Murder à la mode

V/H/S : Viral

Quelque peu rincé par son expérience « compliquée » sur son premier long-métrage (The Apparition, uniquement sorti en VOD en France), Todd Lincoln s’est refait une santé artistique avec Gorgeous Vortex, le segment inédit de l’anthologie V/H/S : Viral désormais disponible aux États-Unis en DVD et Blu-ray. Il nous explique pourquoi.
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Gorgeous Vortex est tellement fort visuellement que j’aimerais savoir si l’idée de ce projet vous est venue à cause d’une image particulière.

J’ai l’impression que mon segment pour V/H/S : Viral est très personnel, étrangement d’une manière dont je ne m’étais pas rendu compte lors du tournage. J’ai connu beaucoup de décès ces dernières années et ce film en est un peu la catharsis. Gorgeous Vortex se compose d’images que j’ai explorées et gardées en moi. L’intérêt principal vient de mon envie de mélanger des éléments visuels liés à la mode avec le cinéma d’horreur. J’ai aussi puisé mon inspiration chez des artistes vidéos avant-gardistes tels que le George Lucas des débuts, les écrits de J.G. Ballard et Jean Baudrillard. Les producteurs de V/H/S m’ont donné une liberté créative totale donc avec Gorgeous Vortex, les gens voient quelque chose qui reflète vraiment mon style et ma sensibilité. Et je pense que ça donne le ton pour l’avenir.

Comment tourne-t-on un projet aussi stylisé et cryptique ? Avez-vous établi un storyboard précis ou avez-vous laissé la nature viscérale du script vous dicter le chemin ?

Je n’ai pas storyboardé celui-là, mais j’ai fait un découpage technique. Mon chef opérateur Morgan Susser et moi, on enregistrait ce qui nous semblait bon au jour le jour. C’était très instinctif. On a trouvé des instants et d’autres instants nous ont trouvés.

Vous avez tourné ce segment très ambitieux pour un budget réduit. Pouvez-vous me donner des exemples concrets de la manière dont vous y êtes parvenus ? Vous avez dû avoir une équipe dévouée pour accomplir ce type de « guerilla filmmaking »...

La clé de la réussite pour tourner un tel film avec un aussi petit budget, c’était de pouvoir le faire à Tulsa, dans l’Oklahoma. Tulsa possède des décors tellement cools et vierges qu’ils offrent une incroyable plus-value au projet. Jeremy Lamberton, un ami de longue date et collaborateur du Tulsa Overground Film Festival, a servi de coproducteur en plus de faire un super boulot en tant que chef-opérateur de seconde équipe, directeur artistique et responsable des décors. Notre équipe était majoritairement compos&eacu [...]

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