Notules lunaires n°287
THE CHOSEN
Dans le film The Chosen de Ben Jehoshua, une famille doit lutter contre un démon dévoreur d’enfants qui s’en prend à leur petite fille. Rien d’original et c’est logique, le film étant seulement destiné à lancer la carrière d’acteur de Kian Lawley, devenu une star sur YouTube grâce à sa chaîne Our2ndLife (O2l). Profitons-en pour signaler que tous les rédacteurs de Mad tentent actuellement de devenir eux aussi des vedettes du Net, mais sur YouPorn, pas sur YouTube. Ils y ont tous leur spécialité : Fausto Fasulo soumet des Suicide Girls barbues, Gilles Esposito se travestit en Edwige Fenech, J-B Herment se met la tête dans une citrouille pour sodomiser des pom pom girls et les égorger quand elles jouissent, Laurent Duroche se fait passer pour Ryan Gosling en s’exhibant nu avec une perruque blonde et Cédric Delelée diffuse en direct par webcam les séances de révisions du Bac qu’il organise avec les lolitas du lycée où il exerce comme prof d’histoire. Il serait temps qu’on embauche des filles, quand même.
ABRUPTIO
Réalisateur de Horror House (avec Lloyd Kaufman) et d’une flopée de courts, Evan Marlowe s’est lancé un sacré défi pour son Abruptio, puisque celui-ci sera entièrement interprété par des marionnettes à l’aspect humain. Un peu comme Les Sentinelles de l’air, sauf qu’ici, il est question d’un type qui se réveille avec une bombe implantée dans la nuque. S’il ne commet pas toute une série de crimes haineux, celle-ci explosera. Il va tenter de découvrir qui le manipule avant de faire trop de victimes. Sid Haig (The Devil’s Rejects), James Marsters (Spike dans Buffy contre les vampires) et Christopher McDonald (Requiem for a Dream) prêtent leur voix à cette production indé qui, souhaitons-le, ne va pas donner des idées à notre rédac’ chef. Genre, placer un suppositoire explosif dans l’anus de ses rédacteurs et le programmer pour qu’il se déclenche s’ils ne rendent pas leurs textes à temps. D’ailleurs, cette idée me stresse tellement que pour une fois je vais rendre les Notules en avance, tiens !
THE DARK BELOW
Après Mimesis – la nuit des morts-vivants, Douglas Schulze s’attaque à un projet qui s’annonce méchamment claustro, puisque The Dark Below se passe dans un lac gelé où une plongeuse se retrouve piégée face à un tueur fou. Tourné en plein hiver dans les Grands Lacs du Michigan et interprété notamment par Veronica Cartwright (Alien), le film est quasi muet puisqu’il ne compte que trois répliques. De quoi ravir Gilles Esposito, qui dit rarement plus de trois phrases dans une journée afin d’en décupler l’impact sur ses interlocuteurs.
END OF DAYS, INC.
Écrit par Christina Ray (Ginger Snaps – aux origines du Mal) et premier long de Jennifer Liao, End of Days, Inc. se passe dans une petite entreprise de stockage dirigée par Mr Godfrey, un inquiétant bonhomme chauve, et sa grande soeur Esther, qui a allègrement dépassé l’âge de la ménopause. Leur boîte est sur le point de fermer et l’étrange couple invite ses quatre employés à une fête d’adieu où ils leur proposent d’effectuer une dernière nuit d’inventaire contre une alléchante prime de départ. Les intéressés acceptent sans réfléchir, fonçant tête baissée dans un piège aux conséquences cataclysmiques, car leur patron ne leur a absolument pas promis qu’ils seraient encore en vie le lendemain matin pour encaisser leur chèque ! Ça me rappelle une époque où le boss de Mad payait ses pigistes avec des chèques sans ordre récoltés dans une boutique dont le nom m’échappe, chèques souvent sans provision vu qu’ils avaient été signés par des clients peu scrupuleux !
IN THE DARK
David Spaltro (Around et Things I Don’t Understand) a eu une drôle d’idée : tourner un film entièrement joué par des femmes (rires) ! Personne n’avait jamais encore osé faire ça en dehors de William Friedkin dans Le Convoi de la peur, qui d’ailleurs s’était plus ou moins dégonflé en déguisant ses comédiennes en hommes. En effet, dotées d’un sens de l’orientation défectueux, les actrices ne trouvent jamais leurs marques et se cognent dans les murs. Comme en plus, In the Dark se passe dans une maison hantée où une étudiante en psycho accompagne une enquêtrice du paranormal pour nourrir sa thèse, c’est mal barré. Fréquentée par une force maléfique, la demeure est habitée par une infirmière et sa fille au comportement erratique, qui cachent de sombres secrets de famille. Les absents ayant toujours tort, vous allez voir que ça va encore être la faute du père. C’est un peu facile, ça, mesdames, de jeter le blâme sur autrui quand on n’est pas capable de tenir une maison correctement !
QUEEN CRAB
Histoire de fêter dignement les 40 ans des Dents de la mer, Brett Piper a décidé de faire un film de crabe géant. C’est une idée comme une autre, mais l’homme ayant signé A Nymphoid Barbarian in Dinosaur Hell (avec une vraie bombasse, pas avec Ron Howard maquillé et coiffé d’une perruque comme dans Jurassic World), Arachnia, Bite Me ! ou encore They Bite (c’est amusant de s’appeler Piper et d’autant aimer les Bite), il en connaît un rayon sur l’animalerie. Dans Queen Crab, un météore s’écrase dans un lac et provoque le réveil d’un crustacé préhistorique qui surgit de l’onde telle Charlotte de Turckheim dans Point Break pour s’en aller terroriser les habitants d’une petite ville où elle compte pondre ses oeufs (oui, c’est une femelle, pas un crabe fan de Freddie Mercury). La population va donc devoir unir ses forces pour contrer cette invasion de CGI et de stop-motion, Brett Piper étant un ami personnel d’Alexandre Poncet.
THE CARRIER
Réalisateur d’Outpost 11 (sérieux, il y en a eu onze ?), Anthony Woodley passe de la banquise aux nuages avec The Carrier qui, comme Titanic, se déroule entièrement dans un avion. Pour échapper à un virus qui ravage la planète, huit personnes sacrifient ce qu’elles ont de plus cher et montent dans un appareil censé les emmener en lieu sûr. Mais l’épidémie se répand à bord, les obligeant à survivre coûte que coûte jusqu’à l’atterrissage, sans savoir ce qui les attend sur la terre ferme. 28 jours plus tard (bien), Alerte ! (pas bien) et Contagion (pas bien du tout) sont les références citées par le réalisateur, qui a demandé à ses acteurs de regarder tous les épisodes de La Croisière s’amuse afin de se mettre dans le bain. Il est bizarre, Anthony Woodley.
WTF !
Trois ans après avoir été la seule rescapée d’un massacre qui a laissé tous ses amis sur le carreau, Rachel (Callie Ott, The Horror) accepte de suivre ses nouveaux camarades (dont Sarah Agor de Butcher II) pour un spring break organisé dans un chalet forestier. L’escapade commence avec des batailles de polochons entre filles, mais a vite fait de déraper en orgie sexuelle puis en un véritable carnage riche en castrations et en chairs l [...]
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