Madgazine n°332

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JEU VIDÉO 
CONTROL
505 Games
PC, PS4 & ONE
Le studio Remedy, emmené par l’inénarrable Sam Lake, s’était fait plutôt discret depuis la réussite en demi-teinte du blockbuster Quantum Break qui, malgré la singularité de l’expérience qu’il proposait, s’était révélé au final assez décevant. C’est donc avec pas mal de circonspection mais aussi une bonne dose d’optimisme que nous accueillons aujourd’hui Control, dernier-né des cerveaux à l’origine du séminal Max Payne. Et c’est peu dire qu’ils sont revenus à une certaine forme de pragmatisme (oubliée la démonstration bancale qui mêlait jeu vidéo et série télévisée) dans la mesure où Control s’aborde en premier lieu comme un actionner psychédélique bas du front mais blindé ras la gueule de séquences over the top. D’autant que la tenue visuelle de l’ensemble témoigne d’un savoir-faire véritablement orgiaque. L’histoire se déroule à New York, au coeur d’une agence secrète – le Bureau Fédéral du Contrôle – qui est attaquée par le « Hiss », une entité surnaturelle et hostile prenant possession des employés. Le joueur incarne Jesse Faden, elle-même dotée de pouvoirs télékinésiques, partie à la recherche de son frère. Un postulat fantastique (au sens littéral du terme) qui se retranscrit surtout à travers des environnements qui se forment et se déforment en temps réel, et des déplacements dans des dimensions altérées qui rappelleront aux plus vieux les séquences où Max Payne s’enfonçait dans un terrible cauchemar après avoir été drogué. À tout le moins, Control rassure quant à la capacité de résilience de Remedy. 

B.P.




LIVRE
MES MOIRES – UN PONT SUR LES ÉTOILES
De Jean-Pierre Dionnet avec Christophe Quillien
Hors Collection
Une vie de dévoration : littérature, bande dessinée, musique, cinéma… Jean-Pierre Dionnet, vampire voyageur, international et intergalactique, s’est envolé partout, a vu, lu, vécu des odyssées démentes qu’on connaît peu ou prou dans leurs grandes lignes, mais dont les détails – et parfois les secrets – nous sont enfin rapportés ici, sur plus de 400 pages organisées en quelque 96 épisodes et autant de flashes-back. Si Mes Moires – un pont sur les étoiles est évidemment un pont vers une mémoire, il s’agit aussi d’un pont vers la nôtre, car à vrai dire, nous avons tous une histoire personnelle avec Dionnet. Pour certains, il est l’homme de Métal, l’humano fondateur, révélateur, observateur des tempêtes artistiques Moebius et Druillet. Pour d’autres, il est le passeur boulimique de cinémas autres, exotiques, l’explorateur de terra incognita, le gaijin qui met la main, moitié par accident moitié par vista, sur Hayao Miyazaki et Takeshi Kitano, celui qui sympathise avec Kirk Wong dans un bar de Hong Kong et va proposer à John Woo un film d’action avec Schwarzenegger – malheureusement un peu trop tard : JCVD vient de l’embarquer sur Chasse à l’homme… En vérité, Dionnet a toujours su être là où il faut. Les bonnes antennes vissées sur la tête, il avait plus qu’un coup d’avance : le cerveau dans le futur. Bien sûr, il y eut des rendez-vous manqués – Mad Max, pour ne citer que le plus « gros » –, des disputes, des stops – l [...]

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