Madgazine n°325


VIDÉO 
MASSACRE LA TRONÇONNEUSE 2 
Le Chat Qui Fume. Zone B.
Un commentaire audio avec Tobe Hooper, un autre avec les acteurs, un docu d’une heure et demie, 45 minutes supplémentaires sur les effets spéciaux : ce combo Blu-ray/ DVD français reprend l’essentiel des éditions étrangères de MGM, Shout ! Factory, Arrow, etc. Cet accompagnement est bienvenu, le film ayant eu une bizarre destinée. Pour prendre le contrepied de l’original de 1974, Hooper s’oriente douze ans plus tard vers la comédie. Le scénariste L.M. Kit Carson écrit ainsi une satire visant les yuppies, ces BCBG consuméristes typiques de l’Amérique des années 80. Or, cet aspect (attesté par les scènes coupées, hélas en très mauvais état) a un brin disparu du montage final, recentré sur l’affrontement entre la famille cannibale et le vengeur fanatique génialement campé par Dennis Hopper. Du coup, cette suite connaîtra un sort inverse de celui du Massacre à la tronçonneuse premier du nom. Celui-ci avait causé un choc terrible, puis le public avait fini par capter sa nature d’énorme farce macabre. Réciproquement, le numéro 2 a d’abord surpris par ses options comiques, mais en le revoyant, on se rend compte qu’à sa manière, il est tout aussi extrême que son modèle. Car les personnages sont tellement grotesques et timbrés qu’à la longue, ils engendrent un franc malaise – à cet égard, le témoignage de Tom Savini est primordial, l’ancien théâtreux devenu maquilleur expliquant comment il a fait entrer les acteurs dans leur rôle tout en les couvrant de prothèses en latex. Tout cela éclate bien sûr dans la seconde moitié du film, entièrement située dans un décor souterrain dément qui évoque à la fois un parc d’attractions délabré, une installation d’art brut et une nécropole barbare… jusqu’à devenir le siège d’une authentique folie furieuse, toujours aussi poisseuse trois décennies plus tard.

G.E. 



JEU VIDÉO
IRIS.FALL/GRIS 
The Next Studio/Devolver
PC/PC & SWITCH
Fonctionnant tous deux à la manière d’un récit occulte interactif, Iris.Fall et Gris s’apparentent à des jeux d’aventure qui puisent leur substantifique moelle dans les contes merveilleux, et dont les décors s’animent pour laisser leurs héroïnes respectives vagabonder dans les méandres de leurs esprits. Errant sur les traces de son enfance perdue pour l’une, égarée dans son propre univers mental pour l’autre, toutes deux en proie à des sentiments éphémères et contradictoires : les diverses évolutions des personnages sont méthodiquement exprimées par le biais de nombreux artifices graphiques et sonores (opposition entre mondes de l’ombre et de lumière, nuances chromatiques i [...]

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