NIFFF 2018 : demandez le programme !

Ça y est, le NIFFF a enfin dévoilé l’intégralité de sa programmation, et on peut affirmer sans trop se tromper que l’été sera chaud à Neuchâtel. Petit épluchage en règle de la sélection officielle et tour d’horizon des sections « parallèles » avant le lancement des hostilités le 6 juillet prochain. Nous y serons, et vous ? (pour voir l’intégralité de la programmation, c’est par ici)


COMPÉTITION INTERNATIONALE


AN EVENING WITH BEVERLY LUFF LINN de Jim Hosking, USA.
Le mariage de Lulu est mis en danger par l’irruption d’un homme venu de son passé qui organise un spectacle basé sur la vie de la jeune femme.

CUTTERHEAD de Rasmus Kloster Bro, Danemark.
Une journaliste visite les tréfonds du métro de Copenhague, mais un incident la piège dans une salle hermétiquement close en compagnie d’ouvriers.

CLIMAX de Gaspar Noé, France (photo ci-dessus).
La fête de fin de répétition d’une troupe de danseurs vire au cauchemar en raison d’une sangria assaisonnée de LSD.

DIAMANTINO de Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt, Portugal/France/Brésil.
Le parcours surréaliste d’une star de foot déchue en quête de rédemption.

HÉRÉDITÉ de Ari Aster, USA.
Suite au décès de sa mère, une femme commence à perdre pied alors que d’étranges événements semblent menacer sa famille.

LUZ de Tilman Singer, Allemagne.
Une femme chauffeur de taxi fait irruption dans un commissariat, poursuivie par une entité démoniaque bien décidée à la posséder.

MEURS, MONSTRE MEURS de Alejandro Fadel, Argentine/France/Chili.
Dans la cordillère des Andes, un policier enquête sur des meurtres étranges imputés à un tueur en série. La réalité se révèle être bien plus bizarre…

PIG (KHOOK) de Mani Haghighi, Iran.
Un cinéaste iranien enquête sur les meurtres de réalisateurs locaux tout en se posant une question : pourquoi ne fait-il pas partie des victimes ?

TIGERS ARE NOT AFRAID de Issa López, Mexique.
Des orphelins tentent de survivre dans un quartier déshérité hanté par les fantômes des victimes des cartels.

UNDER THE SILVER LAKE de David Robert Mitchell, USA.
Glandeur anonyme de Los Angeles, Sam rencontre une belle jeune fille, et lorsque cette dernière disparaît, il se lance dans une quête pour la retrouver.

KASANE de Satô Yûichi, Japon.
Actrice talentueuse mais défigurée, Kasane entre en possession d’un rouge à lèvres qui lui donne le pouvoir de « copier » le visage de la personne qu’elle embrasse. Adapté du manga de Daruma Matsuura.

MANDY de Panos Cosmatos, USA/Belgique.
Dans les années 80, un homme désespéré traque les membres de la secte responsable de la mort de l’amour de sa vie.

PIERCING de Nicolas Pesce, USA.
Un matin, un père de famille quitte son domicile. Mais au lieu d’aller au travail, il loue une chambre d’hôtel et commande une prostituée, avec la ferme intention de la tuer…

THE DARK de Justin Lange & Klemens Hufnagl, Autriche.
Une monstrueuse jeune fille hante une forêt et tue les gens qu’elle croise. Jusqu’au jour où elle tombe sur un garçon aveugle. Ensemble, ces deux êtres meurtris vont tenter de trouver le bonheur. 

TIME SHARE de Sebastián Hofmann, Mexique.
Deux familles obligées de partager une même chambre dans un resort de luxe commencent à se demander si les lieux ne cachent pas une sinistre machination…

WHEN THE TREES FALL de Marysia Nikitiuk, Ukraine/Pologne/Macédonie.
Dans la campagne ukrainienne, une jeune fille qui vient de perdre son père doit affirmer son identité malgré la pression exercée par les villageois.

