Qu’est-ce que cela fait de rendosser la tenue de Michael Myers 40 ans après le premier Halloween ? Vous a-t-il fallu un peu de temps pour vous remettre dans la peau du personnage ?
Ça n’a pas été très difficile de se replonger dans le bain. Lorsque vous mettez le masque, votre visage est caché aux yeux du public et ça vous conditionne très vite pour « entrer » dans le rôle. Bien que je ne joue Michael que dans une scène de cette nouvelle version, je me suis beaucoup amusé sur le plateau. C’était génial de retrouver Jamie Lee Curtis, mais aussi de rencontrer les autres acteurs, ainsi que toute l’équipe. Je me suis bien amusé. 


On sent que le Michael Myers de ce reboot n’est plus tout à fait le même que celui du Halloween de John Carpenter. Il a été enfermé pendant 40 ans…

Oui, c’est un homme différent, ne serait-ce que parce que l’acteur est différent ! James Courtney, qui joue Michael dans les autres scènes de cette version, est bien plus grand que moi. Et il est de dix ans mon cadet ! Étant à la fois acteur et cascadeur, il a su conférer un vrai style à Myers, un style nettement plus brutal. Michael l’était déjà à l’origine, mais dans le premier Halloween, il n’avait pas encore conscience du but de son existence. Il se cherchait encore, alors que dans le nouveau film, il sait très bien qui il est. Tout ce qui compte pour lui, c’est de satisfaire ses pulsions. Quelles qu’elles soient. 


À ce propos, avez-vous vu les autres Halloween ? Étiez-vous curieux de découvrir le travail de ceux qui se sont succédé derrière le masque, ou étiez-vous plutôt du genre : « J’ai fait mon truc, passons à autre chose. » ?

Plutôt la seconde option. Le premier Halloween m’a été très utile pour apprendre le métier de cinéaste, d’autant que j’étais entouré d’amis. Ensuite, je suis devenu scénariste et réalisateur, et je me suis concentré sur ces activités. J’ai fini par voir les Halloween II et III récemment, sur les conseils de fans qui m’en ont parlé lors de conventions. N’ayant pas vu les chapitres suivants, je n’ai pas d’avis sur le travail de mes successeurs, même si je sais qu’ils ont tous fait du bon boulot. D’ailleurs, je crois les avoir tous rencontrés au détour de certaines manifestations spécialisées, et ce sont des types formidables. 


Comment définiriez-vous les fans de film d’horreur que vous avez pu croiser dans ces conventions ? Ce sont généralement des gens très fidèles et passionnés…

Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque j’ai commencé à participer à ce type d’événements, et j’ai été très agréablement surpris par l’engouement et la mentalité de ces fans. Ils sont vraiment à fond dans leur truc et sont très méticuleux, comme le démontrent les gens qui s’adonnent au cosplay, par exemple. Ils sont tellement contents d’être là… En cela, ils me rappellent un peu les amateurs de sport, car ces derniers sont obsédés par les détails et les statistiques. À tel point d’ai [...]