Mad in France N°342

On avait découvert Joséphine Hopkins en compagnie de ses camarades des Films de la Mouche (Rémy Barbe et Joseph Bouquin) à l’occasion de Margaux (Prix du Jury du Meilleur Court-Métrage Français au PIFFF 2016). Nuage, son deuxième film réalisé en solitaire, vient de remporter le Prix du Public du Meilleur Court-Métrage International à L’Étrange Festival. Chez Joséphine, le fantastique est toujours l’expression d’un mal-être intime, et l’histoire de ce nuage toxique qui recouvre la France ne déroge pas à la règle.
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Qu’en est-il des Films de la Mouche ? Le collectif s’est-il transformé en label ?

Les Films de la Mouche reste toujours un collectif mais nous sommes tous les trois sur nos projets respectifs, qui nous prennent beaucoup de temps. Nous pensons cependant le faire évoluer vers la création d’une maison de production. En effet, au-delà de nos propres projets, nous aimerions beaucoup, plus tard, pouvoir aider à faire émerger les films d’autres jeunes cinéastes.


Qu’est-ce qui te fascine à ce point chez les jeunes filles malheureuses ?

« Jeunes filles » et « malheureuses »… Pléonasme ? Non, plus sérieusement, je ne sais pas s’il s’agit de fascination, je pense tout simplement qu’on part toujours de sa propre expérience. Comme le disait Raymond Chandler : « Surtout n’inventez pas. ». Dans Nuage, ce n’est pas le statut de « jeunes filles » qui rend les héroïnes malheureuses, c’est leur confrontation à la mort.


Nuage pourrait-il être un film de fin de cycle sur le deuil et la famille ?

Je pense que ce sont des sujets emblématiques et inépuisables. Je ne considère pas Nuage comme la fin d’un cycle, mais plutôt comme la poursuite de mon travail.



L’aspect « road movie » du film est-il la conséquence d’une certaine frustration liée à la nature parfois limitante du court-métrage ? Par manque de moyens, les réalisateurs doivent souvent se forcer à adopter une unité de lieu.

Ce n’est pas une histoire de frustration. Margaux et Le Jour où maman est devenue un monstre correspondaient à un vrai désir de travailler des narrations en intérieur. Avec 

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