Le B à Z de LMR n°304

Chaque mois, l’homme de lettres Christophe Lemaire vous fait réviser votre alphabet tout en abordant l’actualité sous un angle très… personnel.

A COMME ANNIVERSAIRE

C’est de manière un peu trop métronomique que l’on parle de décès dans cette rubrique. Il suffit de voir les multiples « RIP » de ce mois-ci… Histoire d’être un peu plus gai, on vous parlerait bien de naissance, mais comment savoir si un enfant né ce mois va devenir un grand acteur ou un grand réalisateur ? Autant parler d’anniversaire. Comme celui de Steven Spielberg, qui a fêté ses 70 printemps fin décembre dernier. Un cas presque unique puisque cet homme – qui signait déjà un long métrage de 2h20 il y a plus de 50 ans (Firelight, son brouillon de Rencontres du troisième type tourné en amateur avec 500 dollars de budget) est encore aujourd’hui en suractivité permanente. Rappelons que ce noble septuagénaire, qui a l’âge de Mireille Mathieu, Roselyne Bachelot et Gérard Holtz (tiens donc, trois personnes qui ne sont pas abonnées à Mad), a quand même sur le feu un Indiana Jones, un Transformers, un Jurassic Park et un Gremlins tardif à produire en 2017 ! 

 

B COMME BIS 

Ceux qui ont réussi à se glisser à la séance Bis de la Cinémathèque française du 6 janvier dernier (quarante personnes restées dehors) se souviendront longtemps de la vision de deux films ultra rares, bien cintrés et indisponibles en VHS ou Zone 2. Il faut dire que Wicked, Wicked de Richard L. Bare, programmé une seule fois au Festival du Rex il y a près de 40 ans, est un cas, puisqu’il s’agit du seul film entièrement tourné en split screen (ou en « duo-vision » comme il est précisé sur l’affiche). Sur un écran partagé en deux, donc, on suit les pérégrinations meurtrières d’un groom dégénéré qui assassine les clientes blondes du palace où il officie. Shooté en 1973, le film préfigure étrangement Phantom of the Paradise réalisé deux ans plus tard via l’utilisation du split screen, son taré pathétique qui erre dans les coursives et le parallèle évident avec Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux. La chose était projetée en double programme avec le démentiel La Boîte à chat de Mark Robson où un autre psychopathe (plus posé, [...]

Il vous reste 70 % de l'article à lire

Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.

Découvrir nos offres d'abonnement

Ajout d'un commentaire

Connexion à votre compte

Connexion à votre compte