un mystérieux site Internet qui met en ligne des vidéos durant 24 heures seulement, celle qui obtient le plus de vues faisant gagner une forte somme d’argent à son propriétaire. Sur ce site, il n’existe aucune règle, aucune censure. C’est ainsi que le pseudo « Diamond37 » gagne deux millions d’euros grâce aux 100 millions de vues de sa vidéo, où on le voit massacrer sauvagement trois jeunes filles. Le lendemain, les corps sont retrouvés, mais Diamond37 ne sera jamais identifié. Un an plus tard, Framed refait son apparition et démarre un compte à rebours. Les autorités ont beau avertir la population, des centaines de millions de personnes attendent avec impatience la mise en ligne de nouvelles vidéos, précédée par ce message : « Voulez-vous jouer… ou seulement regarder ? ». Voilà un pitch du tonnerre pour un film annoncé comme un « teen slasher snuff » particulièrement gratiné ! 

GOOD TIDINGS
Avec Good Tidings, Stuart W. Bedford a souhaité rendre hommage au slasher de la grande époque (soit les années 70/80, pas celle de Scream) mais aussi à l’esprit de Noël, ce qui est important à l’approche des fêtes de fin d’année. Pour changer un peu, le héros n’est pas encore au lycée puisqu’il s’agit d’un SDF vétéran de guerre baladant un sérieux trauma. Il va devoir faire appel à des instincts qu’il aurait préféré laisser enfouis pour faire face, avec ses compagnons d’infortune, aux agressions de trois psychopathes déguisés en pères Noël qui s’en prennent à eux le jour du réveillon. Bref, Good Tidings s’annonce comme la rencontre inopinée entre Rambo et Maman, j’ai raté l’avion !

ISOLATION
Après les « redneck dramas » The Boy et Bloodworth (avec Kris Kristofferson et Val Kilmer, tout de même), Shane Dax Taylor bifurque vers le survival exotique avec Isolation. Lydia (Tricia Helfer, Numéro 6 dans Battlestar Galactica) et Creighton (Luke Mably, 28 jours plus tard), un couple dont le mariage bat de l’aile, partent se ressourcer sur une île des Bahamas. Là, ils font la connaissance des charmants Max (Dominic Purcell, Prison Break) et Nina (Marie Avgeropoulos, Les 100), qui s’avèrent être de redoutables pirates doublés de tueurs sadiques. Comme en plus il y a Stephen Lang (Avatar) en bad guy et que le trailer a méchamment de la gueule, on va se pencher là-dessus aussi sûrement que sur le décolleté de Laetitia Milot dès que possible ! 

PAINKILLERS
Dans Painkillers, un commando de soldats américains dirigé par Kev Adams (avouez, vous avez eu peur) est envoyé dans les montagnes afghanes pour récupérer un mystérieux colis. Lorsqu’ils se réveillent un peu plus tard dans un centre médical, ils ont oublié jusqu’à leur identité. On leur apprend alors qu’ils n’ont pas mené leur mission à terme, que trois d’entre eux ont été tués pendant l’opération et qu’il leur faut désormais suivre un traitement pour être soignés. Ils réalisent vite que ledit traitement est au contraire destiné à effacer de leur mémoire toute trace de l’incident. Tout en essayant de rassembler les pièces du puzzle, ils vont reformer le commando pour tenter de s’évader, au risque d’être abattus par leur hiérarchie. Tahmoh Penikett (Battlestar Galactica), Lesley-Ann Brandt (Naevia dans Spartacus : le sang des gladiateurs), Colm Feore (Thor) et Erica Durance (la plus belle des Lois Lane dans Smallville – parce que bon, Margot Kidder avait beau être une chaudasse, elle était quand même un peu vilaine) sont au casting de ce thriller de SF signé Peter Winther, ancien producteur de Roland Emmerich passé à la mise en scène avec The Wicked, dont la note IMDb n’augure rien de bon quant à son petit dernier ! 

SHEBORG MASSACRE
L’australien Sheborg Massacre remporte haut la main la palme du pitch le plus débile du mois. Dure à cuire et activiste punk, Dylan (Line Renaud) décide de s’attaquer à un alien femelle qui s’est crashé dans un chenil et transforme la population de la ville en machines mangeuses de toutous. Le réalisateur Daniel Armstrong (MurderDrome, Metal Murder 3D, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?) présente son film comme un teen drama rebelle des années 50 transposé dans un univers SF des années 80 avec du gore, précisant qu’il ne s’agit pourtant ni d’une parodie, ni d’un film d’horreur, ni d’un film d’action, ni d’un drame, ni d’un film de science-fiction, mais d’un film néo-pulp tourné en quatre mois pendant les week-ends et les soirées avec le budget d’un menu McDo. Autrement dit, c’est un « DIY (do-it-yourself) Exploitation Film », manière polie de dire qu’il s’agit d’un gros Z digne des grandes heures de Troma ! 

VIRTUAL REVOLUTION
Réalisateur du formidable court-métrage d’heroic fantasy Cassandra, le Français Guy-Roger Duvert passe au long avec Virtual Revolution, un thriller de SF cyberpunk où se croisent les influences de Matrix et

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