Madgazine n°339

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JEU VIDEO
OLD SCHOOL ! 
Capcom/Square Enix/Dotemu
PC, PS4 & ONE
Si le monde a ralenti, l’industrie du jeu vidéo, elle, n’a jamais cessé de tourner. Pour preuve ces trois joyaux bruts qui, chacun à leur façon, revisitent un pan entier de l’Âge d’Or du medium (les années 1990) en renouvelant les fondamentaux de leurs genres respectifs, tout en demeurant fidèles à l’esprit bis d’une époque où la narration vidéoludique montait encore en puissance. À tout seigneur tout honneur, évoquons d’abord le cas Resident Evil 3 qui, à l’instar du second épisode l’année dernière, a bénéficié d’un ravalement de façade intégral. Plus d’action, plus d’ennemis, le retour de la gloumoute géante adepte du coup de pression et un RE Engine capable de sublimer le tout en restituant des éléments photoréalistes grâce au procédé de la photogrammétrie. Resident Evil 3 tape fort et bien. Final Fantasy VII Remake constitue quant à lui le premier chapitre d’une relecture passionnante classique absolu du J-RPG, en substituant son protagoniste principal (Cloud) par un autre (Sephiroth). Un remake fait avant tout pour les fans, mais aussi une (re)production qui a conscience d’elle-même et de son statut d’oeuvre culte. Enfin, signalons la sortie de Streets of Rage 4, dont votre serviteur n’espérait pas grand-chose depuis le passage de la licence chez les développeurs frenchies de Dotemu. Or, force est de constater qu’ils ont su parfaitement intégrer les rouages du célèbre beat them all de Sega tout en conservant une certaine forme de liberté créative. Chapeau les artistes, des patates comme ça, vous pouvez nous en balancer tous les ans !





B.O.
DISASTER MOVIE SOUNDTRACK COLLECTION 
THE SWARM 
De John Williams/Jerry Goldsmith
La-La Land
Avant d’exploser avec Les Dents de la mer et Star Wars, John Williams se spécialisa un temps dans le film catastrophe, avec L’Aventure du Poséidon (1972) et La Tour infernale (1974), tous deux produits par Irwin Allen, et Tremblement de terre (1974), signé Mark Robson. Ces trois titres sont rassemblés pour la première fois dans un coffret qui propose non seulement chacun des scores dans leur intégralité, mais aussi les albums d’époque et la cohorte habituelle de bonus. Le travail éditorial fourni par le label est donc fantastique, et la musique ne l’est pas moins pour qui n’est pas rebuté par le style forcément un peu daté des ballades pop seventies qui escortent une artillerie orchestrale riche en thèmes enflammés. Celui de La Tour infernale reste d’ailleurs l’un des plus flamboyants du répertoire pourtant bien garni du compositeur. Pendant ce temps-là, son éternel rival Jerry Goldsmith héritait des fonds de poubelles d’Irwin Allen, à savoir L’Inévitable catastrophe (The Swarm, 1978) et ses abeilles tueuses. Un spectacle digne des ZAZ que le musicien illustre avec une férocité martiale très premier degré qui rend le film encore plus drôle (malgré lui) et l’écoute du score d’autant plus réjouissante. Comme pour le coffret, on a droit à la version film de la partition et à [...]

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