 

NEW CINEMA FROM ASIA


Dans la section « New Cinema From Asia », signalons Hanagatami, le nouveau film du cultissime Nobuhiko Ôbayashi (réalisateur du frappadingue House), le dernier Takashi Miike adapté d’un roman de Keigo Higashino (Laplace's Witch, photo ci-dessus), le retour du très sympathique Joko Anwar (Modus anomali : le réveil de la proie) avec Satan’s Slave et un petit Dante Lam (Operation Red Sea), histoire de faire parler la poudre.

 

FILMS OF THE THIRD KIND


La sélection « Films of the Third Kind » se focalise sur les films « transgenres » qui mélangent les tonalités. Parmi les heureux élus, mentionnons I Kill Giants du Danois Anders Walter, Mary Shelley de Haifaa Al-Mansour, le génial Mutafukaz de Guillaume « Run » Renard & Nishimi Shojiro (photo ci-dessus), l’intrigant Profile de Timur Bekmambetov (un thriller sur Isis vu à travers des fenêtres d’ordinateur, comme les Unfriended produits par le même Timur) ou encore le Hotel Artemis de Drew Pearce avec Jodie Foster.

 

ULTRA MOVIES


Enfin, la section « Ultra Movies » fait la part belle aux pures péloches de genre, et à ce titre devrait fournir son lot de sensations fortes, grâce par exemple à Aterrados, une sorte d’Insidious argentin, ou à Liverleaf (photo ci-dessus), shocker nippon sur la vengeance sanglante d’une fille harcelée par ses camarades de classe. On pourra également déguster la nouvelle expérimentation de Guy Maddin (The Green Fog), un found footage coréen dans un asile désaffecté (Gonjiam : Haunted Asylum), ou encore un zombie flick japonais tourné en plan-séquence (One Cut of the Dead).

 

 

 

Commentaire(s) (44)
oriounga
le 03/07/2018 à 18:23

Grave, je vais éclater en morceaux.

oriounga
le 04/07/2018 à 01:03

Si elle joue bien le coup, elle peut trouver le grand amour: le prochain mec qu'elle rencontre, elle n'a qu'à lui dire "tu as déjà entendu parler de filles que l'on dit belles comme des madones, et bien moi je suis belle comme un Picasso.

christianpcmm
le 04/07/2018 à 06:22

Plutôt comme un Van Gogh à ce que j'ai vu.

oriounga
le 04/07/2018 à 13:36

Elle peut toujours dire qu'elle a fait la page centrale de Playboy.

christianpcmm
le 04/07/2018 à 16:29

J'ai pas compris celle ci

oriounga
le 04/07/2018 à 17:10

C'est une vieille vanne, liée à l'ancienne habitude de Playboy de mettre des filles à poil dans leur page centrale.
Dans un film, un chirurgien esthétique avait recousu le torse et le ventre d'une vieille femme et pour la réconforter, lui avait dit: "si on vous interroge sur votre cicatrice, vous n'avez qu'à dire que vous avez fait les pages centrales de Playboy (rapport aux agrafes qu'elle a sur le corps et les agrafes qui tiennent les pages d'un magazine).

Est-ce plus clair?

Sinon, je peux te manipuler en te demandant si tu veux que je t'explique comme j'explique à mon petit cousin de dix ans.

MOUHAHAHA.

christianpcmm
le 04/07/2018 à 18:57

Ahhhhhhh, ok. Non, non, c'est bon, j'ai compris. C'était dans quel film ?

oriounga
le 05/07/2018 à 02:13

Mince je ne sais plus.

J'ai oublié le titre du film.

Je me souviens bien de la blague en revanche.

christianpcmm
le 05/07/2018 à 02:54

Merde, j'aurais bien voulu savoir. Si un jour ça te revient...

oriounga
le 05/07/2018 à 03:00

Promis, tu seras le premier auquel je le dirais.

