Notules lunaires n°283

GODDESS OF LOVE
On avait bien aimé Jack Brooks : tueur de monstres et The Shrine, les deux précédents films de Jon Knautz. C’est donc avec une curiosité quelque peu lubrique qu’on attend son nouveau bébé, Goddess of Love, qui a bien failli s’appeler The Dark Side of Venus (dommage, ça sonnait moins comme une chanson R’n’B). L’histoire, c’est un peu Liaison fatale, mais du point de vue de la nympho, ou plus précisément d’une stripteaseuse qui décide de se venger de son amant, qu’elle soupçonne d’avoir trempé sa nouille dans d’autres orifices que les siens. Vue dans Butcher II, l’actrice principale, Alexis Kendra, est très impliquée dans le projet, qu’elle a coécrit et coproduit avec le réalisateur. Qu’il fasse gaffe, ça sent le vécu ! 

 

HAYRIDE 2
Si vous avez aimé Hayride avec Richard Tyson (le bad guy d’Un flic à la maternelle, le film où Arnold n’a pas de tumeur, mais c’est plus drôle en anglais avec l’accent autrichien), eh bien réjouissez-vous car il est de retour dans Hayride 2 et le réalisateur Terron R. Parsons aussi. On y retrouve les rescapés du massacre orchestré dans le premier opus alors qu’ils sont en route pour l’hôpital. Mais ils ne sont pas les seuls à s’y rendre, puisque le serial killer qui s’en est pris à eux, surnommé La Fourche, leur colle au train. Il y a des fois, on se demande pourquoi ils pondent des suites à des films que personne n’a vus, quand même.

 

LEATHERFACE 
Après Aux yeux des vivants et leur segment d’ABCs of Death 2, Alexandre Bustillo et Julien Maury s’apprêtent à conquérir l’Amérique en racontant la genèse de Massacre à la tronçonneuse (et la jeunesse de son héros) dans Leatherface, qui est bien parti pour faire oublier le piteux Texas Chainsaw 3D. Interrogé sur le film dans sa chambre d’hôtel bulgare, Bustillo, qui envisage de prendre exemple sur Larry Wachowski et de changer de sexe pour s’appeler Alexandra, a accepté de nous en dire un peu plus moyennant finances : « Je pense qu’on peut dire que ce sera un road movie naturaliste, brutal et désenchanté, avec une structure narrative assez inédite dans l’univers de la saga. ». Doit-on comprendre que le film sera raconté à l’envers du point de vue d’un lapin, ou mieux, vu à travers la trompe d’un fourmilier ? On l’ignore pour l’instant, mais connaissant la passion érudite du duo infernal pour le classique de Tobe Hooper, on s’attend à quelque chose de singulièrement gratiné ! 

 

MUNAFIK
On appelle Munafik l’hypocrite qui pratique l’Islam alors qu’il n’a pas la foi, mais c’est aussi le titre du film réalisé par le Turc Özkan Aksular. Quant à ce qu’il raconte, c’est déjà plus compliqué, car justement, le synopsis est écrit en turc. Après plusieurs tentatives de traduction en ligne toutes plus obscures les unes que les autres, je crois cependant pouvoir vous dire qu’il sera question d’expériences médicales tordues pratiquées dans un village paumé, de grossesses monstrueuses et d’accouchements craspec. Mais je peux me tromper, auquel cas je serai condamné à aller expier dans une prison d’Istanbul en écoutant du Giorgio Moroder avec des moustachus. 

 

NIGHTLIGHT
Auteurs du western indé The Bride Wore Blood, Scott Beck et Bryan Woods ont décidé de révolutionner le found footage. Comment ? En le filmant de nuit et seulement éclairé à la lampe-torche ! Déjà qu’on n’y voit pas grand-chose quand la caméra s’agite dans tous les sens, on n’est pas sûr que la méthode employée soit la bonne pour attirer de nouveaux adeptes de ce genre foutrement casse-couilles, mais bon. L’histoire se passe dans une forêt connue pour avoir été le théâtre de nombreux suicides d’adolescents mal dans leur peau. L’un de leurs camarades de classe s’y étant donné la mort, cinq amis décident d’aller s’y promener en pleine nuit pour se faire peur, seulement équipés de leurs lampes. Mais ils font tellement de bruit (ce ne sont pas des lumières) qu’ils réveillent une espèce de démon des bois pas très content de se retrouver avec une torche en pleine truffe. Ça s’appelle Nightlight, et c’est peut-être pas éclairé pareil, mais ça a l’air aussi con que d’habitude !

 


THE TALE OF TALES
The Tale of Tales
est aussi mystérieux qu’excitant. Coproduction italo-franco-anglaise réalisée par Matteo Garrone (Gomorra), le projet est basé sur trois histoires tirées d’un recueil de contes de Giambattista Basile, auteur du début du XVIIe siècle salué par les frères Grimm comme un trésor national. C’est dans cet ouvrage que furent publiées les premières versions de Raiponce et Cendrillon, bien avant celles de Perrault, Grimm et Disney, même si rien ne garantit qu’il s’agira bien des récits utilisés dans le film. Vincent Cassel, Salma Hayek, John C. Reilly et Toby Jones sont au casting, et on nous annonce la chose comme de la fantasy à grande échelle. On lui souhaite plus de succès auprès du public que La Belle et la Bête de Christophe Gans, dont l’accueil un peu tiède n’a pas fait bénéficier le cinéma de genre français de l’effet « booster » escompté. Enfin bon, c’est pas grave hein, il nous reste La Famille Bélier, il paraît que c’est un film sur les messes noires. Ou alors j’ai mal entendu.

 


UNNATURAL
Signé Hank Braxtan (Blood Effects, Chemical Peel), Unnatural nous emmène en Alaska, là où Steven Seagal porta ses plus belles vestes à franges dans Terrain miné. Un photographe et ses modèles y débarquent pour un shooting en manteaux de fourrure. Ils ignorent que la région a subi un changement climatique qui a conduit une corporation industrielle à modifier génétiquement les ours polaires, parmi lesquels un spécimen particulièrement féroce qui vient tout juste de s’échapper et ne compte pas se contenter d’aller pêcher le saumon, surtout avec tout plein de jeune chair fraîche à portée de mâchoire. James Remar, Graham Greene, Q’orianka Kilcher (la Pocahontas de Terrence Malick) et deux échappés de Twin Peaks, Sherilyn Fenn et Ray Wise, sont au casting de ce survival pourvu d’un nounours animatronique et pas d’un plantigrade en CGI comme dans certaine une pub pour soda. 

 

San HELVING 

 

 

 

HIGH-RISE
SE LOGER.COM

Réalisateur hétéroclite à qui l’on doit Kill List, Touristes et English Revolution, l’Anglais Ben Wheatley sera de retour en 2015 avec High-Rise, un film sacrément prometteur puisqu’il s’agit de l’adaptation du roman I.G.H. de J.G. Ballard (Crash), dont l’histoire se situe dans un gratte-ciel où la population est répartie en trois parties selon le rang social. « C’est un bouquin très pertinent » témoig [...]

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