Interview : Jon Landau producteur

Déjà interrogé dans le numéro 324, le producteur Jon Landau, fidèle à James Cameron depuis Titanic, nous livre quelques secrets de fabrication supplémentaires sur Alita : Battle Angel.
Array

James Cameron avait-il commencé à travailler sur les story-boards d’Alita : Battle Angel avant de se lancer sur Avatar

Non, ce qu’on a fait à l’époque où il devait réaliser le film, c’est une série d’artworks conceptuels. Je vous ai déjà parlé de notre « art reel », et celui-ci comportait quelques animatiques, par exemple les centurions en train de marcher dans les rues de la ville. Quand nous avons commencé la préproduction des années plus tard, Robert Rodriguez a voulu créer des story-boards pour certaines séquences, et des prévisualisations en images de synthèse pour d’autres. Le combat souterrain, par exemple, a demandé beaucoup de préviz. Et quand on regarde le film définitif, le résultat est très proche de ce qu’on avait prévu au départ. Au fil des années, on s’est rendu compte d’une chose : faire du cinéma, c’est trouver une image qui capture l’essence d’un moment. Les story-boards sont très pratiques pour définir le rythme d’une séquence, mais ils ne vous aident pas à saisir un moment. Les technologies de prévisualisation actuelles permettent d’ajuster encore un peu, mais la magie s’opère au tournage. 


Le réalisateur doit également s’impliquer très sérieusement dans ce processus. Si l’on confie les séquences à des armées de technicien, on perd la vision et l’originalité du film. Ce sera juste une scène d’action parmi d’autres. 

Absolument. Tout ce que nous faisons chez Lightstorm est centré sur la vision du réalisateur. Nous ne voulons pas qu’un story-boardeur anonyme prenne le pas sur la vision de Robert Rodriguez ou de James Cameron. Donc oui, le réalisateur est toujours très impliqué dans le processus de préproduction, mais aussi le monteur, ce qui est très rare. Plutôt que de commander des séquences, nous commandons des plans isolés sous forme de préviz, et nous les montons nous-mêmes. Une équipe de préviz, en général, définit la progression de la séquence, la monte, puis la présente au client. Nous ne voulons pas ça. Si Alita doit courir, lancer un couteau et se battre, nous allons demander un long plan d’Alita en train de courir. Nous allons ensuite l’intégrer par petits bouts dans notre propre montage. D’ailleurs, notre équipe de prévisualisation travaille directement chez Lightstorm. Ce n’est pas un prestataire extérieur. Tout le monde peut voir l’avancée du travail en direct, dans notre propre studio. Prenez la scène du motorball. Nous nous sommes vraiment demand [...]

Il vous reste 70 % de l'article à lire

Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.

Découvrir nos offres d'abonnement

Ajout d'un commentaire

Connexion à votre compte

Connexion à votre compte