Le B à Z de LMR n°302

Chaque mois, l’homme de lettres Christophe Lemaire vous fait réviser votre alphabet tout en abordant l’actualité sous un angle très… personnel.

C COMME CONCERT 

Big John était donc là. Sur scène. Devant nous. En chair, en os, en moustache et en rebel attitude. Un tiers content, un tiers frimeur, un tiers apache. Dodelinant du cul devant son synthé avec lequel, à coups d’index, il a joué les thèmes cultes de ses films cultes, de Halloween à Assaut en passant par Jack Burton et Prince des ténèbres… Le 9 novembre dernier, les 2800 places du Rex – cette même salle ou l’auteur de ces lignes découvrit Carpenter en 1979 via sa Nuit des masques programmé dans le cadre du Festival du Film Fantastique d’Alain Schlockoff – était rempli de tous les bisseux de France et de Navarre et du who’s who du fantastique made in chez nous (au hasard : Julien Maury de « Bustillo et Maury », Cyril Despontin du PIFFF…). Malgré le prix des places assez scandaleux (près de 70 euros pour un concert d’1h15, même bien placé, faut pas déconner !), nous avons eu droit au moins à deux grands moments scéniques : Carpenter mettant ses lunettes noires juste avant de jouer Invasion Los Angeles (… et criant un tonitruant « Fuck Trump ! » à Donald élu le matin même), ainsi qu’un brouillard envahissant la scène au moment des premières notes de Fog. Cool. 


C
COMME (LA) COLLINE A DES YEUX

La Colline a des yeux (« … a deux yeux ? » me demandait une grande spécialiste du cinéma de Canal il y a quelques années) ressort donc ce mois-ci chez Program Store dans une édition maousse pour ses 40 ans d’existence. Or, vu mon grand âge, il se trouve que j’ai été l’un des tout premiers en France à découvrir le film. Très exactement le 5 février 1978 dans le cadre d’un Festival du Film Fantastique au Berlitz (devenu depuis le Gaumont Opéra… où a eu lieu le PIFFF !). J’avais 17 ans et avais noté cette critique dans un cahier d’écolier, que je vous livre ici avec toute l’innocence stylistique de l’époque : « Début banal avec des discussions et puis ça monte dans le suspense et dans l’horreur. Ça vous prend aux tripes et ça vous cloue à votre fauteuil et vous ne pouvez plus quitter la salle. Ce film complètement dingue éclate par sa violence inouïe. Je m’attendais à des membres arrachés, du sang en quantité, et pas du tout. O [...]

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