Mad in France N°337
Quelles sont les principales leçons que tu as tirées de Hostile ?
La première : même si c’est difficile, faire du genre en France, c’est possible ! Et ça te permet de faire le tour du monde pour montrer ton travail. Au-delà des festivals, Hostile a eu une belle vie à l’international. On l’a vendu dans 55 pays, dont plus de la moitié avec des sorties salles. C’est assez incroyable d’apprendre que ton petit film de genre français sort sur 470 copies en Russie, que Sony le prend pour les US, que ça buzze au Japon… Ou quand Hideo Kojima t’envoie des messages pour te dire qu’il a aimé ton travail. Donc oui, je dirais que la première leçon, c’est celle-ci : le genre français s’exporte toujours aussi bien, il faut continuer. Ensuite, si on parle de la fabrication, la leçon est connue : il faut savoir s’entourer des bonnes personnes. Qu’il s’agisse de la prod’, des techniciens, des comédiens… C’est l’étape la plus importante à mes yeux.
Méandre est-il un vieux projet ?
Avant de réaliser mon premier film, j’avais écrit trois scripts. Hostile, Méandre, et un autre projet qui est actuellement en développement. Ces trois scénarios étaient, dans mon esprit, trois potentiels premiers films. Je misais tout sur eux pour parvenir à rencontrer des producteurs et monter mon premier long. C’est donc un script dont la V1 date de 2015. Mais en réalité, la production l’a eu en mains en 2017, et on a commencé à monter le film de façon indépendante, comme Hostile. La bonne surprise, c’est qu’on a quand même tenté le financement français « classique », et qu’on a eu très rapidement un distributeur (ALBA FILMS) et surtout une réponse positive de OCS, ce qui a tout changé. Ce sont des gens comme Boris Duchesnay (directeur des programmes et acquisitions chez OCS – NDR) qui permettent à ce genre de cinéma d’exister chez nous, alors merci à lui.
Au-delà de l’aspect budgétaire, qu’est-ce qui t’a attiré dans l’idée de faire un film à décor unique ?
Il y a un côté hyper intéressant à se focaliser sur un seul décor, de par les limites que cela implique pour un réalisateur. C’est à la fois plus simple et plus compliqué. Surtout dans le cas de Méandre où, en réalité, le tube cache une mu [...]
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