Mad in France N°284

Genre très plébiscité au cinéma, le post-apo prend souvent place dans un bunker,un paysage urbain ou un désert. Simon Saulnier, lui, a décidé d’installer sa fin du monde dans une immense forêt aussi magnifique que dangereuse, pour un court ambitieux intitulé LA LISIÈRE.

« L’anticipation a toujours été mon genre de prédilection. Ce qui m’intéresse le plus c’est de créer des univers à partir de zéro, de construire les fondations » indique Simon Saulnier avant d’ajouter : « Je voulais raconter cette histoire dans un contexte d’anticipation très réaliste. La Lisière se déroule à une période où « l’apocalypse » n’a pas encore eu lieu, où nous serions à l’aube de la chute. ». Sur une magnifique musique d’Alex Cortés, le film s’ouvre sur une forêt absolument immense. On est loin des univers déglingués habituels du genre : « Nous voulions parler d’une forêt mourante dans un monde en plein virage. Nous nous sommes posé cette question très simple : et si les forêts disparaissaient, et que l’une d’entre elles devenait le symbole de la survie humaine, un refuge ? ». On pense pour la fiction à l’une des histoires de World War Z (le livre), lorsqu’une famille va se réfugier dans les grandes forêts du Canada. Pour la réalité, le court-métrage fait directement écho aux souvenirs de la guerre de Yougoslavie et ses chargements d’aide humanitaire parachutés par des avions invisibles, scène reprise dans le court. Le tournage a duré une semaine, près de Saverne en Alsace : « Nous avons tourné une semaine, assez inoubliable, je pense. Notre problème principal, c’était la lumière naturelle et le temps. En forêt, tout était beaucoup plus long à préparer, les journées [...]

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