
Madgazine n°338
JEU VIDEO
ZOMBIE ARMY 4: DEAD WAR
Rebellion
PC, PS4 & One Quiconque aura posé ses pognes sur le précédent Zombie Army Trilogy sait déjà à quel point les Anglais de Rebellion (studio également à l’origine de la très bonne série Sniper Elite) avaient su capter ce feeling si japonais dans leur proposition de jeu. Comprendre que le gameplay de ce gros morceau d’action en vue à la troisième personne provient en ligne droite du triptyque Resident Evil 4, 5 et 6, avec tout ce que cela implique de péripéties délirantes et de jouissance allègre. Rappel des faits : la Résistance pensait avoir expédié en enfer le méga zombie Hitler, mais les morts se sont à nouveau soulevés et sont plus affamés que jamais. Un postulat de série Z qui mènera votre brigade de survivants de Venise à Naples en passant par la Sardaigne, notamment dans des canaux remplis de cadavres, à l’intérieur d’un zoo sinistre et délabré, au pied d’un volcan sur le point d’exploser, dans une forteresse infernale… Tout un décorum à même d’exploiter les ficelles du genre grâce à son cadre post-apocalyptique et sa collection de charognes ambulantes. Car le plus remarquable dans Zombie Army 4 provient de l’expertise des développeurs, capables de transformer un TPS bas de gamme sur le papier en démonstration de force qui tend vers une sorte d’abstraction déraisonnable lorsque la horde de zombies devient si dense qu’on peine à s’en débarrasser. Des instants de pression maximale qui agissent comme des coups de boutoir épiques envoyés à la gueule du joueur. Démarrer une partie de Zombie Army, c’est comme pénétrer dans un immense champ de foire avec un sourire béat aux lèvres.
B.P.
B.O.
STARGATE
De David Arnold
La-La Land1994. Surgi de nulle part (on ne lui connaît alors que le score du polar indé de Danny Cannon Young Americans et l’arrangement du générique chanté par Björk), un jeune compositeur britannique nommé David Arnold enflamme la communauté béophile avec le score de Stargate – la porte des étoiles, premier gros succès de Roland Emmerich. Ils se retrouveront sur Independence Day et Godzilla, avant qu’Arnold, auteur d’un album-concept autour des thèmes composés pour les James Bond, ne soit adoubé par John Barry en personne : le voilà qui devient le compositeur officiel de la franchise 007, de Demain ne meurt jamais jusqu’à Quantum of Solace. Depuis, sa carrière a sérieusement ralenti, Arnold n’officiant plus guère qu’à la télévision (les séries Sherlock et Dracula) avec des résultats très anecdotiques. La restauration augmentée de Stargate proposée par LLL (35 minutes de plus que sur l’album Varèse de 2006) vient rappeler à quel point le style du musicien (et de son orchestrateur et co-compositeur officieux Nicholas Dodd) manque à Hollywood : sous l’influence des grandes partitions épiques d’antan (Ben-Hur, Lawrence d’Arabie, Khartoum, Quand les aigles attaquent) et de John Williams (Les Aventuriers de l’Arche perdue et Rencontres d [...]
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