Notules lunaires n°284

BUNKER OF THE DEAD 3D
Si vous êtes fan du jeu vidéo Castle Wolfenstein et de son héritier Wolfenstein 3D, Matthias Olof Eich (Break, où des minettes tombaient sur des rednecks sadiques dans la cambrousse canadienne en prétendant ne pas aimer ça), connu sous le nom de Matthew O. Oaks, a pensé à vous. En effet, son nouveau film Bunker of the Dead 3D est censé recréer la vue subjective propre au genre du first person shooter en suivant les aventures d’une paire de potes qui se rendent dans une ville de Bavière pour visiter un bunker abandonné à la fin de la Seconde Guerre mondiale, bunker ayant servi de laboratoire aux nazis et renfermant, si l’on en croit un journal intime juif, l’or perdu du Troisième Reich. Problème, celui-ci est situé pile-poil sous une base militaire américaine. Seulement équipés d’une radio et d’une caméra 3D, nos lascars parviennent à pénétrer dans les lieux mais se retrouvent avec les Yankees aux fesses. Bien sûr, leur présence provoque le réveil de quelque chose qui a survécu sous terre pendant 70 ans sans manger… et qui crève la dalle !



GHOUL
Après le polar Kajinek, le Tchèque Petr Jákl explore une autre facette du crime avec Ghoul. Le film s’intéresse à Andreï Romanovitch Tchikatilo, un serial killer surnommé le Boucher de Rostov qui, durant les années 70 et 80, massacra une cinquantaine de personnes en Ukraine, sans oublier d’en dévorer quelques-unes. Comme quelques films se sont déjà inspirés de la vie trépidante de ce joyeux drille (Citizen X, Evilenko avec Malcolm McDowell et Enfant 44, qui sort ce mois-ci), Jákl a décidé d’en faire un fantôme qui hante une forêt ukrainienne où des documentaristes américains sont venus rencontrer un survivant de la grande famine de 1932. Si la présence de Joe Lynch (Détour mortel 2) à la production n’a rien de très surprenant étant donné son passif dans l’horreur bis, on sera plus étonnés par celle de Rob Cohen (cousin éloigné de notre éditeur Gérard), l’homme de Furtif, xXx et du premier Fast and Furious, même s’il semble s’être pris d’affection pour les tueurs en série depuis Alex Cross. Sinon, allez lire la bio de Tchikatilo sur Wikipedia après avoir pris votre petit déjeuner, vous verrez, ils n’ont pas lésiné sur les détails ! 



HE NEVER DIED
Qu’on se rassure, Jason Krawczyk, le réalisateur de He Never Died, n’a rien à voir avec celui de Taxi. Henry Rollins (Sons of Anarchy, Détour mortel 2) y interprète Jack, un marginal anonyme qui présente la particularité d’être immortel, même si on ne sait pas trop s’il est un vampire, un cannibale ou un vampire cannibale. Comme il ne sort pas beaucoup de chez lui et ne peut pas trépasser, il s’ennuie ferme. Jusqu’à ce qu’un beau matin, sa fille adolescente (Jordan Todosey, vue dans Degrassi, la série avec des ados grassouillettes) frappe à sa porte, ce qui va l’obliger à assumer ses responsabilités paternelles. Mélange de film noir, d’étude de caractères et d’horreur, le film a été très bien accueilli au SXSW, ce qui ne veut pas dire grand-chose étant donné le niveau très aléatoire des films projetés là-bas.



MANSON FAMILY VACATION
Signé J. Davis, Manson Family Vacation s’intéresse à la fascination éprouvée par certains pour Charles Manson, connu pour avoir interprété un vigilante moustachu devenant leader d’une secte dans la franchise Un justicier dans la ville. Conrad arrive à L.A. pour rendre visite à son petit frère Nick (Jay Duplass, Transparent). Adopté lorsqu’il était gosse, Conrad s’est toujours senti un peu exclu de sa famille et a développé au cours des années une véritable fascination pour Charles Manson. Avant de partir dans le désert pour commencer un nouveau job dont il évite soigneusement de préciser la nature, il insiste auprès de Nick pour que ce dernier l’emmène voir les lieux connus pour avoir été le théâtre des crimes de la Manson Family. Une équipée au cours de laquelle Nick va découvrir bien des choses sur son aîné…Tobin Saw Bell prête sa tronche de rongeur à un inquiétant gourou nommé Blackbird dans cette joyeuse virée touristique.



PREY
Pendant que Marvel débauche Xavier Dolan pour qu’il réalise un remake de Tom à la ferme avec Chris Hemsworth intitulé Thor à la ferme, Dick Maas, lui, continue de faire des films dans sa Hollande natale. Et même si la glorieuse époque de L’Ascenseur et Amsterdamned est bien loin, c’est avec une impatience folle qu’on attend Prey, qui s’annonce comme une relecture urbaine de L’Ombre et la proie ! Dans une ferme située non loin d’Amsterdam, la police découvre les corps mutilés d’une famille. Lizzy, une vétérinaire qui travaille au zoo, vient confirmer leurs doutes : c’est un (gros) lion qui les a dévorés ! D’autres attaques ont lieu et la panique gagne peu à peu les habitants, messire lion n’hésitant pas à attaquer en plein jour et en pleine rue. Une traque militaire s’organise mais échoue lamentablement. Lizzy fait alors appel à l’un de ses amis, un grand chasseur blanc d’origine britannique… qui n’a plus qu’une jambe et se déplace en fauteuil roulant. Mais les apparences sont trompeuses, car le fauteuil est équipé de telle manière qu’il permet à son occupant de battre le lion à la course !



THE VOID
Après avoir réalisé le segment W is for Wish d’ABCs of Death 2, Steven Kostanski et Jeremy Gillespie repassent au long avec The Void. Policier en patrouille, Daniel Carter parcourt le désert pour repérer les hérissons lorsqu’il tombe sur le corps d’un jeune homme en sang, laissé pour mort sur le bord de la route. N’écoutant que son sens du devoir, il le ramasse et roule à tombeau ouvert vers l’hôpital le plus proche afin de l’y faire soigner. Mais il se rend compte une fois sur place que non seulement les lieux manquent d’effectif, mais aussi que les patients et le personnel se métamorphosent en créatures monstrueuses. Accompagné des quelques personnes ayant échappé à ce curieux phénomène de mutation, Carter décide de passer par les tunnels situés sous l’établissement pour se faire la malle sans éveiller l’attention, ignorant qu’ils abritent une autre menace. Une question demeure : pourquoi ne pas plutôt passer par une fenêtre ou tout simplement par la porte ?



SOMETHING IN THE WOODS
On espère que David Ford et Tony Gibson, les réalisateurs de Something in the Woods, se sont plus cassé la nénette pour leur film que pour son titre, d’autant qu’il relate des faits réels : dans les années 60, aux États-Unis, une famille a été assiégée par un fourm… par un sasquatch, autrement dit par un bigfoot, cet être velu de taille imposante censé vivre dans les bois. Est-ce un singe ? Un ours ? Gilles Esposito ? On ne sait pas trop, toujours est-il que dans le film, un brave fermier se voit contraint de prendre son fusil de chasse pour protéger sa famille après avoir aperçu la bête, nul n’accordant crédit à son histoire. Attention, Gilles, tu vas prendre du plomb dans le pompon ! 



THE X SPECIES
Dommage que The X Species, signé Neko Sparks, soit un found footage en POV, parce que le sujet est plutôt sympathique. Une expédition archéolog [...]

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