Made in France N°330

The Sonata

On avait laissé le réalisateur Andrew Desmond dans le labyrinthe spatial de son court-métrage Entity. Cinq ans plus tard, il revient sur Terre avec son tout premier long, The Sonata, où il plonge le comédien français Simon Abkarian et la jeune actrice australienne Freya Tingley au coeur d’un mystère symphonique orchestré par Rutger Hauer lui-même…

Ton dernier court-métrage, Entity, n’entretient a priori aucun rapport avec The Sonata. Pourtant, ils parlent tous deux de la découverte d’une porte vers un autre monde. Qu’est-ce qui t’intéresse dans ce concept à la Alice au pays des merveilles

De façon générale, et même si j’aime tous les genres en tant que spectateur, j’ai toujours été attiré par le merveilleux, les univers étranges et les ambiances surnaturelles. Dès lors que l’on se rapproche un peu trop de la réalité quotidienne, j’ai tendance à m’ennuyer très vite. Du coup, la figure scénaristique du personnage ordinaire propulsé dans une situation extraordinaire s’avère beaucoup plus séduisante à mes yeux, et me permet de raconter une histoire et de parler de choses plus complexes. À mon sens, pouvoir raconter ce type d’histoire est l’une des grandes forces du cinéma en tant qu’art. 


Tu n’as réalisé qu’un seul court-métrage avant de passer au long. Te considères-tu comme chanceux ? 

En réalité, j’en ai réalisé plusieurs, mais ils sont soit invisibles, soit difficilement trouvables. C’est vraiment Entity qui m’a réellement permis d’obtenir une certaine reconnaissance, notamment via le circuit des festivals et les diffusions sur des chaînes de télévision, et qui m’a permis de passer au long-métrage. J’ai aussi réalisé pas mal de clips musicaux et plusieurs films publicitaires avec un cachet « fiction ». J’ai ainsi pu engranger de l’expérience, et convaincre certaines personnes de mes capacités de metteur en scène lors du montage financier de The Sonata. Mais il est sûr que c’est une chance de pouvoir tourner un premier long aujourd’hui, surtout par les temps qui courent. Mais c’est aussi grâce à la ténacité de la structure de production The Project, qui m’a accompagné pendant quatre ans pour monter le film.


Pourquoi avoir choisi de faire de la musique l’élément central d’une intrigue fantastique, comme l’a fait Rob Zombie avec The Lords of Salem

Je n’ai toujours pas vu The Lords of Salem malheureusement, mais l’idée de The Sonata est née d’une conversation avec mon coscénariste Arthur Morin sur le fait qu’il n’existait pas, à notre connaissance, de thriller gothique où la musique était une source de fantastique et de surnaturel. À l’origine, le film devait être un court-métrage, mais l’histoire ne cessait de prendre de l’ampleur au fil de l’écriture et nous nous sommes finalement retrouvés à écrire un long ! The Sonata

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