Interview : Jamie Lee Curtis comédienne et productrice exécutive

Bien qu’elle reprenne le rôle de Laurie Strode pour la cinquième fois (après le Halloween original de 1978, Halloween II, Halloween, 20 ans après et Halloween : résurrection), la comédienne presque sexagénaire en parle encore avec un enthousiasme de jeune fille.

Comment avez-vous été impliquée dans ce nouveau Halloween ?

Mon ami Jake Gyllenhaal, qui avait auparavant travaillé avec David Gordon Green, m’a appelé pour me dire que ce dernier voulait me parler d’un nouveau Halloween. Comme Jake répétait que son travail avec David avait été la meilleure expérience créative qu’il ait jamais eue, j’ai accepté. David a ainsi commencé à me raconter ce qu’il avait fait de l’histoire, mais je lui ai lancé : « Chut, chut, envoyez-moi le scénario, laissez les mots vivre ou mourir, si vous me passez l’expression. ». Car je ne suis pas très compliquée : avec moi, c’est soit oui, soit non. Et là, cela a été oui quasiment à la page 5 ou 6.


Qu’est-ce qui vous a plu ?

Je m’intéresse beaucoup à ce qui arrive aux gens ayant vécu des événements traumatiques. Quand nous avions fait Halloween, 20 ans après, c’était plutôt une tournée d’adieux nostalgique. John Carpenter, Debra Hill (la productrice et ex-femme du précédent – NDR) et moi étions encore actifs dans le show-business, et une suite semblait donc justifiée. Finalement, John et Debra ont quitté le projet, alors que je suis restée. Mais c’était très bien : j’ai essayé de montrer les effets induits chez quelqu’un ayant passé sa vie entière à fuir pour sauver sa peau. En effet, c’était une femme qui avait entrepris une nouvelle vie en faisant comme si les événements d’il y a 20 ans n’étaient jamais arrivés, et bien sûr, et elle était accro à la drogue et alcoolique. De la même manière, si j’ai été intéressée par l’histoire écrite par David Gordon Green et son partenaire Danny McBride, c’est parce qu’elle mettait complètement l’accent sur la destinée d’un personnage qui a été traumatisé et qui n’a reçu aucune aide. Car Laurie Strode n’a jamais suivi de thérapie spécialisée, vu que cela n’existait pas à l’époque. Du coup, cette femme a porté son traumatisme tous les jours pendant 40 ans. En dernière instance, si j’ai accepté le rôle, c’est parce que tout cet aspect était dépeint de très belle manière dans le scénario. De plus, ce dernier excluait toutes les suites qui se sont succédé depuis 40 ans, concernant Michael Myers.


C’était important pour vous ?

Oui, car sinon, nous aurions dû porter sur notre dos l’histoire de Michael Myers. Comme chaque cinéaste ayant réalisé un Halloween après 1978 y a ajouté des éléments supplémentaires, c’était vraiment devenu trop lourd. J’ai donc beaucoup aimé que David laisse ces « bagages » au bord de la route, car je ne voulais pas que Laurie ait à soutenir le poids de tous les chapitres précédents. Ainsi, tout ce que vous avez besoin de savoir pour entrer dans ce nouveau film, ce sont les événements survenus pendant la nuit de Halloween 1978, racontés dans [...]

Il vous reste 70 % de l'article à lire

Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.

Découvrir nos offres d'abonnement

Ajout d'un commentaire

Connexion à votre compte

Connexion à votre compte