Comment passe-t-on d’un court-métrage indé à une série digitale sur l’une des franchises de SF les plus connues de l’Histoire ? 

En produisant et réalisant plusieurs courts-métrages, j’ai beaucoup appris sur mon métier. Ces expériences m’ont donné les armes nécessaires pour être opérationnel sur n’importe quel projet. Mon dernier court-métrage en date, Here We Are, m’a ouvert des portes outre-Atlantique et une représentation chez l’agence UTA. Mais en ce qui concerne Alien : Isolation, il n’y a pas vraiment de lien direct, si ce n’est un certain engouement pour les aventures atypiques. 


Ridley Scott a-t-il été impliqué de près ou de loin dans le projet ? 

Pas à ma connaissance. Je crois que c’est l’un des derniers projets estampillés Fox avant l’acquisition du studio par Disney, donc même si je suis arrivé très tôt sur la série, je sais que la Fox cherchait à la développer depuis pas mal de temps. Il a pu se passer beaucoup de choses avant mon arrivée. 


Quel était le cahier des charges ? 

Il fallait créer une série de sept épisodes d’environ dix minutes basés sur le jeu Alien : Isolation. En pratique, 80 % du matériel dont nous disposions provenait du jeu de 2014, et nous devions l’utiliser en jonglant avec plusieurs technologies pour créer un nouveau type de storytelling. À l’occasion des 40 ans de la franchise, la Fox souhaitait étendre l’univers Alien à travers plusieurs mediums : pour nous, cela a pris la forme d’une série d’animation, mais il y a également eu un jeu vidéo mobile, une série de comics et, plus récemment, un concours de courts-métrages. Alien est une franchise riche et Alien : Isolation est l’une de ses ramifications, centrée sur Amanda, la fille d’Ellen Ripley. L’idée, en ce qui nous concerne, était de faire découvrir ou redécouvrir ce personnage ainsi que sa quête de la boîte noire du Nostromo. 


Visuellement, as-tu pu prendre quelques libertés au sein de cet univers très codifié ? 

Un projet de studio respecte toujours des codes et un langage bien définis, et il est &eacut [...]