Putain d'Hans Zimmer.

christianpcmm
le 05/07/2018 à 11:59

Ha ha . Lui aussi casse la baraque en ce moment.

oriounga
le 05/07/2018 à 15:42

Pour être franc, depuis son accident elle a un regard vitreux.

christianpcmm
le 07/07/2018 à 17:14

Bah oui je suis pas revenu parce que j'avais plus rien. Tu as gagné par abandon mais rien ne t'empêche de porter l'estocade. T'avais pas un coup spécial à m'envoyer sur un autre sujet d'ailleurs ? T'as peur que je le prenne mal ? Y'a pas de soucis je t'ai dis la dernière fois. Je me suis fourvoyé donc maintenant que je suis sûr que c'est pour la déconne, envoie, j'encaisserai.

oriounga
le 07/07/2018 à 18:30

@ Christian Troy:

Je pense que tu te méprends. :)

Il n'y a ni victoire ni abandon, ni estocade à porter, ce n'est pas un concours CONTRE un autre madnaute, MAIS le plaisir de la vanne, le plaisir de lire ce que tu as écrit, puis me creuser mes deux neurones pour trouver une vanne (si elle est un peu drôle c'est encore mieux).

Il n'y a ni "Finish Him" ni "Fatality'.

Pour la vanne sur l'autre sujet, j'hésite encore.

Pour continuer dans le plaisir du jeu, voici une vanne (pas drôle) que mon cerveau malade et dérangé (alcoolisé aussi) a produit:

"Elle a été victime d'un miroir aux alouettes". :)

christianpcmm
le 08/07/2018 à 01:27

Bah quand on joue avec pliss, c'est souvent à celui qui a le dernier mot mais c'est un jeu, pas une compète.

Du coup, je saurais pas dire si c'est drôle car je n'ai pas saisi la référence.

Sauf si c'est par rapport aux oiseaux qu'on retrouve mort devant les baies vitrées parce qu'ils l'ont pas vu et se croutent dedans.

oriounga
le 08/07/2018 à 03:11

Un miroir aux alouettes est, historiquement, un piège à oiseaux.

Il s'agit d'un type de piège, planté dans le sol et qui tournait sur lui-même, que les chasseurs utilisaient pour attirer les oiseaux, dont les alouettes.

Le piège, généralement composé de morceaux de bois, était recouvert de "morceaux de miroir".

En le faisant tourner, les miroirs reflétaient la lumière du soleil, ce qui attirait les alouettes, qui se faisaient "tirer" par les chasseurs.

Par extension de sens, "un miroir aux alouettes" désigne aujourd'hui un piège qui attire les gens, à la recherche de gloire facile: typiquement les actrices, les mannequins, les chanteuses et les participantes à des émissions de télé-poubelle.

Dans la mesure, où depuis plusieurs jours nous nous moquons de la blessure de l'actrice, et non de l'actrice elle-même, mon intention était de dénoncer l'industrie hollywoodienne du cinéma, vue comme un miroir aux alouettes, qui attire les jeunes filles en quête de célébrité rapide.
De plus je voulais jouer sur le double sens de "miroir" dans l'expression "miroir aux alouettes" et le "miroir" avec lequel elle s'était malheureusement entaillé le visage.

Après cette laborieuse et peu convaincante explication, je me rends compte, à mon grand regret, que mon jeu de mot génial, qui contenait une critique sociale à l'encontre d'Hollywood, qui attire des jeunes filles, naïves et en quête d'amour, pour leur sucer le sang, tels des vampires, puis les jette sans état d'âme une fois leur jeunesse fanée et un double sens, tombe complètement à plat.

Peut-être aurais-je du écrire: "La pauvre, elle fut victime de l'industrie hollywoodienne qui est un vrai "miroir aux alouettes".
(référence à un piège destiné à attirer des jeunes et belles victimes, en leur faisant "miroiter" un destin de star, avant qu'elles ne se fassent "tirer" par des producteurs véreux(toute référence à un certain producteur américain, est non-fortuite) et le double sens de "miroir")?


christianpcmm
le 08/07/2018 à 12:13

Ha ha ha, d'habitude quand on explique c'est que c'est pas drôle mais là, ça passe crème. En plus j'ai appris quelque chose.

Orion, humoristique engagé.

danysparta
le 08/07/2018 à 12:56

Excellente explication Oréo, je connaissais l'expression mais pas vraiment son sens, merci.

danysparta
le 08/07/2018 à 13:00

D'ailleurs j'attends impatiemment le bluray de GHOSTLAND qui sort le 17 juillet pour voir s'il parle de l'incident dans le making off. Laugier est toujours assez cash dans ses bluray alors curieux de voir ça.

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