Interview : Ruben Fleischer réalisateur

Après avoir connu le plus gros succès commercial de sa carrière grâce à Venom, Ruben Fleischer revient à un cinéma plus modeste pour les besoins de l’arlésienne Retour à Zombieland.
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Vous avez réalisé le premier Zombieland il y a dix ans déjà. En quoi l’expérience acquise au fil de cette décennie vous a-t-elle permis de devenir un meilleur cinéaste ?

Je vais vous répondre en deux temps. D’abord, en vous parlant de la manière dont ces dix années ont modifié le script, et ensuite de tout ce qui concerne les coulisses du tournage. Je trouve excitante l’idée de faire une suite dont l’action se déroule dix ans plus tard, car les séquelles sont souvent tournées dans la foulée du premier film, et les personnages n’ont pas vraiment le temps d’évoluer. Dans notre cas, ces dix années ont permis de donner de nouvelles perspectives aux personnages, comme celui de Little Rock, qui a désormais 22 ans. Elle est très différente de la préadolescente dépeinte dans le premier film. Ici, Little Rock est un peu la force motrice de l’intrigue, car elle veut quitter le nid familial et devenir adulte. Cette décennie a aussi modifié le monde qui entoure les protagonistes : la nature a repris ses droits, ce qui donne au film un look très différent, plus post-apocalyptique. Les zombies aussi ont changé… Je pense donc que ce délai a été bénéfique au film du point de vue narratif, d’autant que les acteurs ont accompli beaucoup de choses depuis l’original. À l’époque, ils n’étaient pas connus du grand public alors qu’aujourd’hui, Emma Stone a reçu un Oscar, Abigail Breslin aussi, et Woody Harrelson est au sommet de sa popularité… Quant à moi, ces dix années m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses, puisque j’ai tourné trois autres films après Zombieland. Cette expérience m’a été d’autant plus bénéfique que Retour à Zombieland comporte bien plus d’effets visuels que le premier. Et comme j’ai désormais plus d’expérience dans ce domaine, j’ai pu m’impliquer encore davantage dans leur confection. 


À ce sujet, Retour à Zombieland parvient à ne pas sombrer dans le bigger & louder qui handicape de nombreuses suites. Vous restez plutôt fidèle au ton instauré par le premier film.

Merci de l’avoir remarqué. La clé, ce sont les personnages, car ils sont la raison du succès de Bienvenue à Zombieland. Le film était mû par un esprit très familial qui était au coeur du script, et nous tenions à [...]

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