London Calling

Kingsman : services secrets

Cet uppercut-là, peu de spectateurs l’auront vu venir. Si vous aimez les films vraiment « Mad », dégainez vos calendriers : KINGSMAN : SERVICES SECRETS débarque presque incognito dans les salles le même jour qu’AMERICAN SNIPER d’Eastwood dont il constitue, en termes cinématographiques et politiques, l’antithèse absolue.
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Pour savoir d’où peut bien sortir une satire aussi anachronique que Kingsman, un petit retour en arrière s’impose. Le 25 octobre 2012, une nouvelle inattendue assomme les fans de Matthew Vaughn : en dépit du triomphe de son splendide X-Men : le commencement, le réalisateur de Layer Cake et Stardust quitte officiellement la production de Days of Future Past. Le même jour, 20th Century Fox annonce la mise en chantier du prochain long-métrage de Vaughn, provisoirement intitulé Secret Service, d’après un comic-book homonyme que Mark Millar (Kick-Ass) et Dave Gibbons (Watchmen) viennent tout juste de boucler. Basée sur une idée de Millar et Vaughn lui-même, la bande dessinée suit l’entraînement d’un ex-délinquant londonien au sein d’une unité d’espionnage indépendante et richissime, alors que le kidnapping de dizaines de célébrités (parmi elles, Mark Hamill !) suscite l’inquiétude des autorités. Visiblement passionné par son concept, Vaughn écrit en toute discrétion une version alternative du récit en collaboration avec sa fidèle coscénariste Jane Goldman, corrigeant au passage quelques « erreurs » de Millar, selon ses propres mots. Affairé pendant plus de deux ans à la production, le cinéaste se passe bien de commenter les rumeurs qui se multiplient à son égard, notamment celle qui le lierait à la réalisation de Star Wars : Episode VII ; un fantasme que ses fans entretenaient depuis les séquences du navire volant de Stardust. Si l’on en croit certains témoignages, le nom de Vaughn aurait bien été envisagé par le staff de Kathleen Kennedy, avant que le cinéaste ne s’avoue lui-même indisponible. Kingsman : services secrets se sera ainsi imposé comme une priorité absolue pour le metteur en scène, loin devant des franchises aussi populaires que La Guerre des Étoiles et X-Men. Le résultat avait donc plutôt intérêt à se m [...]

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