C COMME CRUEL
Petite découverte cool en projo de presse avec un film intitulé Cruel. L’occasion de donner un coup de pouce dans cette rubrique à ce polar glauque et atmosphérique qui, façon Joe Spinell dans Maniac (ou, pour être plus honnête, Guillaume Canet dans La Prochaine fois je viserai le coeur), entre dans la tête d’un tueur en série qui extermine ses prochains sans trop savoir pourquoi. Tourné sans budget il y a trois ans et distribué dans la douleur, Cruel (en salles le 1^er février) est le premier long d’Éric Cherrière, également coauteur il y a 17 ans d’un livre très engagé sur le cinéma qu’on aime (La Série B française) et coréalisateur de Rouge western, chouette documentaire sur le western italien dispo en bonus du DVD de Matalo ! édité par Artus. Or, dans le rôle d’un vieillard muet atteint d’Alzheimer, on retrouve au casting de Cruel un certain Maurice Poli. Un acteur franco-tunisien devenu second couteau attitré du cinéma du cinéma bis rital des années 70/80 (dont quelques Mario Bava comme L’Île de l’épouvante ou Chiens enragés) et qu’Éric Cherrière – par pure passion bisseuse – est allé chercher. Rien que pour ça, Cruel mérite son petit détour. 

D COMME DOLLS
En zappant par hasard sur le câble, je tombe surDossiers surnaturels, série de reportages avec enquêtes et reconstitutions de faits divers étranges. En cette soirée du 7 décembre, trois émissions à la suite, dont deux sont consacrées aux ovnis et une autre, assez troublante, aux fantômes. Avec photos de vrais spectres apparaissant aux fenêtres d’un vieux château et interviews d’authentiques ghostbusters bien moins cabots que Bill Murray ou Dan Aykroyd. Le genre de sujets dont on se demande toujours qui est chargé de les réaliser. Un pigiste en manque de sous ou un journaliste réellement fan de bizarreries ? Or, en scrutant le générique de ce Dossiers surnaturels, je découvre à la réalisation le nom d’une certaine Anne Moyat. La même Anne Moyat croisée un soir à un dîner chez des amis, il y a sept ou huit ans. Au fil [...]