
Notules lunaires n°279
BACKTRACK
Réalisé par l’Anglais Tom Sands, venu du documentaire, Backtrack s’intéresse à Ralph, un journaliste local qui n’arrête pas de faire des rêves en allemand. Heureusement, il a une amie hippie et un peu médium prénommée Claudia qui l’hypnotise afin qu’il régresse dans ses vies antérieures. Ralph apprend alors qu’il a fait partie d’un commando nazi envoyé en mission dans les South Downs pendant la guerre. Accompagnés par leurs partenaires respectifs, qui s’intéressent beaucoup plus l’un à l’autre qu’à la réincarnation, Ralph et Claudia partent camper là-bas, sans savoir que leur présence va réveiller un passé assoiffé de vengeance. Voilà par ailleurs l’occasion rêvée pour vous révéler les vies antérieures des rédacteurs de Mad. Ainsi, J-B. Herment était lolita malgré lui, Fausto Fasulo était Ponce Pilate (« Je me lave les mains » dit-il souvent), Laurent Duroche était Malcolm X (un acteur porno black, pas l’autre), Alexandre Poncet était une personne de petite taille, Cédric Delelée était révolté sur le Bounty et Gilles Esposito était la mère de Norman Bates. Voilà, vous savez tout.
DARK WAS THE NIGHT
Promenons-nous dans les bois avec Dark Was the Night de Jack Heller (Enter Nowhere), là où s’est installée une société d’exploitation forestière. Mal leur en a pris, puisque leur activité dérange une créature féroce qui s’en va dévorer tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route. Le shérif de la petite ville voisine et son adjoint vont tenter de l’abattre tout en respectant la nature, histoire de ne pas mettre en colère les écolos buissonniers. Écrit par le scénariste de Safari (le found footage de Darrell Roodt tourné en Afrique avec des vrais animaux du zoo), ce film de monstre forestier met en vedette Kevin Durand (The Strain), Bianca Kajlich (aperçue dans Halloween : résurrection) et Lukas Haas, le petit garçon qui avait des grandes oreilles dans Witness et qui, devenu adulte, a toujours des grandes oreilles à défaut d’une carrière prestigieuse.
DAY OF THE MUMMY
On commençait vraiment à se demander ce que devenait Danny Glover. Enfin, vous, peut-être pas, mais moi oui. En attendant L’Arme fatale 5, on le retrouve dans les sables du désert égyptien avec Day of the Mummy de Johnny Tabor (Eaters), tourné au Venezuela (il y a des pyramides et c’est moins loin). Lancé à la recherche d’un diamant appelé la Pierre du Codex, un aventurier (William McNamara, qui n’est pas devenu grand-chose non plus depuis Copycat) rallie une équipe d’archéologues. Dénués de scrupules, ceux-ci profanent la tombe du roi Neferu, qui n’apprécie guère qu’on mette le souk chez lui et entreprend de punir pas sortis de l’auberge vu qu’ils se sont paumés dans les tunnels. Comme si voir des couloirs éclairés à la torche ne suffisait pas à mettre notre vue à l’épreuve, c’est tourné en found footage. Tout compte fait, on va plutôt attendre The Pyramid, la production Alexandre Aja réalisée par Grégory Levasseur !
DEATHGASM
Bruce et Denny sont deux ados fans de death metal qui oublient souvent de prendre des douches, un peu comme les geeks qui squattent les boutiques cinéphiles. Rejetés par les filles et méprisés par leurs camarades, ils décident de faire appel à la magie noire (Danny Glover ? Ah non) pour s’attirer les faveurs d’autrui. Leur méthode : écouter les albums de Slayer à l’envers, se documenter à la bibliothèque du lycée et acheter une planche de ouija. Rien ne fonctionne, jusqu’à ce qu’ils tombent sur une vieille partition et décident de la jouer avec leur groupe dans leur garage. Comme prévu, la musique invoque une entité maléfique, mais celle-ci transforme l’entourage des metaleux en démons sanguinaires. Nos larrons vont pouvoir prouver qu’ils ne sont pas que des mélomanes chevelus en démembrant, éventrant et décapitant la moitié de la ville. Venu de chez Weta Digital, Jason Lei Howden signe avec Deathgasm un premier long qui se veut un hommage aux comédies horrifiques des années 80, effets spéciaux filmés à même le plateau inclus.
