Notules lunaires n°286
BONE TOMAHAWK
S. Craig Zahler, le scénariste de The Incident, passe à la mise en scène avec Bone Tomahawk, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet fleure bon le sang et la poudre. En attendant de remonter en selle chez Tarantino avec The Hateful Eight, Kurt Russell (Tombstone forever) porte une étoile de shérif et chevauche en compagnie de Patrick Wilson (Insidious), Matthew Lost Fox et Richard Jenkins (Laisse-moi entrer par où on t’a pas vu sortir) pour se porter au secours de prisonniers capturés par des troglodytes cannibales. Un western horrifique également fréquenté par Lili Simmons (Banshee), Sean Young, David Scream Arquette et Michael Paré, sans qui Les Rues de feu de Walter Hill ne seraient pas aussi enflammées. Et bonne nouvelle, le film sortira en France sous l’égide de The Jokers et du Pacte !
SEYTAN-I RACIM 2 : IFRIT
On ne sait pas grand-chose de Seytan-i racim 2 : Ifrit, si ce n’est qu’il s’agit de la suite du film d’horreur turc Seytan-i racim. Le premier opus s’intéressait à deux colocs d’Istanbul dont l’un, adepte de la magie noire, invoquait un djinn. Son camarade n’étant guère porté sur l’occulte, il trouvait refuge chez ses parents, mais les démons n’avaient pas l’intention de le laisser tranquille. Dans la séquelle, il semble que l’héroïne soit une jeune fille qui a grandi dans un orphelinat depuis l’âge de neuf ans et qui, après avoir vécu une adolescence plutôt difficile, se retrouve confrontée à une puissance invisible liée à son passé. Murat Toktamisoglu, scénariste de l’original, se charge de la réalisation. Enfin, a priori, hein, parce que mon turc n’est plus ce qu’il était depuis que je ne prends plus de bains.
AYLA
Après avoir abordé le snuff dans Gut, Elias rempile dans le pervers avec Ayla, dont il a confié le rôle-titre à Tristan Risk, vue dans American Mary. Traumatisé dans son enfance par la mort mystérieuse de sa soeur lorsqu’elle avait 4 ans, un homme la ramène à la vie 30 ans plus tard sous la forme d’une femme adulte. Une résurrection qui va bien entendu avoir des conséquences épouvantables, un peu comme quand Louis Creed déterrait son chat dans Simetierre, sauf que le chat, il essayait pas de le… enfin bref, on se comprend.
COWBOYS VS DINOSAURS
Les cowboys ne combattent pas que les Indiens, les pygmées assoiffés de chair humaine et les envahisseurs venus de l’espace. La preuve avec Cowboys vs Dinosaurs d’Ari Novak, le producteur de Jurassic Attack, qui nous raconte ici les aventures d’un groupe de pistoleros (dont Vernon Wells de Mad Max 2 : le défi) confrontés à des animaux préhistoriques réveillés par une explosion dans une mine. Rien de bien nouveau cela dit, puisqu’un tel sujet a déjà été exploré en 1969 par Jim O’Connolly et Ray Harryhausen dans La Vallée de Gwangi. On parie combien que le T-Rex en CGI sera moins réussi que celui en stop motion ?
SUBJECT 0 : SHATTERED MEMORIES
Premier long-métrage de l’italien Tiziano Cella, Subject 0 : Shattered Memories débute avec un homme d’affaires que sa femme appelle en pleine réunion après avoir trouvé un cadavre chez eux. Dans les jours qui suivent, des cas similaires sont signalés dans la ville mais la police piétine : même si le modus operandi semble à chaque fois identique, difficile de savoir s’il s’agit du même tueur ou s’il est secondé par un copycat. L’inspectrice chargée de l’enquête en vient alors à se demande si quelqu’un n’a pas créé le prototype parfait du serial killer impossible à identifier. Un giallo high tech, pourquoi pas, si le résultat ressemble à un mélange de Ténèbres et du Sixième sens. Mais on a comme un doute.
VIRUS OF THE DEAD
Kathryn Eastwood, la fille de Clint, dans un film de zombies, c’est un peu inattendu mais c’est pourtant vrai, puisqu’elle a écrit et joue dans l’un des segments de l’anthologie Virus of the Dead, qui montre des attaques de zombies à travers le monde à l’aide de technologies modernes telles que la webcam, Skype, le chou-fleur ou le téléphone portable. Vingt réalisateurs ont emballé la chose, parmi lesquels Mark Alan Miller (producteur du director’s cut de Cabal), Ryan Nicholson (Gutterballs), John Penney (Hellgate), Shane Ryan (Amateur Porn Star Killer), James Cullen Bressack (13/13/13) ou encore Emir Skalonja (Veronika). Sinon, ce serait pas mal si une fois de temps en temps, on avait droit à des anthologies horrifiques consacrées aux vampires et aux loups-garous, pour changer un peu, non ?
VAMPYRES
Après avoir joué une prêtresse diabolique dans un épisode de la série Inspecteur Barnaby, Caroline Munro (Maniac, L’Espion qui m’aimait) s’offre la tête d’affiche de Vampyres, remake du film de José Ramón Larraz signé Víctor Matellano (Wax). Elle y campe l’une des deux lesbiennes vampires qui, recluses dans une maison de campagne à l’abri des regards, capturent voyageurs et voyageuses égarés pour se livrer à des orgies de sexe et de sang. Jusqu’au jour où débarque un homme au mystérieux passé qui va leur donner du fil à retordre (et son pénis à tordre). On ignore si cette version deviendra aussi culte que l’original, mais en tout cas, l’affiche mérite amplement de décorer le mur de la salle de bain de tout couple libertin qui se respecte. C’est sans doute pour ça qu’elle est déjà punaisée au mur de Gilles Esposito et de sa compagne Alexandra Poncet (qui, comme vous l’avez sans doute remarqué, masculinise son prénom lorsqu’elle ne porte pas de sous-vêtements féminins et enfile la combi de cuir de Mad Max).
San HELVING
THE GALLOWS
THÉÂTRALE ACTIVITÉ
Produit dans l’amateurisme le plus total par un duo de petits jeunes motivés (Chris Lofing et Travis Cluff), The Gallows prouve qu’il n’est pas forcément nécessaire de vivre à Hollywood pour se faire remarquer par l’industrie cinématographique. Le film, qui se déroule dans un théâtre visiblement hanté, a été tourné selon le procédé du found footage afin de permettre à ses créateurs d’emballer un long-métrage pour trois fois rien. « Nous n’avions pas d’argent mais nous étions passionnés par cette histoire et nous nous sentions capables de la raconter, à la façon de Paranormal Activity et Le Projet Blair Witch, de manière très authentique » expliquent-ils au site Bloody Disgusting. « Nous avons écrit un script et nous sommes parvenus à récolter quelques milliers de dollars ici et là. Nous avons appris sur le tas, dans un pur esprit guérilla. Pas par choix, mais parce que nous y étions obligés. » Une fois le tournage terminé, Lofing et Cluff ont eu la bonne idée d’ [...]
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