Mad in France N°328

Avec son court-métrage Distortion, Grégory Papinutto souhaitait retrouver la saveur artisanale du fantastique organique à l’ancienne, sans toutefois s’empêcher d’embrasser certaines tendances contemporaines de l’épouvante. Le résultat : un film de monstres somme toute classique, mais fait avec beaucoup d’amour et de minutie technique.
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Avec Distortion, on sent de ta part une vraie envie de cinéma fantastique à l’ancienne. C’était le but du projet ? 

Pour les maquillages SFX, c’est certain. L’animation et surtout le compositing vieillissent très mal, alors que si l’on prend par exemple le masque de Freddy Krueger ou les animatroniques de The Thing, ils restent encore aujourd’hui super crédibles. Jérôme Jardin, l’un des rares spécialistes du maquillage SFX en France, a accepté de travailler sur le projet. Il y a très peu de productions de films de genre en France et encore moins avec des maquillages de monstres. Son travail est vraiment remarquable, il a passé trois mois à créer les make-up, et il lui fallait trois heures pour les poser sur les acteurs… 




On sent également dans le film un amour pour le « cinéma d’artisans »… 

« Artisan », c’est le thème des deux documentaires que j’ai réalisés avant Distortion. Deux portraits d’artistes/ artisans qui font preuve d’une vraie technicité, qui mettent l’héritage d’un savoir-faire au service de leur passion. Ils s’opposent à la spéculation médiatique et purement financière d’une grande partie de l’Art contemporain. Ces documentaires, réalisés en parfaite intimité avec les artistes, m’ont forcément influencé dans mon choix de faire appel à de vrais artisans pour les SFX, la photographie ou la bande sonore. 


Comment as-tu financé ce projet ? 

Grâce à mon frère, qui a cru en moi après avoir financé deux documentaires sélectionnés et primés dans quatorze festivals, ainsi qu’avec des économies personnelles et un peu de crowdfunding sur KissKissBankBank. 



N’avais-tu pas peur que Distortion souffre du syndrome du « film de couloirs » ? 

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