NIFFF

Une intégrale de ses films et un concert : John Carpenter était à l’honneur dans la 16e édition du Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel, qui s’est tenue du 1er au 9 juillet sous un soleil torride. Big John n’étant resté qu’à peine 48 heures sur les lieux, nous avons donc eu largement le temps de nous intéresser au reste de la sélection en nous concentrant sur des titres en compétition qui, pour la plupart, valaient sacrément le détour !
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Detour, c’est aussi le titre du nouveau bébé de Christopher Smith, dont on n’avait plus vraiment entendu parler depuis le superbe Black Death en 2010 (bien qu’il ne soit pas resté inactif avec la mini-série Labyrinth et la comédie Get Santa, tous deux produits par Ridley Scott mais assez peu mémorables, pour rester poli). Pour sa première incursion dans le néo-noir, le cinéaste reprend en partie le principe de son formidable Triangle en jouant avec les points de vue et la temporalité de la narration, faisant également appel au split screen pour suggérer l’issue des différentes décisions prises par Hunter (Tye Sheridan), le héros de l’histoire. Étudiant en droit, celui-ci confie à Johnny Ray (Emory Cohen), un jeune délinquant totalement allumé rencontré dans un bar, son envie de faire tuer son beau-père (Stephen Moyer), qu’il tient pour responsable de l’accident de voiture qui a plongé sa mère dans le coma. Ni une ni deux, Johnny Ray prend la chose très au sérieux et embarque Hunter dans une virée vers Vegas à laquelle se joint sa copine Cherry (Bel Powley), une blondasse dont les charmes ne laissent pas Hunter indifférent. Violent, nerveux et manipulateur sans pour autant prendre le spectateur pour une poire, Détour rappelle les films noirs réalisés par John Dahl dans les années 80/90 malgré des influences tarantinesques parfois trop évidentes. Une réserve très vite balayée par la prestation incroyable d’Emory Cohen en bad boy psychopathe.

CADAVRE PÉTOMANE ET FEMME VOILÉE
Les performances d’acteurs, c’est aussi ce qui distingue Swiss Army Man du lot : souvent en roue libre, Paul Dano y est tout bonnement renversant dans le rôle d’un pauvre gars échoué sur une île déserte qui se lie d’amitié avec… un cadavre à moitié décomposé joué par Daniel Radcliffe ! Si le début du film joue un peu trop sur les gaz qu’expulse le macchabée (si puissants qu’il est possible de s’en servir pour faire du jet-ski !), la suite trouve ses marques en faisant du mort un Vendredi zombie à qui son Robinson Crusoé apprend à parl [...]

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