Notules lunaires n°277

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ATOMIC SHARK 
Pendant vos vacances, peut-être avez-vous croisé un requin sur les plages, tandis que des agriculteurs allaient à la pêche au thon dans L’Amour est dans le pré. Il y a cependant peu de chances pour que vous ayez frôlé le museau du squale d’Atomic Shark, la nouvelle production à peu de frais de Tom Cat Films (Aliens vs. Avatars), où un militaire timbré, un terroriste allumé et un biologiste marin corrompu capturent un grand requin blanc de taille fort respectable et l’équipent d’un missile afin de l’envoyer faire sauter un sous-marin nucléaire émettant un signal qui attire l’animal. Si l’explosion a lieu, toute la côte est des États-Unis sera irradiée, ce qui permettra au général fou de prendre le contrôle du gouvernement avec l’aide de ses troupes une fois les radiations dissipées. Deux agents spéciaux vont tenter de le neutraliser, ignorant qu’ils vont devoir affronter non seulement un monstre marin mais aussi un vice-président victime de chantage qui n’a d’autre choix que d’obéir aux ordres du gradé, bien décidé à usurper le trône de la Maison-Blanche. Comme quoi, François Hollande ferait bien de se méfier, parce que d’ici là à ce qu’un écolo lui fourre une anguille dans le derrière, y a pas loin.

 



DEEP DARK 
Premier long du réalisateur-scénariste Michael Medaglia pour Polluted Pictures, Deep Dark s’intéresse à un sculpteur raté qui découvre un trou dans un mur. C’est alors qu’une voix s’élève des profondeurs dudit trou, une voix capable de réaliser les rêves les plus fous, mais aussi les pires cauchemars. Lesquels vont devenir réalité dans cette comédie horrifique au potentiel aussi vaste que vague, et dont le pitch devrait combler les amateurs de glory hole, cette pratique sexuelle à haut risque qui consiste à glisser son pénis dans le trou d’un mur dans l’espoir qu’un orifice buccal, anal ou vaginal soit posté derrière plutôt qu’un toutou qui n’a pas eu sa pâtée. Et ne venez pas prétendre que vous n’avez jamais essayé, j’avais installé une caméra de votre côté du mur !

 


HEADLESS 
Si vous avez vu Found de Scott Schirmer, où un ado fan d’horreur découvrait que son grand frère était un serial killer, vous vous souvenez peut-être des dix minutes du slasher intitulé Headless qu’on le voyait regarder avec un de ses potes. Toujours est-il que cette digression gratinée, qui valut au film d’être interdit en Australie (pour ne pas faire peur aux kangourous, qui se cachent la tête dans leur poche à la vue du sang) devient aujourd’hui un film entier sous le même titre, produit par Schirmer et réalisé par Arthur Cullipher, responsable des effets gore de Found. De quoi ça cause ? Du tueur sadique de Headless, donc, un type au faciès évoquant celui d’un crâne et qui lutte contre ses démons intérieurs tout en faisant un véritable carnage autour de lui. Tourné sans CGI dans un grain ultra 70’s, Headless devrait sortir début 2015 et se veut aussi très psychédélique. En espérant qu’on ne se retrouve pas avec une histoire sans queue ni tête. Enfin, sans queue, c’est pas grave, car la production promet du nichon.

 



DIGGING UP THE MARROW 
Adam Frozen Green, Mick Garris, Tom Holland, Kane Hodder, Tony Todd, Lloyd Kaufman, Don Coscarelli et Ray Wise sont au générique de Digging Up the Marrow, un (faux) documentaire réalisé par Green et qui traite de l’histoire des monstres au cinéma. C’est alors que ses intervenants sont contactés par un homme qui prétend détenir la preuve de l’existence réelle de ces créatures. Une astucieuse mise en abyme qui devrait faire la joie des chroniqueurs du Cercle (l’émission où des journalistes de cinéma adeptes de l’onanisme parlent très fort d’un air très snob) et de L’Instant critique (le module du Grand journal de Canal+ où des journalistes de cinéma adeptes des poses ridicules crient très fort des adjectifs d’un air très snob).

 



LOST SOUL : THE DOOMED JOURNEY OF RICHARD STANLEY'S ISLAND OF DR. MOREAU 
Spécialiste des documentaires rétrospectifs (il en a signé plus de 100) et de l’édition vidéo à travers les labels Blue Underground et Severin, réalisateur de Plague Town et d’un segment de The Theatre Bizarre, David Gregory revient avec Lost Soul: The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau, un documentaire consacré au tournage chaotique du remake de L’Île du Dr. Moreau, dont Stanley fut viré après quatre jours de tournage pour être remplacé par le vétéran John Frankenheimer, qui fit du mieux qu’il put face à un Marlon Brando déguisé en lampe de chevet et un Val Kilmer sous coke et tellement odieux que le cinéaste demanda à ce qu’on « vire ce connard de mon plateau » à peine les prises de vues terminées. Dommage que le gros Val ne vienne pas donner sa version des faits dans le doc, où interviennent Richard Stanley, bien sûr, mais aussi l’actrice Fairuza Balk ainsi que les producteurs Edward R. Pressman et Robert Shaye. Même si on en a un peu marre des cinéastes dépossédés de leur art qui accusent leurs collègues sans se demander s’ils ne seraient pas eux-mêmes un tout petit peu incompétents (oui, Terry, c’est toi qu’on vise), la chose promet d’être passionnante.

 



LOVE SICK 
Dans Love Sick, réalisé par Todd E. Freeman (Cell Count) pour Polluted Pictures (cf. Deep Dark dans ces mêmes Notules), il y a Barbara Crampton, qui se faisait cunnilinguer le minou par une tête coupée dans Re-Animator et qui enflammait la pellicule de From Beyond : aux portes de l’au-delà (le DVD Mad du mois !) en nympho toute de cuir vêtue. Si jamais des remakes sont produits, il faudra songer à la reprendre, puisqu’elle est devenue une belle MILF (enfin, GMILF). D’ailleurs, c’est pour ça que je l’ai dans mes amis Facebook, le réseau social où on croise tous les cons qu’on prend soin d’éviter dans la vie de tous les jours. Dans Love Sick donc, un couple (Tristan Risk d’American Mary et Francisco Barreiro de Ne nous jugez pas) décide de « casser » après dix ans de vie commune, jusqu’à ce qu’ils ressentent une véritable douleur physique allant jusqu’à infecter ceux avec qui ils ont partagé leur intimité depuis leur séparation. Tourner une métaphore sur le SIDA en 2014, en voilà une idée inédite !

 



MARK OF KANE 
Il n’y a pas encore de réalisateur pour Mark of Kane, tiré d’un bestseller de Michael Prescott, mais on sait au moins de quoi ça parle : Kane, une force de la nature au
regard bleu acier venue du désert de Mojave, arrive dans une ville californienne presque fantôme de 23 âmes qu’il compte toutes envoyer ad patres. Les habitants vont se liguer afin de combattre cet être maléfique et préserver la tranquillité de leur communauté. A priori, ça fleure bon le néo-western horrifique, ce qui nous comble d’aise à une époque polluée par les blockbusters aseptisés et les found footage flemmards !





Auteur : San HELVING

 



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