Mad in France N°291

Comme le montrent son précédent court (NOCT) et ELLE, son petit dernier, Vincent Toujas aime les monstres, surtout ceux de l’intime. ELLE commence par une rencontre amoureuse (presque) banale, avant de bifurquer dans une direction fantastique surprenante et « monstrueuse ».
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« ELLE est un film porté sur la relation avec l’autre plus que sur la relation avec soi-même, comme pouvait l’être NOCT. Il était donc évident qu’il fallait que le film tourne autour de personnages bien ancrés dans le réel, même si l’on conserve le ton d’un conte baigné de magie » raconte Vincent Toujas. Le réel s’incarne donc ici à travers le jeu de séduction d’un jeune homme sincère, la jeune fille qui accepte ses avances, et une invitée surprise : « L’idée était de faire glisser le ton du film du drame à la romance pour terminer sur le fantastique. J’aime les romances, j’avais envie d’en faire une, donc pourquoi ne pas mélanger tout ce que j’aime pour obtenir, je l’espère, un cocktail original ? ». Effectivement, confortablement installé dans un canevas de romance au goût sucré-salé, le spectateur ne voit pas venir l’apparition du monstre qui ne va pas tarder à s’immiscer dans la relation : « Notre envie avec Giles Daoust, le scénariste, était de faire une romance fantastique. Et puis la créature s’est imposée à nous, car elle se trouvait être le meilleur moyen pour illustrer ce dont nous voulions parler : l’acceptation de l’autre tel qu’il est. ». Au-del&a [...]

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