FEAR CLINIC
Après Laid to Rest et Skull (le conquérant ?), Robert Hall porte à l’écran sa websérie Fear Clinic, dans laquelle il fit tourner d’illustres figures tels Robert Englund, Kane Hodder et Tony Todd. Seul l’éternel Freddy est au rendez-vous de cette nouvelle version, où il croise d’ailleurs Thomas Dekker, vu dans le reboot des Griffes de la nuit, et Fiona Dourif, la fille de Brad, vue dans La Malédiction de Chucky. Victimes de stress post-traumatique après avoir vécu une terrible tragédie, cinq patients se font soigner par un docteur spécialisé dans l’étude de la peur qui les place dans une pièce destinée à les guérir de leurs phobies. Pour ce faire, il contrôle leurs hallucinations et les matérialise afin de créer une catharsis. Mais au cours de l’opération, il se rend compte qu’il n’est pas le seul maître des lieux...
HANGAR 10
On ne sait vraiment pas grand-chose de Daniel Simpson si ce n’est qu’il a réalisé Spiderhole, mais comme le producteur de son nouveau film Hangar 10 est aussi celui de Christopher Smith, on se penche dessus avec intérêt. L’histoire puise à la source de faits réels survenus il y a une trentaine d’années : l’incident de la forêt de Rendlesham, où des militaires affirmèrent avoir vu un ovni avant qu’un agent de sécurité avoue avoir monté un canular. Une déclaration sujette à caution puisque c’est le gouvernement qui lui aurait donné l’ordre de mentir pour étouffer l’affaire (vous pouvez vous adresser à Christophe Lemaire, ufologue de profession, pour plus de détails). De nos jours, trois amis chercheurs de pièces d’or équipés de détecteurs de métaux se rendent sur les lieux et ratissent la zone en n’oubliant pas de filmer leur randonnée pour que le film soit en found footage. C’est alors que leur GPS s’affole et que leur caméra saisit des images d’ovni. Perdus dans les bois, ils vont faire une rencontre du troisième type avec des aliens pas forcément bien intentionnés. Si on peut même plus aller à la chasse aux champignons sans croiser des martiens, maintenant…
OUIJA
Sorti le 24 octobre aux États-Unis, Ouija débarquera en France… fin avril 2015 ! Si le distributeur français pense que c’est un moyen de faire monter la pression, il faudrait peut-être lui dire que tous ceux que ça intéresse l’auront déjà vu par d’autres moyens que la loi réprouve mais que la plèbe approuve. Adaptation du jeu Hasbro produite par le tandem Michael Bay/Jason Blum (ça promet) et envisagée dans un premier temps comme une superproduction, le projet a été sérieusement revu à la baisse, jusqu’à devenir une modeste série B horrifique pour teenagers. Interprété par Olivia Cooke, la meilleure amie de Norman dans Bates Motel (celle qui a un poil dans le nez, pas la blonde du dernier Transformers), le film s’intéresse à des ados qui, suite à la mort d’un des leurs, tentent de le contacter à l’aide d’une planche de ouija. Bien sûr, ils tombent sur un esprit maléfique qui les tue les uns après les autres. Stiles White, le réalisateur, vient des studios Stan Winston, ce qui garantit au moins quelques effets spéciaux bien sentis, ce qui ne sera pas forcément le cas de The Ouija Resurrection, la suite de The Ouija Experiment, produit par ITN en 2011 et qui racontait plus ou moins la même chose que Ouija, mais en version found footage. Cette fois, l’action se passe dans un cinéma à l’intérieur duquel des spectateurs sont piégé [...]
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