Interview : Leigh Whannell réalisateur et scénariste

Le complice de James Wan nous parle de son second long-métrage en tant que réalisateur, et notamment des subtilités de conception et de mise en scène qui en font un peu plus qu’un simple actioner SF.
Array

Comment expliquez-vous le grand retour du genre cyberpunk, que ce soit au cinéma ou du côté des jeux vidéo ?

Je ne sais pas vraiment. J’ai toujours du mal à comprendre comment les spectateurs répondent à certaines choses. Je ne crois pas qu’il y ait une science là-dedans : au bout d’un certain temps, les gens ont besoin de genres différents. J’ai toujours aimé le genre cyberpunk, mais aussi la japanimation. J’adore Terminator, Akira, Blade Runner… Voilà pourquoi j’ai fait Upgrade. Après réflexion, je crois qu’on s’approche de plus en plus du futur tel qu’il était défini pendant ma jeunesse. On a des voitures autonomes, des robots… Depuis quelque temps, des éléments qui étaient autrefois considérés comme de la science-fiction sont devenus des faits scientifiques. On a tous en tête ces vidéos YouTube de robots qui se déplacent tout seuls. L’intelligence artificielle n’est plus de l’ordre du fantasme, et le public s’intéresse à tout ça.


Votre ouverture est à ce titre très intéressante. Elle pourrait se dérouler de nos jours, mais on comprend lorsque la voiture autonome se gare que l’on est dans un futur proche.

Le personnage principal évolue dans un monde analogique. C’est le monde dans lequel il croit : il veut s’entourer de choses du passé. Quand il sort de son cocon, il se retrouve dans un univers qu’il ne comprend pas.


Le production design de la maison est très intelligent : les murs très texturés représentent le personnage de Grey, tandis que les éléments futuristes renvoient au mode de vie de sa compagne.

C’est ce que je cherchais. Je voulais que certaines choses représentent Asha, et d’autres Grey. Dans le monde futuriste de ce film, la technologie imite la nature. Il y a beaucoup de surfaces rocheuses dans lesquelles sont insérés des ordinateurs. Beaucoup de films de science-fiction versent dans la dystopie de façon extrême. On voit des plans larges de la ville, et il fait nuit, il pleut, il y a des pancartes électroniques dans tous les sens… Dans Upgrade, j’ai voulu insérer un plan large de la mer très tôt dans le film. Je voulais montrer de la végétation sur les toits, car je pense que le monde incorporera de plus en plus la nature dans sa technologie.


Dans le prologue, vous utilisez un style de plan-séquence très particulier, avec une caméra qui frôle le décor de façon sensitive. Le fait que le héros se coupe au doig [...]

Il vous reste 70 % de l'article à lire

Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.

Découvrir nos offres d'abonnement

Ajout d'un commentaire

Connexion à votre compte

Connexion à votre compte