Le B à Z de LMR n°279

Chaque mois, l’homme de lettres Christophe Lemaire vous fait réviser votre alphabet tout en abordant l’actualité sous un angle très… personnel.



A
COMME ANNABELLE 

Comment ce film a-t-il pu provoquer un tel bordel dans les salles françaises ? Mystère ! De mémoire de geek, il n’y a pourtant jamais eu de souci avec les autres poupées maudites. Pas de baston pendant les séances de Chucky et aucun pipi sur les sièges à signaler pendant les projections de Dolls. Après la double affaire Saw III/ Paranormal Activity 4 (avec bordel dans les travées), certains exploitants envisagent de bannir définitivement les séries B d’horreur de leurs salles. Comme si ce n’était pas déjà le cas ! Car Annabelle est l’un des rares horror movies à moins de 8 millions de dollars à ne pas sortir directement en DVD/câble/VOD. D’autant que l’horreur est de plus en plus cantonnée aux petites lucarnes. Voir le succès des récentes séries The Strain, American Horror Story et, surtout, The Walking Dead dont le premier épisode de la saison 5 – selon l’un des 12 436 tweets quotidiens envoyés par notre Didier Allouch chéri – a attiré 17,3 millions de spectateurs sur la chaîne ABC. Record absolu ! On vous parie qu’après les trois suites et deux préquelles d’usage, Annabelle finira ses jours en dix épisodes de 42 minutes. Suivis d’échauffourées dans les appartements du monde entier ? 

 

B COMME BAND, CHARLES  

Savez-vous des fois, monsieur (madame ? Mademoiselle ?) Hadopi que le piratage peut servir ? Non pas pour choper le dernier Transformers casse-tête (comme celle du Poncet-osaure, création inédite de Ray Harryhausen) ou l’un des Twilight tête à claques, mais juste pour obtenir de vrais Graal de geek. Comme Mansion of the Doomed, projeté en 1977 au Festival du Rex sous le titre traumatisant des Yeux morts du docteur Chaney. Le premier film produit (sur les 265 !) par Charles Band qui, durant les décennies suivantes, deviendra le nouveau Roger Corman de la série BZZZ (plus Z que B, donc). Un démarquage poisseux des Yeux sans visage où un savant ratiboisé de l’occiput (Richard Basehart, l’amiral Nelson de la série sixties Voyage au fond des mers), arrache les yeux de plusieurs quidams pour des tentatives de greffe sur sa fille aveugle. Traumatisé [...]

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