Qu’est ce que vous a attiré dans le scénario de Mark L. Smith ?
J’ai aimé sa simplicité et le fait que toute l’histoire soit centrée dans un même lieu. J’ai aussi été séduit par le fait que son script privilégiait le suspense et la tension au détriment du gore et de la violence. Cela me donnait l’opportunité de faire peur sans avoir recours aux images chocs.

Vous êtes arrivé sur le projet après le désistement de Simon West (Terreur sur la ligne). Avez-vous eu le temps de changer des choses pour les rendre plus conforme à votre sensibilité ?
D’autres réalisateurs se sont succédé après le départ de Simon. Le script a donc subit pas mal de réécritures… Pour ma part, je me suis contenté de modifier quelques petits détails, souvent en rapport avec la logique de l’histoire. Mais étant sur mon premier film de studios, j’ai dû d’abord gagner la confiance des producteurs, un peu comme dans une relation de couple. Je n’ai pas essayé de tout chambouler dès le début, c’est normal. Mais après quelques jours de tournage, j’ai gagné en confiance et en liberté, ce qui m’a permis d’opérer des modifications au jour le jour. Rien de majeur, cependant.

Le générique du début est formidable. Il fait bien sûr beaucoup penser à Saul Bass (responsables des génériques de Psychose et Spartacus, notamment - NDLR). C’était votre une idée ?
Non. Quand on a fini le film, on s’est dit qu’il manquait quelque chose de représentatif, quelque chose qui synthétiserait l’esprit du film. Ensuite, ça c’est fait de manière très organique, très naturelle. Quelqu’un m’a dit : « Qu’est-ce que tu penses de Saul Bass ? », et tout est parti de là.

Le rôle de Frank Whaley est très différent de ceux qu’il a pu interpréter. Pourquoi l’avez-vous choisi ?
J’ai toujours été fan de Franck. Il est très bon dans Swimming with Sharks. Pour son rôle, il nous fallait quelqu’un qui ne soit pas trop imposant. Il fallait que ça reste crédible qu’une fille puisse le tuer. Il devait être flippant mais réaliste. Il y avait deux voies possibles : on p [...]