MUTAFUKAZ de Shôjiro Nishimi & Guillaume « RUN » Renard

Mutafukaz

La BD phénomène de Guillaume « Run » Renard jaillit de ses pages pour venir percuter nos écrans de ciné. Que les fans se rassurent : tout ce qui faisait de Mutafukaz une came de premier choix est bel et bien présent, transcendé par une approche purement cinématographique et ultra excitante. Quant aux néophytes, pas de panique : Dark Meat City n’attend que vous…
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Dark Meat City, New California. Une cité tentaculaire brûlée par le soleil, refuge de tous les damnés de la Terre, où les gangs font la loi. Celle du plus fort, of course. Les faibles sont broyés et digérés tandis que la violence et le désespoir hantent les rues. C’est là que (sur)vivent Angelino, gringalet à la tronche toute noire, et son pote Vinz, gringalet bis au crâne en feu. Coincés entre des boulots minables et un appart miteux, ils passent leur temps à faire profil bas en rêvant d’une vie meilleure. Jusqu’au jour où Angelino, distrait par une petite bomba alors qu’il livre une pizza en scooter, est renversé par une camionnette. Souffrant d’atroces maux de tête, il commence à voir des phénomènes bizarres : les ombres de certains passants ressemblent à d’étranges créatures… Et lorsque Angelino et Vinz sont pris en chasse par des men in black armés, plus de place au doute : il se passe un truc pas net à Dark Meat City…



Q&A
Adapter les presque 600 pages de la BD Mutafukaz en un long-métrage animé de 93 minutes ? Pure folie. Pour des tas de raisons. La première? Il suffit de revenir trois phrases en arrière : 600 pages. De la péripétie au kilomètre où yakuzas sanguinaires, gangs chatouilleux de la gâchette, men in black hostiles, luchadores justiciers et aliens infiltrés se foutent sur la tronche et tentent de buter/sauver un Angelino en pleine quête identitaire. Tirer de cette odyssée freestyle un squelette narratif capable de convoyer la frénésie boulimique de la BD sans sacrifier les personnages et leur parcours était une putain de gageure… Puis vient le style. Celui de la BD est unique. Comme si la fresque murale d’un graffeur de L.A. avait pris vie pour raconter une aventure pulp où les ruptures de ton graphiques épousent une partouze d’influences brassant la SF des années 50, la culture des gangs californiens, les comics, les mangas, l’art moderne, la calligraphie, le collage… Sur le papier, l’expérience trouve justement sa fluidité dans sa diversité, chaque nouvelle audace de l’auteur Guillaume « Run » Renard renforçant le dynamisme et la percussion de son histoire. Mais conserver cet [...]

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